Montpellier : L’étudiant en droit en grève de la faim depuis vendredi a trouvé un master

UNIVERSITE Refusé dans le master qu'il convoitait, il avait décidé de ne plus s'alimenter

Nicolas Bonzom
Medhi est en grève de la faim depuis vendredi
Medhi est en grève de la faim depuis vendredi — N. Bonzom / Maxele Presse

Depuis vendredi matin, Mehdi, refusé en master, avait entamé une grève de la faim, à Montpellier (Hérault). Mardi soir, cet étudiant de droit de 26 ans a (enfin) trouvé une filière qui veut bien l’accueillir : ce sera un master en droit des assurances.

« La mobilisation des services de la région académique et les démarches mises en œuvre ont permis de trouver des réponses à cette situation, indique le rectorat. [Mardi], l’étudiant a reçu plusieurs propositions d’inscription en master adaptées à son parcours et sa motivation, il a accepté l’une d’entre elles, à l’université de Montpellier. »

« Kafka lui-même n’aurait pas imaginé pire absurdité »

Mehdi, qui se dit « soulagé », précise que « c’est la faculté de droit de Montpellier » qui l’a aidé à trouver une solution pour qu’il poursuive ses études, « pas le rectorat ». « Je suis triste que l’on doive en arriver là pour parvenir à trouver un master, indique-t-il ce mercredi matin à 20 Minutes. Enormément d’étudiants sont dans ce cas. »

« Il aura fallu plus de cinq jours de grève de la faim pour que Mehdi soit admis en master, souligne le Scum, le Syndicat de combat universitaire, qui porte la mobilisation depuis vendredi. Cette conclusion met en lumière l’imposture que constitue le droit à la poursuite d’études. Lors de la généralisation de la sélection à l’entrée en master en 2017, nous avions pointé le caractère non-applicable de ce droit. En effet, les rectorats sont dans l’obligation de proposer des masters aux étudiants qui font un recours (…). Sauf que rien n’oblige les universités à répondre favorablement aux sollicitations des rectorats. Kafka lui-même n’aurait pas imaginé pire absurdité ! »

Mehdi a recommencé ce mardi à s’alimenter et à s’hydrater. Car quelques heures avant la bonne nouvelle, l’étudiant avait également entamé une grève de la soif.