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Guerre en Ukraine EN DIRECT : L'UE a promis à l'Ukraine « l'aide nécessaire » après l'explosion du barrage de Kakhovka
LIVE Retrouvez toutes les informations sur le conflit en ce mardi 6 juin 2023
L’ESSENTIEL
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié lundi ses troupes pour les gains territoriaux qu’elles ont revendiqués près de la ville dévastée de Bakhmout dans l’est du pays, ironisant sur la réaction « hystérique » de Moscou qui a assuré avoir repoussé des attaques d’ampleur.
- Les restrictions imposées par cinq Etats de l’UE sur l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger leurs agriculteurs pourront être prolongées jusqu’au 15 septembre, a annoncé lundi la Commission européenne, en dépit de l’opposition de Kiev et des résistances d’une partie des Vingt-Sept.
- L’invasion russe en Ukraine rappelle que « la liberté n’est pas gratuite », a estimé lundi le chef d’Etat-major de l’armée de terre américaine, faisant un parallèle avec les sacrifices consentis par les Alliés lors du débarquement de 1944.
A VOIR
A LIRE
L’UE apportera « l’aide nécessaire » à l’Ukraine après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud du pays, a annoncé mardi le chef de la diplomatie ukrainienne après une conversation téléphonique avec son homologue européen Josep Borrell.
« L’UE est prête à fournir l’assistance et l’aide humanitaire nécessaires pour atténuer les conséquences de cette catastrophe provoquée par la Russie », a indiqué Dmytro Kouleba sur Twitter. Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité de la destruction de ce barrage.
La Russie a convoqué mardi l’ambassadeur de Belgique à Moscou pour protester contre l’utilisation présumée d’armes belges par des Russes combattant aux côtés de l’Ukraine au cours de plusieurs récentes incursions meurtrières sur le territoire russe.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, l’ambassadeur s’est vu signifier « une vive protestation à la suite des révélations concernant l’utilisation d’armes fabriquées en Belgique par des groupes subversifs qui ont mené des attaques terroristes dans la région de Belgorod ». « La Russie avait à plusieurs reprises mis en garde contre le danger que les forces armées ukrainiennes soient approvisionnées en armes et équipements occidentaux et que ceux-ci se répandent de manière incontrôlée », a-t-il ajouté.
Moscou a appelé la Belgique à « ne pas fermer les yeux sur les preuves de plus en plus nombreuses du soutien apporté » par Kiev à ces groupes armés qui « s’en prennent aux civils et aux infrastructures civiles en Russie. »
Le président ukrainien a assuré mardi que la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays n’a pas changé les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois par Kiev.
« L’explosion du barrage n’a pas affecté la capacité de l’Ukraine à libérer ses propres territoires », a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram après une réunion avec son état-major. « L’état de préparation (des troupes) est maximal », a-t-il ajouté.
La destruction partielle d’un barrage en Ukraine a « certainement (fait) de nombreux morts », selon un porte-parole de la Maison Blanche qui a indiqué n’avoir pas de « conclusion définitive sur ce qui s’est passé ».
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a par ailleurs mis en garde contre un impact « dévastateur » pour l’approvisionnement en énergie de l’Ukraine de la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, dont les Russes et les Ukrainiens s’accusent mutuellement.
La Russie a appelé mardi la communauté internationale à « condamner » Kiev après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, une catastrophe dont les deux camps s’accusent.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner les actions criminelles des autorités ukrainiennes, qui sont de plus en plus inhumaines et constituent une menace sérieuse pour la sécurité régionale et mondiale », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les autorités finlandaises ont annoncé mardi qu’elles s’apprêtaient à expulser neuf diplomates russes en poste à Helsinki. A la suite d’une réunion avec le président Sauli Niinisto et le Commission ministérielle sur la politique étrangère et de sécurité, le gouvernement a déclaré dans un communiqué que la « Finlande va expulser neuf personnes en poste à l’ambassade de Russie qui ont travaillé dans le renseignement ».
La destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l’Ukraine, dont s’accusent mutuellement Moscou et Kiev, est « une nouvelle conséquence dévastatrice de l’invasion russe de l’Ukraine », a déclaré mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
« Les Nations unies n’ont pas accès à des informations indépendantes sur les circonstances qui ont conduit à la destruction de la centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka. Mais une chose est claire : c’est une nouvelle conséquence dévastatrice de l’invasion russe de l’Ukraine », a-t-il estimé devant la presse.
« Je ne soutiens pas la guerre, ce qui veut dire que je ne soutiens pas Loukachenko en ce moment », a affirmé la Biélorusse Aryna Sabalenka, N.2 mondiale du tennis féminin, après sa qualification pour les demi-finales de Roland-Garros mardi.
La Biélorusse de 25 ans avait été pressée de questions au début de Roland-Garros sur sa position par rapport à l’invasion de l’Ukraine et sur ses liens avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de la Russie. Elle avait ensuite choisi, avec l’accord du tournoi, de ne pas donner de conférence de presse pendant deux tours, avant de décider de s’y présenter de nouveau après sa victoire face à l’Ukrainienne Elina Svitolina mardi.
L’Ukraine a annoncé évacuer « plus de 17.000 » civils des zones inondées autour du barrage de Kakhovka (sud), partiellement détruit tôt mardi matin dans une explosion pour laquelle les deux camps se rejettent la responsabilité.
« Plus de 40.000 personnes risquent d’être en zones inondées. Les autorités ukrainiennes évacuent plus de 17.000 personnes. Malheureusement, plus de 25.000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe », a indiqué sur Twitter le procureur général ukrainien Andriï Kostine. Les autorités d’occupation installées sur place par Moscou ont, elles, indiqué avoir commencé l’évacuation des habitants de trois localités.
L’armée russe a reconnu mardi la mort de 71 de ses soldats dans les opérations destinées à repousser des attaques ukrainiennes sur tout le front ces trois derniers jours, alors que la Russie fait rarement état des pertes dans les rangs de son armée.
« Au total, 71 militaires ont été tués et 210 ont été blessés dans (…) les forces engagées pour repousser l’attaque ennemie », a déclaré dans un communiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
La destruction du barrage de Kakhovka dans le Sud de l’Ukraine mardi aura « des conséquences terribles sur la vie des gens et sur l’environnement », a déploré le président auprès de l’envoyé spécial du pape François en visite à Kiev.
« Ce crime comporte d’énormes menaces et aura des conséquences terribles sur la vie des gens et sur l’environnement », a indiqué Volodymyr Zelensky au cardinal italien Matteo Zuppi.
Un cessez-le-feu en Ukraine « ne mènera pas à la paix », a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’envoyé spécial du pape François, le cardinal italien Matteo Zuppi, en visite à Kiev.
« Le chef de l’Etat a souligné que le cessez-le-feu et le gel du conflit ne conduiront pas à l’instauration de la paix », a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué, M. Zelensky appelant le Saint-Siège « à contribuer à la mise en place du plan de paix ukrainien » qui consiste en la reprise de tous les territoires occupés par Kiev.
Sur les réseaux sociaux, une vidéo montrant une explosion sur un barrage a rapidement été postée et reprise un peu vite par certains médias. Une recherche par image inversée permet de retrouver la trace de cette vidéo, publiée le 12 novembre 2022 par des médias russe et britannique. Pour en savoir plus, découvrez l’article de notre journaliste Emilie Jehanno :
La centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka est « complètement détruite », a affirmé mardi le patron de l’opérateur ukrainien Ukrhydroenergo, quelques heures après la destruction partielle de ce barrage situé le long du Dniepr que Kiev a imputé à Moscou, ce que la Russie nie.
« La centrale ne peut pas être restaurée, elle est complètement détruite. La structure hydraulique est en train d’être emportée », a déclaré Igor Syrota à la télévision ukrainienne.
Vingt-quatre localités étaient inondées mardi après l’attaque dans la nuit du barrage de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, a affirmé le ministre ukrainien de l’Intérieur, Igor Klymenko, selon qui « environ un millier » de civils ont été évacués de la zone.
« A ce stade, 24 localités en Ukraine ont été inondées. Le ministère de l’Intérieur a déjà évacué environ un millier de personnes. L’évacuation se poursuit », a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne.
