Elections municipales : Hidalgo favorite à Paris, la gauche devant à Marseille, les écolos en force dans les grandes villes…
RESULTATS Revivez avec nous les résultats du premier tour des municipales dans toute la France
L’ESSENTIEL
- En pleine épidémie de coronavirus, environ 45 millions de Français et de Françaises étaient appelés aux urnes ce dimanche pour le 1er tour des élections municipales.
- Avec un taux compris entre 53,5 et 56% selon les instituts de sondages, l'abstention atteint un niveau historique, de près de 20 points supérieur à celui de 2014, sur fond de crise du coronavirus.
- La majorité macroniste joue son ancrage local lors de ces élections qui s’annoncent difficiles pour le pouvoir.
- Globalement le scrutin s’annonce difficile à lire dans le contexte politique nouveau depuis 2017. Mais vous êtes au bon endroit pour tout comprendre.
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Grégory Doucet (EELV) 28,46%, Etienne Blanc (LR) 17,01%, Divers centre (DVC) 16,13%, Yann Cucherat 14,92%, Nathalie Perrin-Gilbert (DVG) 10,19%, Sandrine Runel (UG) 7,01%, Agnès Marion (RN) 5,42%, Extrème gauche (EXG) 0,72%, Divers (DIV) 0,13%.
Michèle Rubirola a créé la surprise en devançant sa rivale Martine Vassal dans la cité phocéenne, où le maire Jean-Claude Gaudin quitte le pouvoir après 25 ans aux manettes. A la tête d'une liste baptisée Printemps marseillais regroupant notamment le Parti socialiste, le Parti communiste et des mouvements citoyens, Michèle Rubirola a obtenu sur l'ensemble de la ville, où le vote est divisé par secteurs, 23,4% des suffrages contre 22,3% pour Martine Vassal qui était soutenue par Jean-Claude Gaudin.
Anne Hidalgo 29,33%, Rachida Dati 22,72%, Agnès Buzyn 17,26%, David Belliard (EELV) 10,79%, Cédric Villani 7,88%, Danielle Simonnet (LFI) 4,59%, Divers droite (DVD) 4,02%, Serge Federbusch (RN) 1,50%, Divers (DIV) 0,98%, Extrème gauche (EXG) 0,70%, Divers gauche (DVG) 0,23%, Les Républicains dissidents (LR) 0,00%.
Premier constat : la Corse-du-Sud affiche un taux de participation de 50,87 % et la Haute-Corse de 58,75 %, des taux largement supérieurs à la moyenne nationale.
On a assisté sur l’île de Beauté à la réélection écrasante des maires d’Ajaccio, Laurent Marcangeli (DVD), et de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, LREM en 2017 mais qui n’a pas sollicité l’investiture du parti cette fois. Un retour au pouvoir de la gauche à Bastia est possible : le maire nationaliste sortant Pierre Savelli, qui compte le président du conseil exécutif et ancien maire de la ville Gilles Simeoni en septième position sur sa liste, arrive en tête du premier tour avec 30,4 % des suffrages exprimés mais a du souci à se faire pour le second, si les trois listes divers gauche qui le suivent parviennent à s’unir.
Les nationalistes sont en revanche pleins d’espoir à Porto-Vecchio avec l’arrivée en tête de Jean-Christophe Angelini (44,49 %) devant le maire sortant (DVD) George Mela (40,09 %).
A Corte, sixième ville de Corse et capitale symbolique pour les nationalistes, ces derniers n’ont pas réussi à changer la donne. Xavier Poli (DVD), premier adjoint du maire sortant Tony Sindali, homme de droite qui a dirigé la commune pendant trois mandats consécutifs, l’a emporté avec 65,6 % des suffrages exprimés face à Vanina Borromei (34,4 %), présidente de l’office des transports et candidate de la majorité nationaliste au pouvoir dans l’île.
Victoire également dès le premier tour à Calvi pour le maire sortant Ange Santini (DVD, 55,8 %).
Arrivé en tête au Havre (43,6 %), Edouard Philippe est mis en ballottage par le candidat communiste et pourrait se voir opposer une large coalition au second tour. Son ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, tête de liste, à Tourcoing (Nord) a lui été réélu dès le 1er tour avec 60,88 % des voix. Le ministre de la Culture Frank Riester est lui aussi réélu à Coulommiers (Seine-et-Marne). On fait un point complet par ici.
