Guerre en Ukraine : Réunion de l’UE à Kiev et guerre psychologique du Kremlin
RÉCAP' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien qui fait des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis à Kiev tandis que le Kremlin espère une lassitude chez les Occidentaux.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
Une « réunion historique » à Kiev. C’est ainsi que le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrel a qualifié la rencontre des ministres des Affaires étrangères des Etats-membres ce lundi dans la capitale ukrainienne. Il s’agit en effet de la « première réunion de tous les 27 pays membres en dehors de l’UE », a indiqué Josep Borrell sur X (anciennement Twitter). Mais ce dernier a néanmoins précisé qu’il s’agissait d’une rencontre « informelle » qui « n’a pas pour but d’aboutir à des conclusions et à des décisions concrètes ».
En recevant ses homologues, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a salué la tenue de la réunion à Kiev, soit « à l’intérieur des futures frontières de l’Union européenne », selon lui. « La puissance de nos guerriers sur la ligne de front est en grande partie le résultat de la puissance de nos accords avec nos amis et partenaires », a abondé le président Volodymyr Zelensky sur Telegram. « Notre victoire dépend directement de notre coopération », a-t-il poursuivi, cité dans un communiqué de la présidence.
Zelensky a exposé une série de mesures contribuant à mettre fin à la guerre dont notamment l’élargissement des sanctions contre l’Iran, fournisseur de drones explosifs massivement utilisés par Moscou pour ses frappes contre l’Ukraine. Le président a par ailleurs appelé à « accélérer le travail dans l’UE » visant à autoriser le reversement d’actifs gelés russes pour financer la reconstruction de l’Ukraine ravagée par la guerre. Ce redressement est évalué à des centaines de milliards de dollars.
La réunion de lundi à Kiev est un « geste diplomatique exceptionnel », a souligné Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères. Elle a expliqué que l’UE veut témoigner de son « soutien résolu » et « durable » à l’Ukraine « jusqu’à ce qu’elle puisse l’emporter » face à Moscou. De son côté, la ministre allemande, Annalena Baerbock, a demandé la mise en place d’un « plan de protection hivernal » pour permettre à l’Ukraine de faire face aux bombardements sur ses infrastructures énergétiques, comme lors de l’année dernière.
Le chiffre du jour
6. C’est le nombre de canons Caesar supplémentaires commandés par l’Ukraine la semaine dernière à l’occasion du forum des industries de défense organisé à Kiev. Monté sur camion, le Caesar peut tirer des obus de 155 mm à 40 kilomètres de distance. Ces canons s’ajoutent aux 30 Caesar déjà fournis par la France à Kiev et aux 19 exemplaires d’une version blindée à huit roues par le Danemark, selon son fabricant Nexter. Pour faire face à la demande, l’industriel a accéléré la production du Caesar, passant de trois ans à 18 mois pour sa fabrication et de deux exemplaires produits chaque mois à six mensuels.
La phrase du jour
La lassitude du soutien complètement absurde au régime de Kiev va s’accroître dans différents pays, notamment aux Etats-Unis. »
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, croit (ou espère) un affaiblissement du soutien occidental. « L’Amérique va continuer à s’impliquer dans ce conflit, en fait directement », a-t-il déclaré à des journalistes. Mais la « lassitude » occidentale créera davantage de « divisions dans l’establishment politique » et conduira à des « contradictions », a prédit Dmitri Peskov. En réponse, Catherine Colonna a assuré « que l’Ukraine fait partie de la famille européenne » et que la Russie « ne doit pas compter sur notre lassitude ». « Nous serons là pour longtemps », a-t-elle promis.
La tendance du jour
La menace d’un « shutdown » aux Etats-Unis fragilise le soutien américain à l’Ukraine. En effet, le compromis trouvé samedi soir au Congrès américain laisse de côté une nouvelle aide, à laquelle s’opposent des membres de la droite dure. Joe Biden et son camp démocrate soutiennent que l’Amérique a le devoir d’aider l’Ukraine à résister à l’invasion russe décidée par Vladimir Poutine. Dans le cas contraire, avertissent-ils, les autocrates seraient encouragés à l’avenir.
Dimanche, le démocrate a exhorté le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, à cesser de « jouer » avec le budget, et à accepter de faire passer une mesure distincte sur une aide additionnelle à l’Ukraine au plus vite. « Je veux le dire à nos alliés, au peuple américain et au peuple d’Ukraine, vous pouvez compter sur notre soutien. Nous n’abandonnerons pas » l’Ukraine, a-t-il dit depuis la Maison-Blanche.
Les autorités ukrainiennes ont réagi en indiquant qu’elles « travaillaient activement » avec Washington pour s’assurer qu’une nouvelle aide soit bien dans les tuyaux.