Guerre en Ukraine : Le Kremlin veut juger un nazi, Kiev refuse d’affronter Moscou sur les terrains de foot
RÉCAP' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien qui fait des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce mercredi, Kiev a annoncé l’évacuation de 59 enfants et leur famille des villes proches de Zaporijia, point focal de la contre-offensive.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
Moscou voit rouge après la frappe ukrainienne sur le siège de la flotte russe en mer Noire, vendredi. La diplomatie russe assure que l’attaque « a été planifiée à l’avance avec l’utilisation de moyens de renseignements occidentaux, d’équipement satellite de l’Otan, d’avions de reconnaissance ». Elle a « été mise en œuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique et en étroite coordination avec eux », a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Londres et Washington n’ont pour l’heure pas réagi aux accusations de la diplomatie russe.
La Crimée, région ukrainienne annexée par Moscou en 2014, est au cœur du dispositif militaire russe dans son offensive contre l’Ukraine, à la fois pour approvisionner les troupes occupant le sud ukrainien et pour mener des frappes. Kiev, en pleine contre-offensive, s’efforce de porter le combat jusque dans cette péninsule où elle multiplie les attaques de missiles et de drones ces dernières semaines.
Le chiffre du jour
59. C’est le nombre d’enfants évacués par les autorités ukrainiennes de plusieurs villes et villages proches de la ligne de front dans la région de Zaporijia, point focal de la contre-offensive. « Nous avons accompli la tâche établie par le gouvernement ukrainien » et « évacué tous les enfants avec leurs familles » des localités de Gouliaïpolé, Preobrajenka, Iegorivka, Stepnoguirsk et Novopavlivka, a indiqué le gouverneur adjoint Ievguen Myronenko, à la télévision.
La phrase du jour
Il est clair qu’il s’agit d’un nazi. »
Le Kremlin a appelé à juger un ancien soldat ukrainien ayant combattu avec les nazis mais honoré la semaine dernière au Parlement canadien. « Les autorités canadiennes sont tenues de soumettre à la justice ou de remettre ce criminel à ceux qui veulent rendre justice », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Le président du parlement [canadien] a démissionné et pris sur lui cette responsabilité. Mais que dire du Parlement lui-même, qui s’est levé et a applaudi ce fasciste ? La raison exige une condamnation du nazisme (…) Sinon c’est un Parlement qui s’est souillé », a-t-il dénoncé. « Nous ne pouvons qu’honorer la mémoire des anciens combattants ukrainiens qui ont combattu le fascisme, y compris le grand-père de [Volodymyr] Zelensky », a-t-il ajouté.
Lors du passage du dirigeant ukrainien à Ottawa vendredi dernier, le président de la Chambre des communes du Canada a fait applaudir dans l’enceinte du parlement Yaroslav Hunka, un Ukrainien de 98 ans accusé d’avoir combattu dans la SS pendant la Seconde Guerre mondiale.
La tendance du jour
Kiev ne tate pas du ballon avec des Russes. L’Ukraine boycottera les compétitions européennes de football auxquelles participeront les équipes russes, a annoncé la Fédération ukrainienne (AUF) au lendemain de la décision de l’UEFA de réintégrer les équipes russes de moins de 17 ans dans ses compétitions. L’AUF exhorte l’UEFA à « revenir sur sa décision ». Elle demande en outre aux autres pays de « boycotter les possibles matchs impliquant les équipes russes, si elles sont admises ».
L’UEFA a annoncé mardi avoir décidé, en accord avec la Fédération internationale (Fifa), de réintégrer les équipes U-17 car « les enfants ne doivent pas être punis pour des actes dont la responsabilité incombe exclusivement aux adultes ». Le comité exécutif de l’instance européenne avait jugé qu’il était « particulièrement regrettable qu’en raison de la persistance du conflit, une génération de joueurs mineurs soit privée de son droit de disputer des compétitions internationales de football ».