Alors qu’Anne Hidalgo se place largement en tête à Paris, le paysage francilien est marqué par un recul du PCF dans deux de ses bastions historiques de l’Est, et le maintien de la droite dans ses fiefs de l’Ouest.
En Seine-Saint-Denis, le Parti communiste est dépassé à Saint-Denis et Aubervilliers, mais peut se consoler avec Montreuil, La Courneuve et Stains. A Bobigny, le candidat communiste finit également en tête avec 37 % des voix. Le PS finit lui en tête à Pantin, Bagnolet ou Bondy.
Dans les Hauts-de-Seine, pour la première fois depuis 2001, il devrait y avoir un second tour à Levallois-Perret. Deux barons du département ont par ailleurs été facilement réélus : à Issy-les-Moulineaux, André Santini (UDI), 79 ans et maire depuis 40 ans (60,3 %), et Joëlle Ceccaldi-Reynaud (LR) à Putaux (65 %).
Dans le Val-de-Marne, Philippe Bouyssou (PCF), maire sortant d’Ivry-sur-Seine, arrive largement en tête devant une liste dissidente soutenue par LFI et les écologistes.
Dans les Yvelines, à Mantes-la-Ville, seule commune RN d’Île-de-France, le maire Cyril Nauth a réussi à basculer en tête au premier tour avec 33 % des suffrages.
En Seine-et-Marne, l’ancien ministre Jean-François Copé (LR) est lui aussi très largement réélu (76,35 %) dès le premier tour à Meaux. A noter également la réélection à Coulommiers du ministre de la Culture, Franck Riester, confiné après avoir contracté le coronavirus.
A retenir dans le Val-d’Oise, Garges-lès-Gonesse, où la liste menée par le fondateur du Collectif contre l’islamophobie (CCIF), Samy Debah, répertoriée comme « communautaire » par les services de l’Etat, arrive deuxième derrière le candidat Benoît Jimenez (42 %) et récolte 34 % des voix.
A Saintes, c’est un peu le bordel mais si les listes de gauche font alliance, la ville, passée à droite en 2014, peut rebasculer. C’est à la base plutôt un bastion socialiste cette ville de Charente-Maritime. Le sortant est en tête mais derrière lui il a un ancien colistier de 2014 avec qui l’alliance semble improbable.
A Amiens, la ville où a grandi Emmanuel Macron, la maire UDI Brigitte Fouré, soutenue par LREM, est en ballottage (29,78 %), devant le candidat « de la gauche unie et des écologistes » Julien Pradat (25,60 %) et une liste divers droite (11,06 %).
Martine Aubry et son allié vert du conseil municipal de Lille totalisent à eux deux 53 % des voix : soit 28 % pour la maire sortante (en net recul par rapport à ses 35 % de 2014) qui brigue un quatrième mandat, et 24 % pour le candidat vert Stéphane Baly, qui fait plus que conforter la spectaculaire percée d’EELV aux européennes (21,70 %). Celui-ci a fait l’objet d’un appel du pied dimanche soir de Violette Spillebout, ex-directrice de cabinet de Mme Aubry adoubée par LREM, arrivée en troisième position (17 %), mais il a rejeté cette hypothèse, sans toutefois se prononcer sur une reconduction de l’alliance avec la maire sortante.
Dans la Manche, Cherbourg-en-Cotentin, ville de gauche depuis 1977, dirigée pendant dix ans par l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, devrait le rester à l’issue du second tour. Le maire sortant PS Benoît Arrivé a pris la tête du scrutin avec 42 %, suivi par le vice-président LR de la Région David Margueritte (29,67 %). La députée LREM Sonia Krimi n’arrive qu’en 3e position (14,25 %) devant la liste de Barzin Viel-Bonyadi soutenu par EELV, LFI et Générations.
On en a parlé très tôt dans la soirée à Rouen, le maire adjoint et tête de liste EELV-PCF aux municipales Jean-Michel Bérégovoy, 53 ans, n’a pas réussi à transformer l’essai des européennes dans cette ville PS depuis 1995, à l’exception d’une parenthèse centriste entre 2001 et 2008. Il obtient 23,15 % et fait mieux qu’EELV aux Européennes (18,33 %) mais est devancé par celle du socialiste Nicolas Mayer-Rossignol (29,51 %). Le maire sortant Yvon Robert ne se représentait pas.