L’Ukraine a réclamé mardi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la suite de la destruction partielle du barrage de Nova Kakhovka (sud), dans une région contrôlée par Moscou, à qui elle impute la responsabilité de l’incident, ce que la Russie nie.
« L’Ukraine réclame une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies », a indiqué dans un communiqué le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, appelant l’UE et le G7 « à imposer de nouvelles sanctions dévastatrices à la Russie ».
Des dirigeants africains, cherchant à contribuer à un arrêt de la guerre, se sont mis d’accord lundi pour une mission de médiation à la mi-juin en Russie et Ukraine, a annoncé mardi la présidence sud-africaine.
Le mois dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait indiqué que ses homologues russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, avaient donné leur accord pour recevoir cette mission de paix composée de six dirigeants africains.
Ces derniers se sont réunis virtuellement lundi et « ont convenu de proposer des éléments » à la Russie et l’Ukraine « pour un cessez-le-feu et une paix durable dans la région », a précisé un communiqué des services du président sud-africain.
Le Kremlin a dénoncé mardi un acte de « sabotage délibéré » de Kiev, après la destruction partielle d’un barrage hydroélectrique dans la région de Kherson partiellement occupée par la Russie dans le Sud de l’Ukraine. « Il s’agit sans équivoque d’un acte de sabotage délibéré de la partie ukrainienne qui a été planifié et réalisé sur ordre de Kiev », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en disant rejeter « fermement » les accusations des autorités ukrainiennes qui en imputent la responsabilité à Moscou.
La Russie n’a pas le droit de veto sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, a indiqué mardi le secrétaire général de l’Otan à Bratislava. « Tous les alliés sont d’accord que la porte de l’Otan reste ouverte, que l’Ukraine deviendra membre de l’alliance et que la Russie n’a pas de droit de veto », a déclaré Jens Stoltenberg lors d’un sommet des présidents de neuf pays du flanc oriental de l’Alliance.
« 150 tonnes d’huile moteur » se sont déversées mardi dans le fleuve Dniepr à la suite de la destruction du barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka dans le sud de l’Ukraine, ont indiqué les responsables ukrainiens, mettant en garde contre un risque environnemental.
« Il existe également un risque de nouvelles fuites d’huile, ce qui a un impact négatif sur l’environnement », a fustigé sur Telegram Daria Zarivna, conseillère presse du chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.
Le Royaume-Uni a dénoncé mardi l’attaque du barrage de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, comme un « acte odieux » relevant du crime de guerre.
« La destruction du barrage de Kakhovka est un acte odieux », a tweeté le chef de la diplomatie James Cleverly. « L’attaque intentionnelle d’infrastructures exclusivement civiles est un crime de guerre. Le Royaume-Uni est prêt à soutenir l’Ukraine et les populations touchées par cette catastrophe. »
La ville de Nova Kakhovka, où se trouve le barrage hydroélectrique partiellement détruit mardi dans le sud de l’Ukraine, est inondée, ont affirmé les autorités locales installées par Moscou dont les troupes contrôlent la localité. « La ville est inondée », a indiqué à la télévision russe Vladimir Leontiev, le maire de Nova Kakhovka, cité par les agences de presse russes.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé mardi que l’attaque contre le barrage de Kakhovka donnait à la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine une « nouvelle dimension ». « C’est quelque chose qui a une nouvelle dimension, mais qui correspond aussi à la manière dont Poutine mène cette guerre », a dénoncé le dirigeant allemand dans une interview accordée aux chaînes WDR et ZDF.
« C’est aussi quelque chose qui s’inscrit dans beaucoup des crimes que nous avons vus en Ukraine, qui ont été commis par des soldats russes et qui font partie d’une manière de faire la guerre qui a toujours visé des cibles civiles - des villes, des villages, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures », a souligné Olaf Scholz.
« Un bon Russe, c’est un Russe mort » lâche Viktor, un habitant de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, qui voit les inondations arriver après la destruction, au moins partielle, d’un barrage clé à 80 kilomètres de là, en zone occupée par les Russes. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir fait sauter dans la nuit de lundi à mardi l’ouvrage hydroélectrique de Nova Kakhovka, infrastructure servant à l’approvisionnement en eau de la région et de la Crimée annexée plus au sud mais aussi au refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe, occupée elle aussi.
