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Guerre en Ukraine : La contre-offensive de Kiev « gagne du terrain », selon le chef de l’Otan
Conflit Retrouvez toutes les informations sur le conflit en ce jeudi 28 septembre 2023
L’ESSENTIEL
- La Russie a annoncé jeudi une hausse considérable de son budget de défense jeudi, signalant être prête à une « guerre hybride » longue en Ukraine.
- A Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans le contexte de la contre-offensive le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, ainsi que les ministres français et britanniques de la Défense, Sébastien Lecornu et Grant Shapps.
- Sur le front, les bombardements se sont poursuivis, faisant deux morts et six blessés à Krasnogorivka, dans l’Est du pays, selon le Parquet ukrainien.
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Les Etats-Unis sont devenus le premier fournisseur de gaz de la France en 2022, année du début de la guerre en Ukraine, devant la Norvège et la Russie où la France s’est fournie à hauteur de 15 %, selon le « Chiffres clés de l’énergie 2023 » publié jeudi.
Dans le contexte de très forte hausse des prix et de tensions sur l’approvisionnement liées à l’invasion russe, les Etats-Unis se sont aussi imposés comme la première source d’importation de pétrole brut pour la France, alors qu’ils étaient au 9e rang en 2018, la Russie reculant du 6e au 10e rang, précise le document publié annuellement par le ministère de la Transition énergétique.
Cette synthèse compile les grands chiffres permettant de comprendre le secteur et les dépendances de la France. Elle rappelle que « la France importe désormais la quasi-totalité des énergies fossiles qu’elle consomme ».
Un procureur suédois a requis jusqu’à cinq ans de prison pour un homme d’affaires russo-suédois soupçonné d’avoir fourni illégalement des technologies occidentales à la Russie. Sergueï Skvortsov, installé en Suède avec sa femme dans les années 1990, est accusé d’avoir recouru aux sociétés d’import-export de composants électroniques qu’il dirigeait pour ses activités d’espion.
Son procès pour « activités de renseignement illégales » au détriment de la Suède et des Etats-Unis s’est tenu largement à huis clos depuis son ouverture devant un tribunal de Stockholm le 4 septembre. Sergueï Skvortsov « est un agent chargé d’approvisionner le complexe militaire russe et ses services de renseignement, le GRU », a dit le procureur Henrik Olin, lors de ses réquisitions.
« La Russie a besoin de technologies électroniques. Il existe un système d’approvisionnement russe et ce système est géré par les services de renseignement, avant tout le GRU », a-t-il ajouté. « Skvortsov et ses deux sociétés font partie de ce système », selon Henrik Olin.
Les États membres de l’Union européenne ont décidé de prolonger à nouveau d’un an, jusqu’en mars 2025, la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l’UE. Les Ukrainiens fuyant la guerre déclenchée par la Russie bénéficient depuis mars 2022 d’un statut leur permettant notamment de séjourner, de travailler et d’accéder aux soins de santé dans l’Union européenne.
« L’UE soutiendra le peuple ukrainien aussi longtemps qu’il le faudra. La prorogation du statut de protection offre une sécurité aux plus de 4 millions de réfugiés qui ont trouvé refuge dans l’UE », a déclaré le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, dont le pays exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE. La directive relative à la protection temporaire a été activée par l’UE le 4 mars 2022.
Le missile qui en novembre 2022 avait tué deux civils dans le village polonais de Przewodow, près de la frontière avec l’Ukraine, était bien ukrainien et non russe, a confirmé jeudi le ministre polonais de la Justice.
L’explosion malheureuse sur le site d’une installation de séchage de céréales, près d’une école, à environ six kilomètres de la frontière ukrainienne, a eu lieu au moment où la Russie menait des frappes massives sur les infrastructures civiles ukrainiennes, dans l’ensemble du territoire d’Ukraine.
« L’enquête menée par des procureurs polonais a conduit à l’opinion univoque que ce missile était ukrainien », a déclaré Zbigniew Ziobro qui occupe aussi le poste du procureur général polonais. « Etant donné l’endroit d’où il a été tiré et par quelle unité militaire, c’était un missile ukrainien », a-t-il précisé, tout en indiquant qu’il s’agissait d’un projectile « de fabrication soviétique, russe ».