L’entrepreneur Jean-Louis Louvel, 53 ans, novice en politique, soutenu par LREM, LR, le Modem et les Centristes n’arrive qu’en 3e position avec 16,78 %. Une quatrième liste a dépassé les 10 % et pourrait se maintenir au second tour, celle du dissident LR Jean-François Bures (10,16 %).
Avec un peu plus de 50 %. C’est le seul arrondissement qui trouve son issu au premier tour à Paris.
Globalement, on ne sait pas du tout si les listes Buzyn (LREM) et Dati (LR) vont fusionner. Même en cas de fusion il n’est pas certain que ce soit suffisant pour gagner dans le 14e et le Centre, encore moins dans le 12e, trois arrondissements indispensables pour tenter d’obtenir la majorité des sièges au Conseil de Paris. Et que vont faire les électeurs Villani ? Plus à gauche que Buzyn, une alliance Buzyn-Dati pourrait-elle repousser ses électeurs et électrices ?
Au global c’est quand même un échec pour LREM, seulement en mesure de pouvoir l’emporter dans le 9e (où c’est la sortante élue UMP en 2014 qui était la candidate), le 5e (idem) et le Centre. Et encore ! Dans ces deux derniers secteurs une alliance avec les listes Dati semble indispensable.
C’est la tête de liste d’Anne Hidalgo dans ce secteur du sud de Paris. Elle obtient plus de 32 %. C’est la liste LR qui est deuxième à un peu plus de 20 %. Villani fait une percée dans l’arrondissement où il était candidat, à 12 %. Mais il est derrière la liste officielle LREM à 15,7 %. Le total des voix de gauche ici atteint entre 48 et 49 %. C’est le troisième arrondissement clef dans la capitale que la maire sortante ne peut pas perdre. C’est un ballottage plutôt favorable pour Carine Petit mais attention !
En Seine-Saint-Denis. LREM échoue à 9,8 %. Mais trois listes de gauche se partageront les faveurs des électeurs et électrices au second tour.
Comme attendu, d’ailleurs, avec plus de 35 %, mais il semble avoir peu de réserve de voix. Reste à savoir si EELV et LREM vont se retirer pour empêcher l’ancien vice-président du parti d’extrême droite de l’emporter au second tour.
C’est du définitif et la candidate EELV, Jeanne Barseghian a près de dix points d’avance sur le dauphin du maire, Alain Fontanel (LREM) qui, pire encore, est talonné par le PS de Catherine Trautmann.
Avec moins de 19 % au premier tour, il est bien loin de ses espoirs.
Il avait pris la mairie au PS en 2014, après deux mandats.
On notera les guillemets mis à « premier » tour…
C’est la droite qui est en tête dans cette ville tenue par le PS, et Jérôme Cahuzac il n’y a pas si longtemps. 35 % pour la liste divers droite, le maire sortant Patrick Cassany n’obtient que 20,8 %, troisième derrière une liste divers gauche à 20,83 %. Le RN, Etienne Bousquet-Cassagne, n’obtient que 15,33 %. Une vrai surprise.
Ce bastion avait été perdu en 2014 à la surprise générale. Cette fois le PCF est à 37 %, l’UDI du maire sortant (qui ne se représentait pas) à 26 %. Le PS dépasse les 11 %. En cas d’alliance, on voit mal cette ville échapper à la gauche.
« J’appelle tous ceux qui veulent le changement en n’écoutant qu’eux même en gardant en tête qu’ils sont les seuls propriétaires de leur vote », a-t-elle martelé dans la soirée en appelant au « rassemblement ». Fusion avec Buzyn ? Rien n’est moins sûr.
« Si on ajoutait les deux listes issues de l’ancienne majorité, on serait en tête à Lyon. Je pense qu’une erreur a été commise », a ajouté Gérard Collomb, la mine défaite, en référence aux listes dissidentes déposées par Georges Képénékian et David Kimelfeld, à la mairie et à la métropole. « Nous avons analysé les résultats à Lyon et dans les circonscriptions métropolitaines. Incontestablement, nous notons une poussée des Verts et le fruit de nos divisions », a déclaré le maire sortant de Lyon et candidat LREM à la métropole.
Pas une surprise, mais c’est tout de même très large.
