Municipales 2020 à Marseille: Transport, écoles, clientélisme... Quelles sont les propositions concrètes des Marseillais?

POLITIQUE Le collectif Mad Mars a présenté ce vendredi une série de propositions pour Marseille faite par des citoyens à destination des candidats aux municipales

Mathilde Ceilles
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La mairie de Marseille
La mairie de Marseille — BORIS HORVAT / AFP
  • ​Le collectif Mad Mars a présenté ce vendredi une série de propositions pour Marseille, à un an des municipales.
  • Ces propositions visent à régler les problématiques de corruption, des écoles ou des transports à Marseille.
  • Ces propositions ont été faites devant plusieurs candidats potentiels à la mairie.

Dans un an, Jean-Claude Gaudin quittera définitivement son fauteuil de maire de Marseille qu’il occupe depuis un quart de siècle. Alors que Marseille s’apprête à vivre un tournant de son histoire politique, le collectif Mad Mars a élaboré, après cinq réunions avec 500 citoyens et experts marseillais, une série de propositions en vue du scrutin municipal, présenté ce vendredi dans un cabaret des Docks des Suds plein à craquer. Des pistes de réflexion élaborées par le collectif citoyen, à destination des futurs potentiels candidat aux élections municipales, dont plusieurs, de la suppléante de Jean-Luc Mélenchon Sophie Camard au député LREM Saïd Ahamada, avaient fait le déplacement…

Stop au clientélisme. C’est un phénomène qui colle à la peau de la vie politique marseillaise, qui serait touchée par le clientélisme et le manque de transparence. Pour lutter contre cela, le collectif Mad Mars énonce une série de propositions concrètes, comme le fait de rendre transparent et nominatif le vote de chaque élu au conseil municipal. « C’est du bon sens, mais chaque maire de secteur doit habiter son secteur », lance une membre du collectif sur la scène, sous de chaleureux applaudissements. Une pique directe à plusieurs maires d’arrondissement, ou anciens maires comme Samia Ghali, élue des quartiers Nord mais habitante du quartier chic du Roucas Blanc, au sud de Marseille.

Un meilleur réseau de transports Selon un sondage présenté ce vendredi par le collectif Mad Mars et réalisé mi-mai par l’Ifop en partenariat avec Libération, 52 % des Marseillais interrogés considèrent que la cité phocéenne est en retard sur le thème des transports par rapport aux autres villes françaises. La deuxième ville de France ne comporte en effet que deux lignes de métro, et certaines zones sont encore aujourd’hui mal desservies. En réponse, ces Marseillais suggèrent par exemple de prolonger de deux heures, jusqu’à 23h30, la période de fonctionnement des bus en service normal. Ils réclament également de doubler le nombre de pistes cyclables dans la ville désignée dernière ville pour le vélo en 2018. 

Priorité aux écoles La question des  écoles délabrées de la cité phocéenne est sur le bureau du maire de Marseille depuis plusieurs années, et même, plus récemment, sur celui du ministère de l’Education nationale. Le collectif Mad Mars propose d’en faire une urgence budgétaire absolue, dès la première année de mandat. « Nous proposons de faire un audit des dépenses de la ville pour trouver toutes celles qui pourront être réorientées vers les écoles, comme les emplois de complaisance dans les cabinets ou les grandes manifestations coûteuses. »