Montpellier: Dans la métropole, l'immobilier d'entreprises connaît un véritable boom

ECONOMIE Un rapport, réalisé par l'Observatoire de l'immobilier et du foncier d'entreprises, a levé le voile sur un marché dynamique...

Nicolas Bonzom
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L'entrepôt récupéré par France Télévisions, à Vendargues, pour tourner une série.
L'entrepôt récupéré par France Télévisions, à Vendargues, pour tourner une série. — N. Bonzom / Maxele Presse

Les entreprises semblent plébisciter plus que jamais la métropole de Montpellier.​ Selon un rapport de l’Observatoire de l’immobilier et du foncier d’entreprises, le territoire affiche des records en termes de bureaux ou de locaux d’activités loués ou achetés.

Dans le détail, côté bureaux, pas moins de 81.000 m2 ont transacté en 2017, soit un bond de 24 % par rapport à 2016. « C’est un record depuis 2005, date de la création de l’observatoire », indique Michel Peinado, membre de la structure et directeur associé des agences Arthur Lloyd Montpellier et Nîmes. « C’est un marché très dynamique. Parmi les secteurs les plus demandés, on retrouve Eurêka, le Millénaire et Odysseum. »

Vendargues, Castries et Baillargues privilégiées

Pour les locaux d’activités, on atteint là aussi des sommets : 97.000 m2 ont transacté l’année dernière, soit 30 % de plus qu’en 2016, et quasiment le double qu’en 2012. « Le secteur Est de la métropole, Vendargues, Castries ou encore Baillargues, représente 46 % de la demande, puis suit le secteur Sud, reprend le professionnel de l’immobilier d’entreprises. Ce que l’on remarque, c’est que les entreprises sont toutes installées à moins de 5 km d’une sortie d’autoroute, c’est une véritable demande. »

Si l’on rajoute l'entrepôt de France Télévisions, récupéré l’an dernier à Vendargues, où devrait être tournée une nouvelle série de France 2, qui ne rentre pas dans les locaux d’activités, le curseur passe la barre des 100.000 m2, là encore un record depuis 13 ans.

Du tertiaire, pas d’industrie

Le groupe audiovisuel public n’est pas le seul gros poisson ferré par la métropole : l’année dernière, Ubisoft a annoncé la construction de son nouveau vaisseau-amiral à Castelnau-le-Lez, où le studio de jeux est né dans les années 1990. Selon l’observatoire, il faudra désormais s’attarder à moderniser les zones les plus anciennes, et mettre l’accent sur les petits bureaux divisibles. « Si nous parvenons à moderniser notre parc, on peut penser que le marché s’établira à 100.000 m2 tous les ans », reprend Michel Peinado.


Des chiffres qui réjouissent Philippe Saurel, le maire et président de la métropole de Montpellier, qui multiplie les actions pour attirer les entreprises : incubateurs, accompagnement… « C’est phénoménal, souligne l’élu. Ces résultats, nous les avons obtenus en maintenant la proportion d’un tiers de constructions, et deux-tiers de préservation de l’environnement. Alors, oui, ce ne sont pas des industries. C’est du tertiaire. Montpellier n’a pas d’industries […] Mon rêve, c’est d’implanter de l’industrie à Montpellier. Aujourd’hui, l’industrie est propre, et non-polluante. C’est simplement une question de foncier, de mentalité et de culture. C’est le plus difficile à changer. Six ans ne suffiront pas, peut-être, il m’en faudra peut-être douze. Si on me fait confiance. »