Elle serait pas loin d’être en tête à Marseille et c’est une surprise. « Ces résultats sont la clameur d’espoir que l’on entend depuis des semaines dans la rue », s’est félicitée Michelle Rubirola, appelant Emmanuel Macron a tout faire « pour que les Marseillais puissent voter en sérénité pour que ce changement devienne une réalité ».
Elle demande le rassemblement pour faire l’alternance à Paris, mais sans appel clair à Rachida Dati, la candidate LR, qui la devance. « Je tends la main à ceux qui partagent les mêmes objectifs », dit l’ancienne ministre. En revanche un appel un peu plus clair vers Villani, le dissident LREM.
Avec 34,56 % il devance l’écologiste Pierre Hurmic et ses 34,38 %. Il y aura donc un second pour la première fois à une municipale sur le port de la Lune depuis la guerre. LREM et Philippe Poutou peuvent se maintenir. Thomas Cazenave obtient 12,7 % et l’alliance NPA-LFI 11,8 %. Ce dernier maintient rend donc difficile une victoire de la gauche à Bordeaux au second tour. Mais ça va être chaud !
La truculente maire LR sortante n’obtient qu’un peu plus de 30 % devant LREM 20 % et le principal candidat de gauche à 16 %. Les écolos frolent les 10 %. Seulement 5,5 % pour le RN. Le second tour n'a rien de joué.
« Unis, nous serons à même d’affronter les crises qui s’annoncent, et tout particulièrement celle que nous traversons », a dit Anne Hidalgo, sans réclamer un report du second tour face à l’épidémie du coronavirus. « Face au coronavirus, face à l’instabilité financière, face à la crise économique qui s’annonce, face au péril climatique, nous avons besoin d’unité, de solidarité entre toutes et tous pour protéger les plus fragiles », a-t-elle dit.
« Nous devrons continuer d’investir dans les services publics, être aux côtés des commerçants, des artisans, des entreprises. Nous devrons soutenir l’économie parisienne qui sera durement éprouvée », a-t-elle encore dit.
Le parti de Marine Le Pen perdant de ce premier tour ? Ça sera à analyser.
Plus de 33 % là aussi pour la tête de liste socialiste Ariel Weil. C’est le député LREM Pacôme Rupin qui est deuxième avec 21 % juste devant LR (20,5 %). Le total gauche est à environ 47 %, c’est donc un peu plus chaud que dans le 12e dans cet autre arrondissement clef pour l’issue de l’élection dans la capitale.
Et c’est Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo qui dépasse les 33 %. 23 % pour LR et 16,5 % pour LREM. Le total gauche est supérieur à 50 % dans cet arrondissement que la maire sortante de Paris ne peut pas perdre si elle veut concerver son fauteuil. C’est un des trois arrondissements vraiment clef !
Mais beaucoup beaucoup de listes peuvent se maintenir. La situation est confuse.
Hidalgo toujours loin devant à 29,1 %. 22,8 % pour Dati. Un peu plus de 18 % pour Buzyn. Total gauche au-dessus de 45 % toujours.
Avec 57 % des voix. Ce sortant élu avec la droite en 2014, avait le soutient de LREM. Cette ville avait longtemps été tenue par le PS avant 2014.
Le sortant Laurent Hénart (soutient de LREM) n’est que second avec 34,70 %. Le socialiste Matthieu Klein obtient 37,88 %. Les écolos sont tout juste au-dessus de 10 % et le total gauche dépasse les 50 %.
Le maire sortant Christian Estrosi arriverait en tête du premier tour des élections municipales à Nice, d’après les premiers résultats. Il se retrouverait opposé à Philippe Vardon (RN) et à Jean-Marc Governatori (AEI-EELV) au second tour.
« J’appelle à l’unité et au rassemblement des progressistes, des écologistes, des humanistes, de toutes les femmes et les hommes de bonne volonté. »
Martine Vassal (LR, 23 %) en tête juste devant Rubirola (PS/PCF, 21 %) et Stéphane Ravier (RN, 19,5 %) n’est que troisième d’après les estimations. C’est une surprise. Ravier et Vassal étaient attendus plus haut. Les écolos sont sous les 10 %. Le dissident LR Bruno Gilles à 12 %.
Selon les premiers résultats des élections métropolitaines, Gérard Collomb n’arrive en tête que dans une des cinq grosses circonscriptions autour de Lyon. La circonscription Porte-des-Alpes. Il se maintient toujours au second tour, dans le Val de Saône (19.19 %), Porte du Sud (16.90) et dans l’Ouest (14.76) mais arrive en troisième position. Les circonscriptions lyonnaises ne sont pas tombées. Les élections métropolitaines à loin c’est pour gérer la métropole, qui prend les pouvoir du département, on y reviendra.
