VIDEO. Montpellier : Aux Hauts-de-Massane, on détruit la vieille tour d'Alembert

URBANISME Le bâtiment, qui aura attendu près de dix-sept ans avant d’être démoli, va laisser sa place à un quartier résidentiel, des bureaux et des commerces…

Nicolas Bonzom
La tour d'Alembert en cours de destruction, ce lundi.
La tour d'Alembert en cours de destruction, ce lundi. — N. Bonzom / Maxele Presse

« C’est comme une personne qu’on connaît depuis toujours qui meurt », confie Moussid, un adolescent qui a grandi aux Hauts-de-Massane, à Montpellier, à quelques mètres de la Tour d’Alembert. Comme de nombreux habitants du quartier, le jeune homme observe l’imposant bâtiment se faire grignoter, étage par étage…

Au Nord-ouest de la capitale héraultaise, il reste encore une bonne semaine au bras articulé de quelque 53 mètres pour achever le travail et débarrasser ce coin de la Mosson de « cette verrue », surnom que lui donnent certains riverains. Un chantier qui a mobilisé 1,2 million d’euros de l’Agence nationale de la rénovation urbaine.



Un quartier « à taille humaine »

La Tour d’Alembert, c’est tout un symbole pour la cité montpelliéraine, la dernière des cinq Tours des Tritons. Elle aura attendu son heure pendant dix-sept ans : c’est en 2000 que le premier des cinq immeubles, Cambacérès, a été détruit. Puis ce fut la tour Monge, en 2005, la tour Condorcet, en 2012 et enfin, la tour Cambon, en 2013.

Inscrite dans le Nouveau projet national de renouvellement urbain, sa destruction va laisser place à un tout autre paysage. « Ce terrain accueillera un quartier à taille humain, avec des logements collectifs et individuels, du logement social, des commerces, des bureaux… Pour une urbanité retrouvée, se réjouit Philippe Saurel (divers gauche), maire de Montpellier. Ces tours, il fallait les détruire. Mais je ne les critique pas. Elles répondaient à l’exigence d’une époque, pour accueillir les rapatriés. Mais il y a aussi de nombreuses familles de Montpellier qui sont venues habiter ici… »

Au total, ce sont 98 logements neufs qui sortiront de terre, d’ici 2018.