Montpellier: A la métropole, Philippe Saurel met les non-macronistes hors jeu
POLITIQUE Un groupe La République en Marche et apparentés va être créé. S’ils n’y adhèrent pas, les vice-présidents seront remplacés…
Philippe Saurel politise la métropole de Montpellier. Le président divers gauche de la collectivité, qui regroupe 31 communes, est sur le point de créer un groupe La République en Marche et apparentés à l’assemblée communautaire. Alors que jusqu’ici, les partis politiques étaient restés à la porte de la métropole…
Et il va un peu plus loin encore. Selon une information de l’AFP, les vice-présidents verront leur délégation retirée s’ils n’adhèrent pas au groupe En Marche. Un dispositif qui fait grincer des dents les élus qui ne sont pas dans la ligne du président Macron.
La sortie des vice-présidents réfractaires de l’exécutif et l’entrée des nouveaux élus macronistes devraient être actées le 5 juillet, lors d’un conseil extraordinaire de la métropole. « Il y a des personnes qui ne sont pas contentes et d’autres contentes, ça va bouger l’exécutif métropolitain », explique une source, citée par l’AFP.
Cyril Meunier refuse de démissionner
La colère fait rage chez les principaux concernés. Amer, Cyril Meunier (divers gauche), maire de Lattes, a confié mardi matin qu'il ne rejoindrait pas le groupe de la République en Marche, mais qu'il refusait de démissionner de son poste de vice-président.
Jean-François Audrin (LR), le maire de Saint-Georges-d’Orques, Pierre Bonnal (PS), le maire du Crès, Catherine Dardé (LR), première adjointe à Castelnau-le-Lez et première vice-présidente de la métropole, Isabelle Touzard (divers gauche), maire de Murviel-lès-Montpellier ainsi que Michèle Cassar (divers gauche), maire de Pignan, auraient eux aussi refusé de rejoindre le groupe pro-Macron créé par Philippe Saurel, selon La Gazette de Montpellier. Ces élus devraient ainsi perdre leurs délégations.
« Il est loin le temps de l'ouverture démocratique »
Du côté du camp Mélenchon, la pilule est également difficile à avaler. « Par cet acte le président de la métropole a rompu unilatéralement le pacte de confiance, fondement du travail en commun des élus, souligne René Revol (Parti de gauche), maire de Grabels et vice-président en charge de l’eau. Ce coup de force balaye d’un revers de main le travail constructif pour l’intérêt général au nom de considérations partisanes faisant suite à une défaite électorale. (…) Il est loin le temps de la transparence citoyenne et de l’ouverture démocratique défendue par le maire de Montpellier lors de son élection en 2014. (…) Je laisse le soin au président de la métropole de me retirer cette délégation. »
En réaction à ce séisme, d'autres groupes devraient être créés à la métropole. Le conseil prévu ce mercredi au sein de l'assemblée communautaire risque d'être très tendu...