Guerre en Ukraine : Destruction d’un pipeline et relations commerciales au beau fixe entre Pékin et Moscou
Récap' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce mercredi, la Russie a accusé l’Ukraine d’un nouvel « acte terroriste » après la destruction d’un pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d’Odessa.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
L’info du jour
Moscou et Kiev continuent de s’accuser mutuellement. Il s’agit cette fois de la destruction d’un pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d’Odessa. Côté ukrainien, le chef l’administration militaire de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, avait accusé mardi la Russie d’être responsable de la destruction du pipeline. Mercredi, la Russie a accusé l’Ukraine de l’avoir fait exploser.
« Un groupe de sabotage ukrainien a fait exploser le pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa », d’environ 2.400 km, le plus long au monde, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Cette explosion a eu lieu lundi soir près de Massioutovka, un petit village contrôlé par les forces russes dans la région de Kharkiv (nord-est de l’Ukraine), selon la même source. « Plusieurs civils ont été blessés. On leur a apporté toute l’assistance médicale nécessaire », précise le communiqué.
Le pipeline, qui relie la ville russe de Togliatti, sur les rives de la Volga, à Odessa, le port ukrainien le plus important de la mer Noire, permettait à la Russie d’exporter annuellement plus de 2,5 millions de tonnes d’ammoniac - composant clé des engrais minéraux - notamment à destination de l’Union européenne. Désactivé depuis février 2022, Moscou espérait sa remise en route.
La phrase du jour
L’une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies »
La destruction du barrage de Kakhovka, dans le Sud de l’Ukraine, va engendrer des conséquences catastrophiques environnementales mais aussi sécuritaires. « Le plus grand mal et la menace future entraînée par cet acte de terreur est la dévastation écologique qu’elle inflige au Sud de l’Ukraine », a affirmé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.
Selon le responsable politique, « des dizaines de villes et de villages vont se retrouver aux prises avec les problèmes de l’eau potable, de l’accès aux provisions d’eau pour l’irrigation, qui cesseront, entraînant des sécheresses et de mauvaises récoltes. » « Cela menace la sécurité alimentaire mondiale », a-t-il ajouté, qualifiant cet acte imputé par son gouvernement à la Russie d'« acte de terreur », de « crime contre l’humanité » et d'« écocide. »
Le chiffre du jour
19,2 milliards d’euros. C’est le montant des échanges commerciaux le mois dernier entre Chine et Russie, au plus haut depuis le début de l’invasion. Le commerce entre les deux pays au beau fixe. Les importations chinoises en provenance de Russie représentaient 11,3 milliards de dollars. Dans le même temps, les exportations vers la Russie ont connu en mai leur plus forte accélération depuis le début de l’invasion (+75,6 % sur un an).
Le détail des produits importés et exportés ne devrait être annoncé que dans quelques jours. Anciens rivaux durant la guerre froide, la Chine et la Russie renforcent leurs relations diplomatiques, commerciales et militaires depuis une dizaine d’années.
La tendance du jour
Les évacuations se poursuivent après la destruction du barrage de Kakhovka. Selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, 1.752 personnes ont été évacuées des zones touchées sous contrôle de Kiev, où ont été mobilisés plus de 1.600 sauveteurs et policiers. Selon lui, 29 localités ont été inondées dont 10 actuellement sous contrôle russe. « L’eau monte (…) de deux centimètres toutes les demi-heures », a indiqué à l’AFP Laura Moussiïane, du centre météorologique de Kherson.
Les autorités ukrainiennes vont devoir évacuer « plus de 17.000 » civils, avait indiqué mardi le procureur général Andriï Kostine. Côté russe, les autorités ont évacué 1.274 personnes et l’état d’urgence a été décrété dans la partie de la région de Kherson contrôlée par Moscou. Un nombre inconnu de civils ont également quitté les zones inondées des deux côtés par leurs propres moyens.