Guerre en Ukraine : Le chef de l’Otan estime que le monde doit se « préparer » à un long conflit

COMBATS Pour Jens Stoltenberg, si « le président Zelensky et les Ukrainiens cessent le combat, leur pays n’existera plus »

20 Minutes avec AFP
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Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, durant le sommet de l'Alliance à Vilnius, le 12 juillet 2023.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, durant le sommet de l'Alliance à Vilnius, le 12 juillet 2023. — EyePress News

Le conflit en Ukraine devrait encore durer. Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg prévient en effet qu’il ne faut pas s’attendre à une fin rapide de la guerre, dans une interview publiée ce dimanche, au moment où l’armée ukrainienne est engagée dans une contre-offensive pour repousser les forces russes.

« La plupart de guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu’elles ont débuté », souligne-t-il dans cette interview au groupe de média allemand Funke. « Par conséquent nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine ».

Les résultats limités de la contre-offensive

La guerre a débuté en février 2022, lorsque les forces armées russes ont envahi l’Ukraine. L’armée ukrainienne mène depuis juin une contre-offensive pour repousser les forces russes dans le Sud et l’Est, mais cette opération n’a permis de reprendre qu’un nombre limité de localités.

« Nous souhaitons tous une paix rapide », indique tout même Jens Stoltenberg. « Mais dans le même temps nous devons reconnaître (ceci) : si le président (Volodymyr) Zelensky et les Ukrainiens cessent le combat, leur pays n’existera plus ». Par contre, « si le président (Vladimir) Poutine et la Russie déposent les armes, nous aurons la paix ».

Quant au souhait de l’Ukraine de rejoindre l’Otan, Jens Stoltenberg assure : « Il ne fait aucun doute que tôt ou tard l’Ukraine sera dans l’Otan ». Kiev s’est rapproché de l’Otan lors du sommet de l’alliance en juillet, explique-t-il. « Lorsque cette guerre prendra fin, nous aurons besoin de garanties de sécurité pour l’Ukraine. Autrement, l’histoire pourrait se répéter », avertit-il.

Au sommet de l’Otan à Vilnius, les dirigeants de l’alliance sont convenus que l’Ukraine pourrait rejoindre l’Otan une fois que certaines conditions seront remplies, les dirigeants américain et allemand soulignant que parmi ces conditions figurent des réformes pour protéger la démocratie et l’Etat de droit.