Montpellier: Une association craint que la Beer Week transforme l’Écusson en urinoir

FIESTA L’association Droit au sommeil attire l’attention sur le fait que ce type d’événement peut créer des « débordements » en centre-ville. Les organisateurs se veulent rassurants…

Nicolas Bonzom
— 
Bière. (Illustration)
Bière. (Illustration) — G. VARELA / 20 MINUTES

Mardi, démarre la première édition de la Montpellier Beer Week. Jusqu’à dimanche, seize établissements du centre-ville de la capitale héraultaise, dont le Café Joseph et le Rockstore, feront la part belle à la mousse, en proposant des réductions de 20 à 30 % aux porteurs d’un bracelet à 5 euros, à acquérir directement dans les bars.

« L’idée, c’est de dynamiser le centre-ville, sur une période qui est plutôt creuse pour les commerçants », souligne Geoffrey Garcia, organisateur de l’événement, qui a lancé l’année dernière le Montpellier Cocktail Tour. Pour cette semaine, les responsables ont l’intention de mettre l’accent sur la prévention, sur une consommation « responsable », et ont même établi un partenariat avec une application de copiétonnage, Mon chaperon, qui permet aux usagers d’être raccompagnés en toute sécurité.

« Dans l’Ecusson, c’est déjà quotidien »

Oui, mais voilà. Dans l’Ecusson, l’événement fait craindre à l’association Droit au sommeil, née du regroupement d’habitants, certains « débordements »… « Nous n’avons pas d’hostilités particulières sur ce type d’événements. S’ils n’avaient pas d’impact sur les habitants, cela ne nous préoccuperait pas, explique Artur Rainho, l’un de ses porte-parole. Mais voilà : les organisateurs ont beau appeler à une consommation responsable et au bon sens des participants, cela ne marche pas comme ça… »



Et l’inquiétude des membres de l’association, c’est que les amateurs de bière « se soulagent » dans les ruelles du centre-ville. « Dans l’Ecusson, c’est déjà quotidien, assure Artur Rainho. Alors avec ce type d’événement… »

« Ce n’est pas un événement qui a lieu dans la rue »

Pour Geoffrey Garcia, organisateur de la Montpellier Beer Week, il n’y a pas du tout de quoi s’alarmer. « Ce n’est pas un événement qui a lieu directement dans la rue, mais à l’intérieur des établissements, qui sont tous équipés de toilettes, répond-il. L’année dernière, le Cocktail Tour s’est déroulé sans aucun problème. »

Pour tenter d’endiguer le fléau, l’association met tout de même à disposition un logo, que chacun peut imprimer et afficher devant chez lui, et sur la vitrine d’un magasin.

Pourtant, il y a bien des toilettes publiques à Montpellier. Mais « trop peu » pour Droit au sommeil, qui évoque l’exemple de Bordeaux ou Toulouse, qui ont chacune installé une bonne soixantaine de sanisettes. A Montpellier, on en compte une douzaine, donc l’essentiel a poussé depuis l’arrivée de la nouvelle équipe municipale. En concertation avec les habitants, la ville devrait en installer vingt autres d’ici 2020.