Montpellier : Ces constructions du Crous qui font baisser la pression sur le logement étudiant

LOGEMENT A Montpellier, l'établissement public gère quelque 7.900 chambres et studios. Selon son directeur, Philippe Prost, tous les étudiants correspondant aux critères sont logés..

Nicolas Bonzom
La résidence Triolet 2, en cours de construction à Montpellier.
La résidence Triolet 2, en cours de construction à Montpellier. — N. Bonzom / Maxele Presse

C’est un véritable géant de béton qui est sorti de terre, près de la faculté de sciences à Montpellier : la résidence Triolet 2, qui sera fin prête pour la rentrée 2017, sera la plus grande résidence étudiante construite depuis la création des « cités U », dans les années 1970.


Un projet du Crous qui rassemblera 315 logements (300 T1 et 15 T2 familiaux, pour les étudiants avec enfants, notamment) qui viendront s’ajouter aux quelque 7.900 déjà existants à Montpellier (dont 6 cités et 9 résidences). En septembre, 180 chambres ouvriront à la cité de la Colombière, tandis que d’autres pôles de logements, notamment sur le campus de Veyrassi, sont à l’étude sur la commune.

« Il n’y a plus aucun refus »

De quoi faire descendre la pression sur le logement étudiant, assure le directeur du Crous de Montpellier, Philippe Prost : « Il y a des années, le logement étudiant a traversé une véritable crise à Montpellier… Les étudiants ne trouvaient plus de quoi se loger. En 15 ans, nous avons construit 5.000 logements, ce qui a contribué à faire tomber cette pression, qui n’existe plus aujourd’hui. Pour les étudiants correspondant aux critères sociaux du Crous, il n’y a plus aucun refus. S’il nous reste des places libres, nous les remplissons même au-delà des critères sociaux. »

La tension reste tout de même forte à la rentrée, puis redescend au 2e semestre, où les étudiants démotivés cèdent leur place à ceux qui patientent en liste d’attente. C’est pour ceux qui n’ont pas droit aux logements du Crous que la galère est la plus forte… Difficile parfois de dénicher un appartement à un prix raisonnable.

Un impact sur le marché privé

Mais selon le directeur de l’établissement public, il est arrivé que des constructions du Crous aient un impact bénéfique sur les loyers pratiqués dans le privé. « Cela a pu se vérifier à Nîmes, il y a quelques années, confie Philippe Prost, qui gère aussi les parcs de Nîmes (1.000 logements) et de Perpignan (1.100 logements). Lorsque nous avons proposé de nouvelles résidences étudiantes, nous avions pu constater une baisse des prix significative sur le marché locatif hors Crous. »

Ce n’est pas vraiment le cas à Montpellier, où il faut compter environ 380 à 460 euros pour un appartement de 19 à 28 m2, selon une étude du réseau immobilier Century 21, parue en juillet 2015. Au Crous, les prix débutent à 154 euros pour une chambre en cité U.