Municipales 2020 à Rennes: «Les Rennais sont prêts pour le renouvellement», estime la candidate LREM Carole Gandon

POLITIQUE La compagne du député Florian Bachelier mènera la liste du parti présidentiel

Propos recueillis par Camille Allain
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Carole Gandon est la candidate LREM aux élections municipales 2020 à Rennes.
Carole Gandon est la candidate LREM aux élections municipales 2020 à Rennes. — C. Allain / 20 Minutes
  • A 36 ans, Carole Gandon mènera la liste LREM aux municipales à Rennes.
  • La capitale bretonne est aux mains des socialistes depuis plus de quarante ans.
  • La candidate espère surfer sur les bons résultats de son parti lors des derniers scrutins électoraux.

Elle n’est pas la plus connue des candidats et elle le sait. Mais elle compte bien se faire une place dans le match des élections municipales à Rennes, qui opposera Nathalie Appéré (PS)  à Matthieu Theurier (EELV). Candidate de La République en marche, Carole Gandon organise ce soir sa première réunion publique. L’occasion de prendre le pouls de la population de la capitale bretonne,  aux mains des socialistes depuis plus de quarante ans. « Les Rennais sont prêts pour le renouvellement », assure la compagne du député Florian Bachelier.

Vous entrez officiellement en campagne ce jeudi. Dans quel état d’esprit ?

Nous voulons lancer une campagne positive, de proposition. Je ne veux pas être dans le dénigrement ni le dégagisme. Nous voulons construire un projet collectif d’ici fin décembre. Les retours sont très bons, ils me rappellent ceux de 2017 (lors de la campagne présidentielle).

A six mois du premier tour, vous avez un long chemin à parcourir pour vous faire connaître.

Je n’ai pas 18 ans de mandat derrière moi mais je crois que c’est ma force. Oui, ce sera difficile mais je sais écouter. J’ai l’intention d’aller partout. Je serai beaucoup plus sur les marchés que sur les réseaux sociaux. Il faut réoxygéner la vie démocratique locale. On sent que les Rennais sont prêts pour le renouvellement.

Avez-vous de la pression de la part de l’exécutif ?

C’est bien la pression, non ? Toute la majorité sera derrière notre candidature, nous avons envie de faire progresser la ville. Nous aurons des ministres qui auront l’occasion de venir à Rennes. Notre parti est arrivé en tête aux élections européennes et Rennes a contribué à l’élection d’Emmanuel Macron (32 % des suffrages au 1er tour et 88 % au second). Nous sommes le parti le plus dynamique.

Quelle sera la place de votre compagnon Florian Bachelier dans cette campagne ?

Evidemment, il me soutient, mais lui c’est lui et moi c’est moi. On peut être un couple engagé et s’investir ensemble.


Quels sont vos projets pour Rennes ?

Il n’est pas question de détruire ce qui fonctionne. Rennes a tout ce qu’il faut mais on a l’impression que c’est la ville du pas assez. Il faut être plus exigeant sur la sécurité, sur l’environnement, sur la question de la gestion des déchets. La ville se développe et elle grandit. Il y a plein de choses qui fonctionnent bien, mais de plus en plus de Rennais voient leur qualité de vie se dégrader dans beaucoup de quartiers.

 « Il est trop tôt pour les alliances »
 

On ne fait pas assez sur la question des mobilités. Je ne vois pas de projet pour la route de Lorient ou pour la rocade qui est saturée. On ne fait pas assez pour les itinéraires vélo ou pour développer le transport fluvial sur la Vilaine. Nous aurons des annonces à formuler prochainement sur ces questions.

Peut-on savoir qui vous accompagnera sur votre liste ?

La liste ne sera pas dévoilée avant la fin de l’année et il est trop tôt pour les alliances. Je préfère le travail collectif, faire passer d’abord le projet. Notre équipe est diverse et dynamique et compte des personnes qui étaient engagées avec Nathalie Appéré ou Bruno Chavanat (candidat LR en 2014). Nous réservons 15 places (sur 61) à des citoyens et citoyennes qui souhaitent s’engager.

Serez-vous candidate aux côtés de Pierre Breteau (maire MoDem de Saint-Grégoire) ?

Je discute avec lui. Il s’est exprimé et il est candidat à la présidence de la métropole. Il m’a proposé un ticket « mairie métropole » mais ce n’est pas ma vision. Ce tandem peut fonctionner mais ce n’est pas la seule option. Je discute avec d’autres maires à Bruz ou Mordelles. Il y a des discussions. Beaucoup de maires vont se sentir orphelins  du départ d’Emmanuel Couet​.