La ville, perdue en 2014 par le PS, pourrait aller aux écologistes suivant les alliances. Jean-Luc Moudenc (LR-LREM), sortant, est en tête avec 35,3 %, mais il était attendu bien plus haut. Antoine Maurice (EELV-FI) obtiendrait 28,3 % devant Nadia Pellefigue (PS-PCF) 18,1 %. L’ancien maire PS, passé chez Générations, Pierre Cohen, aurait 5,9 %.
La maire socialiste sortante Anne Hidalgo (30-31 %) devance largement la candidate LR Rachida Dati (22 %) et celle de LREM Agnès Buzyn (17 %) au premier tour, selon les estimations de plusieurs instituts de sondage. L’écologiste David Belliard (EELV) recueille 11,6 % des voix, devant Cédric Villani (ex-LREM, 6,7 %) et Danielle Simonnet (4,5-5 %). Serge Federbusch, soutenu par le RN, obtient 1 à 1,2 %. Ça fait donc un total gauche à plus de 47 % avec quelques voix d’extrême gauche aussi. C’est une vraie surprise.
Au centre du « cluster » de contamination du coronavirus. Seule candidate, Marie-Anne Audic, qui prend la suite du maire sortant Jean-Yves Bonnemain, présent sur la liste, est élue.
Les résultats définitifs sont tombés à Brest. La cité portuaire du Finistère a placé son maire sortant François Cuillandre en tête, et ce, malgré sa mise en examen. Le maire sortant recueille 26,54 % des voix, assez loin devant l’ancienne préfète Bernadette Malgorn, candidate de la droite qui obtient 18,87 % des voix. On s’oriente vers des négociations d’entre deux-tours puisque l’écologiste Ronan Pichon obtient 15,74 % des suffrages. Le candidat de LREM Marc Coatanea est crédité de 12,60 % des voix. Brest devrait rester aux mains de la gauche.
C’est une estimation. Catherine Trautmann, l’ancienne maire socialiste, approche les 20 %. LR juste après.
La sortante Rolland (PS-PCF) 32,6% ; Garnier (LR) 19 % ; Laernoes (EELV) 19,0 % ; Oppelt (LREM) 12,9 % ; Medkour (FI) 9 %. C'est une estimation.
Certes les écolos sont hauts mais PS et EELV ne s’entendent pas du tout dans cette ville. Ils s’étaient maintenant contre Clayes en 2014. Chaud les marrons chaud.
C’est une estimation.
En 2014 les listes de gauche avaient 50,3 %. Mais LREM n’existait pas à ce moment-là.
La maire socialiste de Paris obtiendrait 28 à 30 % des voix. Les sondages la donnaient entre 24 et 26 %. Rachida Dati (LR) à 22 %, Agnès Buzyn (LREM) autour de 17,6 %. Belliard (EELV) un peu moins de 12 %. Villani très bas, sous les 7 %.
Ce sont des estimations très très surprenante : la liste de Gérard Collomb n’est que 3e.
Il avait pris la ville à la gauche en 2014. Il avait le soutient de LREM
La ville, longtemps à gauche, avait basculé en 2014, à la surprise générale. C’était la ville d’élection du président de la région socialiste, Alain Rousset.
Mais situation confuse en vue du second tour avec une liste LFI qui peut se maintenir.
1/Il y aura un second tour pour la première fois depuis la guerre 2/Les écologistes sont en tête de trois points devant le maire sortant Nicolas Florian 3/Philippe Poutou et LREM peuvent se maintenir. Enorme surprise, faut vraiment le dire.
Le maire socialiste sortant obtient près de 43 % au premier tour. Il affrontera une liste divers gauche à 13 %. LREM (7 %) et la droite (8,5) ne sont pas au second tour.
Il salue les citoyens qui ont décidé de se rendre aux urnes.
car il y a trop d'abstention ! C’est une ville symbole de ces dernières années, Calais. Là aussi c’était une cible du Rassemblement national. Mais Natacha Bouchart, qui avait pris la ville aux communistes en 2008, devrait donc être réelue. Le RN est à 18 %, derrière la gauche à 23 %.
