Guerre en Ukraine : Kherson inondée de nouveau visée et une offensive encore repoussée (ou pas)
Récap' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce jeudi, Kiev et Moscou se sont une nouvelle fois accusées mutuellement d’avoir mené une frappe sur la ville de Kherson déjà inondée.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
L’info du jour
Les inondations ont déjà apporté la désolation pour la population de la région de Kherson. Après la destruction du barrage de Kakhovka, au moins six civils ont trouvé la mort. Mais le malheur continue de s’abattre sur les habitants. Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe se sont accusées mutuellement de frappes meurtrières dans le sud de l’Ukraine, visant des civils, dont des évacués des zones inondées.
Les autorités d’occupation russe en Ukraine ont accusé Kiev d’avoir tué deux personnes, dont une femme enceinte de 33 ans, en bombardant jeudi un point d’évacuation à Golan Pristan, où les secours installés par Moscou aident les civils à quitter les zones inondées. Un reponsable de l’armée ukrainienne a de son côté fait état de bombardements de l’artillerie russe sur le centre de la ville de Kherson, touchée par des inondations importantes, qui ont fait plusieurs morts et blessés. Ces bombardements surviennent alors que Volodymyr Zelensky était à Kherson pour échanger avec des responsables et des civils à un point d’évacuation.
La phrase du jour
Nous devons être ouverts à la possibilité que l’Afrique du Sud accueille le sommet pour la paix ici. »
L’Afrique du Sud s’est déclarée prête à accueillir des pourparlers de paix pour résoudre le conflit. Le pays d’Afrique australe a annoncé le mois dernier une médiation en Russie et en Ukraine pour « trouver une solution pacifique » à la guerre. La mission doit commencer dans les prochaines semaines. Outre Pretoria, la délégation comprend les chefs d’Etat du Congo-Brazzaville, d’Égypte, du Sénégal, d’Ouganda et de Zambie.
Le bureau du président Cyril Ramaphosa a précisé jeudi dans un communiqué que le président sud-africain s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, ce dernier ayant « salué l’initiative des chefs d’État africains. »
Le chiffre du jour
600 km². C'est la superficie qui a été inondée dans la région de Kherson après la destruction du barrage. C’est l’équivalent de la superficie de la ville de Madrid. « Six cents kilomètres carrés sont inondés dans la région de Kherson. 32 % se trouvent sur la rive droite et 68 % sur la rive gauche », a déclaré le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokudin, sur les réseaux sociaux. Cette destruction a un impact sur la rive droite du fleuve Dniepr, contrôlée par les Ukrainiens, et la rive gauche, occupée par les Russes.
La tendance du jour
Du côté du front, le ministre russe de la Défense a affirmé que ses troupes avaient contré une offensive ukrainienne, à l’heure où Kiev se dit prêt à lancer un assaut pour reconquérir les territoires occupés par Moscou. « Aujourd’hui à 1h30 du matin dans la zone de Zaporojie, l’ennemi a tenté de percer nos défenses avec (…) jusqu’à 1.500 hommes et 150 véhicules blindés », a affirmé Sergueï Choïgou dans un communiqué.
« L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a-t-il ajouté. Et de se féliciter : « Les forces ennemies spécialement formées pour la mise en œuvre de cette percée n’ont pas rempli leur tâche. » Toujours selon Sergueï Choïgou, « à la suite d’une bataille de deux heures, l’ennemi a perdu 30 chars, 11 véhicules de combat d’infanterie et jusqu’à 350 hommes », des affirmations toutefois invérifiables de source indépendante. Les autorités ukrainiennes n’ont pas fait mention officiellement de ces événements dans l’immédiat.