Hérault : Après un mystérieux vol, les paons de Maguelone ont retrouvé de la compagnie
ANIMAUX Grâce à des dons de particuliers, la presqu’île se repeuple petit à petit
- Il y a deux mois, les paonnes de la presqu'île de Maguelone, près de Montpellier, ont disparu. Il s'agit d'un vol, selon l'équipe des Compagnons de Maguelone.
- Grâce à des dons de particuliers, le site se repeuple petit à petit.
- Car pour ce domaine, très prisé par les promeneurs, cette colonie de paons, qui est ici depuis le Moyen-Âge, est un atout, pour son attractivité et pour ses missions.
Sur la presqu’île de Maguelone, près de Montpellier (Hérault), les braillements des paons se mélangent aux « Waouh ! » des promeneurs. « Ah, l’un d’eux a dû faire la roue ! » sourit Cyril Morel, le régisseur du domaine. « Certaines personnes viennent spécialement pour les voir. » Les mâles de cette colonie de paons, installée ici depuis le Moyen-Âge, sont particulièrement en forme depuis qu’ils ont retrouvé, depuis peu, de la compagnie. Car il y a deux mois, toutes les femelles ont mystérieusement disparu.
C’est un vol, cela ne fait aucun doute pour l’équipe des Compagnons de Maguelone, qui chouchoute le domaine. Car un prédateur aurait laissé des plumes. Et puis, de toute façon, sur ce domaine entouré d’eau, il n’y en a pas. A part quelques chats, mais… qui ne s’approchent pas des paons. « Ils en ont peur ! », confie Cyril Morel.
« C’est le petit plus de la cathédrale »
Grâce à des dons de particuliers, six femelles ont rejoint les huit mâles qui vivent sur la presqu’île. « Nous sommes ravis de la générosité que cela a suscitée, se réjouit Frédéric Vabre, le directeur général des Compagnons de Maguelone. Ces paons font partie des gènes de la presqu’île. C’est l’emblème papal, ce sont les papes qui les ont fait venir ici. Les enfants adorent, les visiteurs ramassent les plumes des paons. C’est le petit plus de la cathédrale de Maguelone. » Les personnes en situation de handicap, qui sont accompagnées et hébergées par l’association, les adorent, elles aussi.
Sur le domaine, il manque encore six paonnes, mais d’autres devraient arriver bientôt. Et peu à peu, ces drôles d’oiseaux retrouvent leur train-train. « Chaque matin, avec un compagnon, Jason, on leur met de l’eau propre dans leur volière, détaille le régisseur. On vérifie qu’ils ont bien du blé dans leurs mangeoires automatiques. On peut éventuellement leur apporter, selon ce que l’on récupère en cuisine, des morceaux de pain, que l’on mouille. » C’est un petit plus, pour la colonie. Surtout l’hiver. Car, « comme ils sont en liberté, ils peuvent aussi se nourrir d’insectes, ils sont très autonomes. »
Les paons, habitués à croiser quelque 200.000 promeneurs chaque année, sont loin d’être farouches. « On peut même leur donner à manger dans la main », confie le régisseur. « Ils aiment bien ça ! » sourit Frédéric Vabre. Chaque année, des bébés paons naissent sur la presqu’île. Mais comme le site ne peut pas tous les garder, l’association en donne à des parcs, ou en vend, parfois. Et tout est réinvesti pour acheter du blé à ces grands oiseaux. Qui vivent, peut-être s’en rendent-ils compte, dans un petit paradis.