Yves Foulon est le maire LR depuis 2001. Pas une surprise dans ce bastion de la droite.
C’est déjà fini !
Mais reporter les seconds tours dans les autres. Mais a priori ce n’est pas très constitutionnel.
Il ne veut pas stigmatiser ceux qui ne sont pas allés voter.
« Nous veillons à ce que les lieux qui ont accueilli les votes soient nettoyés dès ce soir. »
Il remercie les personnes qui ont participé à la tenue des bureaux de vote et insiste qu’il n’y a pas eu de problème dans un seul bureau.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué dimanche qu’il demanderait « sans doute mardi » leur avis aux experts scientifiques dans la crise du coronavirus sur l’opportunité de tenir le second tour des élections municipales, prévu le 22 mars.
Il vient de s’exprimer.
Sibeth Ndiaye parle d’une consultation des partis. Rappelons qu’un report du second tour (forcément de plusieurs mois) entraîne l’annulation du premier tour.
Nathalie Appéré (PS-PCF) obtiendrait 32,3 %, d’après Ipsos. Theurier (EELV-UDB) 25,5 % ; Gadon (LREM-UDI) 14,5 % ; Compagnon (DVD-LR) 12,1 % ; Le Pape (FI) 7,7 %.
Sur sa liste on trouve la secrétaire d’Etat aux Ancien combattants, Geneviève Darrieussecq (Modem), maire entre 2008 et 2017.
Cette ville du Pas-de-Calais était la grosse cible du RN à ces municipales. Et c'est donc raté.
Et largement, d’après cette journaliste de La Montagne.
Aubry (PS, 30 %) devance Bally (EELV, 23,5 %) et Spillebout (LREM, 18,1 %) d’après les estimations. LREM fait mieux qu’attendu. La France Insoumise, autour de 10 %, pourrait se maintenir.
Il avait pris la ville à la gauche en 2014, alors qu’il était à l’UMP. Il est aujourd’hui ministre des comptes publics dans le gouvernement Philippe.
28 % pour le PS Nicolas Mayer-Rossignol, 21 % pour Jean-Michel Bérégovoy, candidat EELV. C’est une surprise, EELV était attendu en tête dans cette ville dont le sortant est socialiste. 17 % pour LR-LREM et 11 % pour une liste divers droite. Tout cela d’après l’estimation Harris pour TF1 et LCI.
Il avait déjà été élu au premier tour en 2014.
LREM n’arrive que troisième, c’est une contre-performance alors que le maire sortant est l’un des rares maires sortant LREM.
Le candidat du RN, Louis Aliot, est en tête avec 34 % des suffrages. En deuxième position on trouve le candidat de Les Républicains et maire sortant, Pujol, à moins de 20 %. LREM et EELV sont à égalité à 14 %.
Il y a déjà des surprises.
Le maire sortant de Lyon, candidat à la métropole de Lyon, est bien allé voter ce dimanche matin. Mais selon des internautes et certains médias locaux, l’élu a failli commettre une petite bourde. Deux scrutins en même temps : les municipales et les métropolitaines. Voilà ce qui a peut-être perturbé l’intéressé. L’ancien ministre de l’Intérieur aurait glissé un bulletin pour les métropolitaines avant de quitter le bureau de vote. Jusqu’à ce que ses proches lui rappellent qu’il fallait aussi voter pour les municipales. Chose qu’il s’est finalement empressé de faire…
L’élu a lui-même annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux. Guy Teissier, troisième sur la liste Les Républicains dans les 9e et 10e arrondissements de Marseille, est atteint du coronavirus. Le député a contracté les premiers symptômes dans la nuit de jeudi à vendredi, soit peu de temps après avoir fait campagne sur le terrain aux côtés de Martine Vassal, candidate LR à la mairie de Marseille.
On reste à Lille, où d’après notre journaliste sur place, il y a vraiment peu de monde au dépouillement.
Alors, ça conne des images particulières ces mesures pour le coronavirus dans les QG. Les envoyé spéciaux sont souvent un peu tout seuls devant les vitrines. Comme si c’était ambiance défaite pour tout le monde. Ou alors find e soirée alors qu’il est pas 20 haures.
Et donc ça se confirme : on vous parlait des estimations qui donnaient entre 53,5 et 56 % d’abstention sur la France entière ce soir. Mais dans les grandes villes testées, on est autour des 60 %.
