Montpellier: L’université va accueillir des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général

JUSTICE Une vingtaine de « tigistes » effectueront leurs peines au sein des facultés…

Nicolas Bonzom
La faculté de droit de Montpellier (illustration).
La faculté de droit de Montpellier (illustration). — N. Bonzom / Maxele Presse

L’université de Montpellier s’apprête à accueillir des personnes condamnées à des peines de travaux d’intérêt général (TIG). « Probablement à partir de la rentrée », les facultés de droit, de sport ou encore de sciences permettront à une vingtaine de « tigistes » d’assumer leurs peines. Un partenariat a été établi en ce sens lundi entre l’université et le service pénitentiaire d’insertion et de probation de l’Hérault.

C’est quoi un TIG ?

Un travail d’intérêt général, institué en 1983, est une peine alternative à l’incarcération, qui consiste à mener un travail non rémunéré au sein de collectivités (58 dans la zone du ressort du tribunal de grande instance de Montpellier), comme des mairies, des établissements publics (19), comme la SNCF ou des hôpitaux ou des associations (31).

L’université de Montpellier est l’une des premières de France à s’engager dans ce dispositif. La durée du TIG varie selon la nature de l’infraction, de 20 à 280 heures.


Quelles tâches seront attribuées aux personnes condamnées ?

A l’université, les tâches n’ont pas encore été tout à fait fixées. Mais il pourrait s’agit de « travaux d’entretien sur les espaces verts, de maintenance, de nettoyage, de peinture » ou « pourquoi pas, une mission d’accueil ou d’information », explique Philippe Augé, le président de l’université. Mais l’objectif, pour l’université, n’est pas seulement de donner un coup de pouce aux équipes techniques des facultés. « L’idée est en premier lieu de remettre le pied à l’étrier de certaines personnes, reprend le président. Et en même temps, si cela peut répondre à certains besoins, c’est gagnant-gagnant. »

Un TIG peut-il déboucher sur un emploi ?

« Ce n’est pas l’objectif de ce type de peine, affirme Christophe Cressot, le directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation du département de l’Hérault. Mais, même si ce n’est pas courant, cela est déjà arrivé. Dans de petites mairies, notamment. »