Pour des habitants de Kherson, libérés de l’occupant russe en novembre après une contre-offensive ukrainienne, si leur ville est menacée par les eaux, il n’y a qu’un coupable : la Russie. « L’inondation est juste devant nos yeux. Personne ne sait ce qui peut se passer désormais. Un bon Russe est un Russe mort, je ne peux rien dire de plus », assène en russe Viktor, casquette sur la tête et lunettes sur le nez, sous un soleil estival.
Il habite un quartier au bord de la rivière Kocheva, un bras du Dniepr où l’eau est montée de deux ou trois mètres selon des résidents interrogés par un journaliste de l’AFP. Ici, des hangars, des garages sont inondés. Des ruelles aussi voient l’eau arriver.
L’Ukraine a qualifié mardi la Russie d'« État terroriste » devant la Cour internationale de justice (CIJ), l’accusant d’avoir détruit un important barrage dans ce qu’elle a dénoncé comme une campagne de violence remontant à des années.
L’attaque sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka a « provoqué d’importantes évacuations civiles et de graves dommages écologiques », a déclaré le représentant ukrainien Anton Korynevych devant la plus haute juridiction de l’ONU. « Les actions de la Russie sont les actions d’un Etat terroriste, un agresseur », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg s’est dit mardi scandalisé par l’attaque contre un barrage hydroélectrique en Ukraine qui « démontre une fois de plus la brutalité de la guerre menée par la Russie ».
La destruction du barrage de Kakhovka est « un acte scandaleux » qui « met en danger des milliers de civils et cause de graves dommages à l’environnement », a-t-il tweeté.
L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a obtenu la condamnation de la Russie par la Cour européenne des droits de l’Homme pour « l’absence d’enquête effective » sur son empoisonnement en 2020, a annoncé ce mardi la CEDH. Les juges ont condamné Moscou à verser 40.000 euros au dissident « pour dommage moral », a précisé la cour dans un communiqué.
L’opérateur ukrainien du nucléaire, Energoatom, a indiqué que le niveau de l’eau du réservoir de Kakhova « baisse rapidement ce qui est une menace de plus pour la centrale nucléaire temporairement occupée de Zaporojie ». A l’heure actuelle, selon cette source, le niveau du bassin de refroidissement est toutefois « suffisant pour les besoins de la centrale ».
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, pris dès le début de l’offensive russe en Ukraine, permet notamment d’alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Aménagé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l’ouvrage est l’une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine
Au total, les « territoires côtiers » de 14 localités où résident « plus de 22.000 personnes » sont menacés d’inondation, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie. « S’il le faut, nous sommes prêts à évacuer les habitants », a-t-il assuré en soulignant toutefois que leur vie n’est pas menacée et que « la situation est entièrement sous contrôle ».
Pour sa part, Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie, a annoncé peu après l’évacuation d’habitants d'« environ 300 maisons » situées directement sur les rives du Dniepr. « Nous sommes en train de procéder à l’évacuation », a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes. Il a affirmé que les forces ukrainiennes que la Russie accuse d’avoir visé le barrage de Kakhovka avec de « multiples frappes » dans la nuit, poursuivaient les bombardements.
Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé mardi que la Russie devrait rendre des comptes après la destruction partielle d’un barrage hydroélectrique en Ukraine, évoquant un « crime de guerre ».
« Choqué par l’attaque sans précédent sur le barrage de Nova Kakhovka », a tweeté Charles Michel. « La destruction d’une infrastructure civile est clairement un crime de guerre et nous demanderons des comptes à la Russie et à ses affiliés », a-t-il ajouté.
La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle d’un barrage dont l’eau sert à son refroidissement ne représente pas pour autant une menace pour l’installation.
« A l’heure actuelle, il n’y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojie. Cinq blocs sont arrêtés à froid, l’un est à "l’arrêt à chaud". Le niveau de l’eau du bassin de refroidissement n’a pas changé », a indiqué sur Telegram le directeur, installé par l’occupation russe.
