VIDÉO. Grau-du-Roi: Un collège a fait sa première rentrée… au bord de la mer
EDUCATION L’institut Emmanuel-d’Alzon accueille au Grau-du-Roi, à quelques mètres de la Méditerranée, 320 élèves…
- L'institut privé Emmanuel-d'Alzon a ouvert ce collège en cette rentrée.
- L'établissement accueille 320 élèves de la 6e à la 3e.
- Paddle, voile et kayak sont notamment au programme.
Quand les collégiens se réfugient au bar du coin ou squattent les bancs lorsque les cours sont terminés, eux vont s’allonger sur le sable et se tremper dans la Méditerranée…
20 Minutes est allé à la rencontre des élèves d’un établissement un peu spécial, le collège Emmanuel-d’Alzon, au Grau-du-Roi, une station balnéaire du Gard. Un établissement privé catholique sous contrat d’Etat construit… au bord de l’eau.
« On file à la plage ! »
La semaine dernière, c’était la toute première rentrée pour cet immense chalet de quelque 4.200 m2, aux faux airs de paquebot, du côté du Boucanet, tout près de la Grande-Motte et de la frontière avec l’Hérault. Ici, 320 collégiens planchent sur les programmes de la 6e à la 3e, avec, en prime, une vue imprenable sur la mer.
Dans ce collège, ouvert par l’institut Emmanuel-d’Alzon, difficile de résister à faire suivre son maillot, ses tongs et sa serviette avec sa trousse et ses cahiers. « C’est vraiment trop bien, s’exclame Doan, un élève de 5e. Le midi ou le soir, quand on a terminé, on file à la plage ! » « C’est vrai, quand on rentre du collège, on met un peu du sable partout dans la maison, confie un camarade. Il y a un air de vacances. » Du sable, « il y a en aussi dans les classes », sourit un membre de l’équipe pédagogique.
« C’est super motivant »
Pour Théo, lui aussi en 5e, « on respire bien ». « On sent que l’air est bon, note-t-il. Quand on est dans un collège en pleine ville, ça sent le gasoil, ça ne sent pas bon. Ici, on entend les vagues… C’est super. » Tandis qu’un voilier traverse le paysage, un autre s’exclame : « Ici, c’est beau ! On n’a pas une autoroute à côté du collège ! »
Un cadre « super motivant, qui donne envie d’aller en cours », assure une collégienne, qui semble ne vouloir échanger son bahut avec un autre pour rien au monde.
« Cela joue sur le moral »
Mais la Méditerranée, ici, n’est pas seulement un simple décor de carte postale. Parmi les élèves, certains sont en classe « mer » : ils expérimentent notamment le kayak, le paddle, la voile, le wakeboard ou le sauvetage en mer, et l’hiver, ils planchent sur des sujets environnementaux et écologiques et étudient les secrets des fonds marins.
« Un tel établissement, au bord de la mer, cela joue sur le moral des élèves et de toute l’équipe pédagogique, c’est évident », explique Yvan Lachaud, directeur de l’institut Emmanuel-d’Alzon, par ailleurs président centriste de la métropole de Nîmes, qui a dû faire face à « moult recours » avant que le projet ne puisse sortir du sable.
Et si la mer décidait de s’inviter dans le collège, un jour de mauvais temps, cela ne devrait pas poser problème : le bâtiment a été construit à la façon des maisons sur pilotis, à environ 1,50 à 2 mètres du sol, histoire de laisser passer l’eau sans encombre.