Dimanche, le Parti socialiste a annulé le dispositif de soirée électorale qu’il avait prévu. Dans un communiqué, il explique « respecter les mesures sanitaires mises en place pour enrayer la propagation de la pandémie ». Le Rassemblement national ne prévoit plus qu’une prise de parole de Marine Le Pen, sans question ou participation en direct aux émissions spéciales.
Le siège du parti les Républicains restera fermé au public toute la journée. Sa candidate dans la capitale, Rachida Dati, ne conviera pas les militants à sa déclaration à l’issue du premier tour. Même logique pour la candidate LREM à la Mairie de Paris, Agnès Buzyn. Ses équipes de campagne avaient initialement prévu une soirée avec les militants dimanche mais ont annoncé samedi la remplacer par une déclaration uniquement ouverte à la presse.
Les Écologistes changent aussi leur programme parisien et prévoient désormais une prise de parole en extérieur.
Reste à savoir si les électeurs et électrices de Lille la checkent du coude aussi.
Mikael Libert est journaliste à 20 Minutes Lille.
Alors, on a beau être talentueux et talentueuses à 20 Minutes, je ne pourrai pas vous parler des résultats des 35.000 communes dans ce live. La bonne nouvelle, c’est que les techniciens et techniciennes 20 Minutes a mis au point un outil pour trouver tous les résultats de toutes les communes, dès qu’ils tombent. C'est ici. Vous trouverez aussi tous les résultats depuis une dizaine d’années. Enjoy !
C’est l’une des villes prises par le FN/RN en 2014, où le sortant est ultra-favori, David Rachline. Est-ce que cette baisse de 30 points peut changer la donne ?
Trois villes votent par secteurs : Paris (17 secteurs), Lyon (9 secteurs), Marseille (8 secteurs). Chaque secteur élit à la fois des membres du conseil global de la ville, qui élit le ou la maire, et des conseillers ou conseillères de secteur ou d’arrondissement. Dans chaque secteur ou arrondissement le mode de scrutin est le même que pour les communes de plus de 1.000 habitants. Mais, du coup, la liste arrivée en tête sur la ville n’est pas certaine d’être majoritaire au conseil global. C’est là tout le sel de ces élections, à gros suspense dans ces trois villes.
C’est à Marseille, Adrien Max, de notre bureau local, est sur le coup.
Dans les communes de plus de 1.000 habitants, on vote la proportionnelle avec des listes bloquées, vous ne pouvez pas rayer ou ajouter des noms sur les listes. Si ce soir une liste obtient plus de 50 % des suffrages exprimés, c’est gagné : elle remporte 50 % des sièges du conseil municipal. Les 50 % restants sont distribués à la proportionnelle entre toutes listes qui ont dépassé les 50 %.
Si non, on organise un second tour avec toutes les listes qui sont au-dessus des 10 %. Les listes entre 5 et 10 % peuvent fusionner. Au second tour, c’est la liste arrivée en tête (pas besoin d’avoir 50 % des voix) qui obtient d’office les 50 % de sièges. Le reste est distribué comme au premier tour.
Ecoutez, à cette heure, oui, dans les communes qui n’auront pas un conseil municipal complet dès ce soir. Si jamais la situation sur le front du coronavirus devait s’aggraver rien n’est moins sûr. Et si le second tour est reporté, alors les résultats du premier tour seraient annulés. Notre journaliste Hakima Bounemoura s'est penchée sur la question.
Des images particulières, en temps de coronavirus. Ici au Pays basque. Thomas Villepreux est journaliste à Sud Ouest.
Et ce premier tour des municipales devrait directement entrer à la sixième place des pires taux de participations sous la Ve République.
Vous l’avez peut-être déjà vu, mais la participation s’est effondrée lors de ce premier tour des élections municipales. A 17 h, le pointage du ministère de l’Intérieur était en recul de 16 points par rapport à 2014 (à 38,77 %). C’est sans doute l’effet de l’épidémie de coronavirus. On n’a sans doute pas fini de parler du maintient de ce scrutin. Une ombre est désormais clairement portée sur le second tour.
Les différents instituts estiment l’abstention finale entre 53 et 56 %. Elle était de 36,5 % en 2014. Un échec.
C’est l’heure ! L’heure de la fermeture des premiers bureaux de vote en France hexagonale. Les deniers bureaux doivent fermer à 20 h à Paris et dans les grandes villes.