Sur le front, les bombardements se sont poursuivis jeudi, faisant deux morts et six blessés à Krasnogorivka, dans l’Est du pays, selon le Parquet ukrainien. Une usine de coke a aussi été visée à Avdiïvka, selon les autorités locales.
Au cours de la nuit, l’armée ukrainienne avait déjà indiqué avoir détruit 31 drones sur les 39 tirés par la Russie, sans préciser quelles installations ont été touchées.
La Biélorussie, un allié de Moscou, a accusé un hélicoptère polonais d’avoir violé à deux reprises sa frontière, dernier incident en date entre les deux pays voisins, en pleine période de fortes tensions. « Vers 15h20, l’appareil a franchi la frontière de la Biélorussie sur une distance d’un kilomètre et demi. À 16h22, l’hélicoptère a de nouveau violé la frontière d’Etat, après s’être enfoncé de 300 mètres » dans le pays, a indiqué le ministère biélorusse de la Défense sur Telegram. Le ministère a indiqué « préparer une note à cet effet » en coopération avec le ministère biélorusse des Affaires étrangères.
Un incident similaire était déjà survenu à la frontière biélorusse le 1er septembre, lorsqu’un hélicoptère militaire polonais Mi-24 avait réalisé une brève incursion, selon Minsk. Les tensions entre la Biélorussie et la Pologne, Etat membre de l’Otan, ont décuplé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022 et la crise avec les Occidentaux. Les autorités des deux pays s’accusent régulièrement de provocations militaires.
L’Ukraine est « plus proche de l’Otan que jamais », a affirmé jeudi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une visite surprise dans ce pays, qui combat l’invasion russe depuis février 2022.
« L’Ukraine est maintenant plus proche de l’Otan que jamais », a déclaré Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Kiev avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a, de son côté, assuré que l’adhésion de Kiev à l’Alliance n’était qu’une « question de temps ».
La contre-offensive ukrainienne contre l’armée russe « gagne du terrain petit à petit », a déclaré le secrétaire général de l’Otan, tout en dénonçant les « délires impérialistes » de Moscou.
« Aujourd’hui, vos forces avancent. Ils font face à des combats acharnés, mais ils gagnent du terrain petit à petit », a déclaré Jens Stoltenberg. « Les Ukrainiens se battent pour leurs familles » et « leur liberté » et « Moscou se bat pour ses illusions impérialistes », a-t-il ajouté.
« C’est une question de temps quand l’Ukraine sera de jure membre de l’Alliance. Nous faisons tout pour rapprocher ce moment », a déclaré le président ukrainien alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie.
Le président ukrainien a réclamé auprès du secrétaire général de l’Otan à Kiev plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les « attaques russes sur les infrastructures » énergétiques du pays attendues en hiver.
« Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider », pour « mobiliser les membres de l’Alliance », a affirmé Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec Jens Stoltenberg. « Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens », a-t-il déclaré.
« Ces décisions sont extrêmement hostiles pour nous », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que le Parlement arménien a mis ce vote de ratification à l’ordre du jour de sa prochaine session plénière mardi prochain, sur fond de la dissolution annoncée de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh.
L’explosion des dépenses militaires russes prévue en 2024 est « nécessaire » à cause de « la guerre » menée contre Moscou, a affirmé jeudi le Kremlin, actant ainsi s’attendre à un conflit long en Ukraine. « Il est évident qu’une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Je veux parler de la guerre hybride qui est menée contre nous. Et cela nécessite des dépenses élevées », a-t-il fait valoir.
Quelques jours à peine après la brutale invasion de l’Ukraine, une équipe d’avocats ukrainiens se retrouvait dans un train près de Kiev pour relever un défi : engager, très rapidement, une procédure contre la Russie devant la Cour internationale de justice (CIJ). « Ce n’était bien évidemment pas la plus facile des tâches, deux ou trois jours après l’invasion russe, mais nous l’avons fait », se souvient Anton Korynevych qui a lancé ce recours le 26 février 2022 devant la juridiction de La Haye, où il est le principal avocat de l’Ukraine.
