Pont du Gard: L'aqueduc construit par les Romains s'offre une année de festivités pour l'anniversaire des 30 ans d'inscription au patrimoine mondial de l'humanité
PATRIMOINE Situé à côté de Remoulins, le site d'antiquité le plus visité en France a accueilli 1,5 million de visiteurs en 2014.
Il enjambe le Gardon depuis 2000 ans et fête ses 30 ans d’inscription au patrimoine mondial par l’Unesco. Le Pont du Gard, construit par les Romains pour acheminer l’eau d’Uzès à Nîmes, «est un patrimoine de l’humanité. Alors on voulait que le marqueur de cet anniversaire soit un symbole de liberté et de paix», souligne le directeur général du site Paolo Toeschi. Après avoir battu le record de fréquentation en 2014 (1,5 million de visiteurs), 2015 s’annonce exceptionnelle. Dans ce lieu magique, les festivités riches et éclectiques s’étaleront sur l’année. «On va faire la fête mais aussi réfléchir de façon plus sérieuse», promet Hervé Hubidos, directeur culture et médiation.
Garrigue en fête. C’est une fête du territoire, au pied du Pont avec des spectacles de cirque notamment, qui se prolongera dans les communes au fil de l’aqueduc. «Notre territoire a besoin de retrouver l’ambition, d’être porté par une dimension culturelle, souligne Paolo Toeschi. Toutes les communes ont joué le jeu. Elles ont souvent apporté leur programmation que nous avons labellisée.» L’aqueduc est un atout économique. En 2014, les visiteurs ont drainé 196 millions de retombées directes ou indirectes, dont 22% pour le proche pays d’Uzège. Les 5 et 6 avril
Lives au Pont. Depuis quatre ans, il bat son record de fréquentation. «On n’est pas un festival de musique électronique, mais de musiques actuelles, avec une programmation plus variée», souligne Pascal Morin, son directeur. Aux côtés de The Parov stelar band Lilly Wood & the Prick, quatre noms ont été annoncés ce jeudi : Bridinski, Kaytranada, Brigitte et Ten Walls. Quatre autres suivront ces prochaines semaines, dont «un groupe culte» de hip-hop. On en salive... Les 9 et 10 juillet
La photo. Le Pont du Gard se laisse regarder par le regard de deux photographes. Celui du photojournaliste gardois Edouard Elias: «Mon travail consistait à tenter de connaitre les légionnaires du 2e REI de Nîmes en mission en Centrafrique», évoque-t-il. Celui d’un monument, Josef Koudelka, qui immortalisa le Printemps de Prague: «Il a photographié une trentaine de sites gréco-romains autour du bassin méditerranéen», note Hervé Hubidos. Ses œuvres seront mises en scène en très grand format. «Il a carte blanche pour photographier le Pont du Gard.» Du 10 avril au 31 mai ; du 3 juillet au 31 octobre
Les illuminations. Le Groupe F va encore illuminer le Pont, mais de deux façons. Lors des quatre fééries du Pont, traditionnel moment d’embrasement, entre lumière, pyrotechnie et jeux d’acteur. Et tout au long de l’été, un son et lumière «A la belle étoile», quand il devient un écran de cinéma géant. Les 5, 6, 12 et 13 juin ; du 17 juillet au 16 août