« Nous savions que le principal champ de bataille se situait sur le front mais nous avons aussi compris, en tant qu’avocats du gouvernement, que nous devions aussi faire notre travail pour que justice soit faite », déclare-t-il dans un entretien à l’AFP, depuis l’ambassade ukrainienne à La Haye. Au cours des deux dernières semaines, les magistrats de La Haye ont entendu les arguments des avocats représentant les deux belligérants, qui s’affrontent sur les plus infimes détails de la Convention sur les génocides. La CIJ pourrait prendre plusieurs mois avant de dire si elle est ou non compétente.
« Nous n’avons pas besoin de cette guerre de céréales, la Pologne non plus », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. « Nous n’avons pas créé cette crise et nous sommes absolument enclins à y mettre fin », a-t-il ajouté, estimant que les tensions polono-ukrainiennes actuelles étaient dues à la campagne électorale en vue des élections du 15 octobre en Pologne.
Les dépenses militaires russes sont prévues en hausse de près de 70 % en 2024, selon un document du ministère des Finances publié jeudi, une envolée illustrant la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré le coût humain et économique. Selon ce document, les dépenses de Défense vont augmenter de 68 % en 2024 par rapport à l’année précédente et atteindre 10.800 milliards de roubles (106 milliards d’euros au taux du jour).
« Nous aimerions voir la Suède dans l’Otan et nous aimerions voir la Turquie et la Hongrie mettre en œuvre leur engagement », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, à l’occasion d’une conférence de presse avec son homologue finlandaise Elina Valtonen à Helsinki.
La défense aérienne ukrainienne a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi plus de trente drones lors d’une attaque russe dans les régions d’Odessa et Mykolaïv, dans le sud du pays, a déclaré une porte-parole. « Cette nuit, plusieurs groupes de drones d’attaque ont été lancés » dans ces régions, a déclaré Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement sud de l’armée ukrainienne, évoquant « une attaque massive ».
« Cependant, le travail de la défense aérienne a été assez efficace. Plus de 30 drones ont été détruits. Des estimations plus précises seront fournies par l’armée de l’air », a-t-elle ajouté. « L’ennemi n’arrête pas d’attaquer, n’arrête pas la pression et la recherche de nouvelles tactiques, notamment avec l’utilisation d’attaques massives », a déclaré Natalya Gumenyuk.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer.
Au cours de sa visite, le ministre doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine.
Les représentants d'une vingtaine d'entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d'artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l'industrie ukrainienne.
Le département américain de la Justice intensifie ses investigations sur le contournement des sanctions contre de riches Russes en se concentrant sur d’éventuels manquements chez Credit Suisse, a rapporté mercredi Bloomberg, faisant plonger le cours d’UBS.
« Ce qui a commencé par une série d’assignations envoyées à une palette de banques en début d’année est devenu une investigation complète concentrée sur Credit Suisse », selon l’agence financière qui cite des sources sans les nommer. Le département américain de la Justice a informé les avocats d’UBS aux Etats-Unis, selon ces sources, alors que le géant bancaire suisse a finalisé en juin le rachat sous la contrainte de son ex-rivale. Ces investigations se trouvent encore à un stade précoce et ne déboucheront pas forcément sur des poursuites, d’après ces sources.
La reconstruction de l’Ukraine ne peut attendre la fin du conflit et doit s’engager dès maintenant, a plaidé mercredi à Bruxelles Penny Pritzker, représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction économique de l’Ukraine.
« L’effort à long terme visant à relancer l’économie ukrainienne doit avoir lieu maintenant, doit commencer dès à présent, même au milieu d’une guerre et de combats en cours », a-t-elle déclaré devant des journalistes. Le coût de cette reconstruction sera « substantiel », a en outre assuré cette ancienne ministre du Commerce de Barack Obama, d’où la nécessité, a-t-elle souligné, de mobiliser le secteur privé. La Banque mondiale a estimé que l’Ukraine aurait besoin de plus de 400 milliards de dollars pour se reconstruire.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Sur le terrain, la tension est toujours particulièrement palpable autour de la Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie en 2014. Moscou voit en effet rouge après la frappe ukrainienne sur le siège de la flotte russe en mer Noire, vendredi. La diplomatie russe assure que l’attaque « a été planifiée à l’avance avec l’utilisation de moyens de renseignements occidentaux, d’équipement satellite de l’Otan, d’avions de reconnaissance ». Elle a « été mise en œuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique et en étroite coordination avec eux ». Londres et Washington n’ont pour l’heure pas réagi à ces accusations.