Aucune grande localité n’est menacée d’inondation, après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, dans la région de Kherson partiellement occupée par la Russie dans le sud de l’Ukraine, ont affirmé les autorités locales installées par Moscou.
« Selon les services de secours, l’eau est montée (…) à un niveau d’entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités » situées plus bas que le barrage le long du fleuve, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a estimé mardi qu’il n’y avait « pas de danger nucléaire immédiat » à la centrale de Zaporojie, après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka sur le fleuve Dniepr, dans la région de Kherson (sud) occupée par la Russie.
« Les experts de l’AIEA » présents sur le site « surveillent de près la situation », a ajouté l’instance onusienne dans un tweet, alors que la centrale utilise l’eau du fleuve pour refroidir le combustible des cœurs des réacteurs.
Le danger de « catastrophe nucléaire » à la centrale de Zaporojie « augmente rapidement », a averti mardi un conseiller à la présidence ukrainienne, après la destruction au moins partielle du barrage de Kakhovka à 150 km de là, dont s’accusent Kiev et Moscou.
« Le monde se retrouve une fois de plus au bord d’une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporojie a perdu sa source de refroidissement. Et ce danger augmente désormais rapidement », a déploré Mykhaïlo Podoliak dans un message adressé à des journalistes.
La présidence ukrainienne a accusé mardi matin la Russie d’avoir « fait sauter » dans la nuit le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson (Sud) pour inonder la zone et freiner l’offensive ukrainienne en préparation.
« L’objectif des terroristes est évident : créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées » ukrainiennes, a estimé Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, dans un message adressé à des journalistes. La Russie accuse de son côté Kiev d’avoir attaqué le barrage et de l’avoir partiellement détruit.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le sud de l’Ukraine, a été partiellement détruit mardi, Moscou et Kiev s’accusant mutuellement d’en être responsables. Les forces ukrainiennes ont effectué de « multiples frappes » sur le barrage de Kakhovka dans la nuit de lundi à mardi, a déclaré sur Telegram le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, en affirmant qu’elles avaient détruit les robinets-vannes du barrage et provoqué un « rejet d’eau incontrôlable ».
« Le barrage n’est pas détruit et c’est un bonheur immense », a-t-il toutefois assuré. Pour sa part, l’armée ukrainienne a accusé dans un communiqué la Russie d’avoir organisé une explosion sur le barrage. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a convoqué d’urgence son conseil de sécurité, a annoncé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, sur Telegram, en dénonçant un « crime de guerre ».
La montée d’eau a été constatée dans plusieurs localités situées à proximité du barrage sans que la situation devienne critique, selon l’administration de la région de Kherson, installée par la Russie.
Des habitants ont commencé à être évacués, a annoncé mardi un responsable ukrainien. « Environ 16.000 personnes se trouvent en zone critique », a déclaré sur les réseaux sociaux Oleksandre Prokoudine, chef de l’administration militaire de la région de Kherson.
Plusieurs villages ont été « complètement ou en partie » inondés en Ukraine après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka sur le fleuve Dniepr, dans la région de Kherson (Sud) occupée par la Russie.
Une frappe russe a tout pris à Oleksandre Remez : sa femme Natalia a été tuée et son appartement dans la ville ukrainienne d’Ouman ravagé. Lui a survécu, car son réveil matinal l’a éloigné de la chambre à coucher. Fin mai, un mois après le drame, debout devant les décombres de son immeuble, il dit vouloir une chose : que toutes les victimes de cette guerre soient comptabilisées.
« Nous avons besoin de connaître les chiffres, mais aussi les noms, car personne ne doit être oublié », plaide cet homme de 63 ans, entre plusieurs sanglots. Mais compter les morts est un exercice difficile, alors que 20 % du pays environ est occupé. Selon un bilan à jour publié par les autorités ukrainiennes, au moins 10.368 civils ont été tués et 14.404 blessés depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
Mais « ce sont uniquement les personnes connues », explique Oleg Gavrych, conseiller principal du chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky. « Nous estimons que le plus probable est que ce nombre est cinq fois plus élevé. Donc autour de 50.000 » victimes, précise-t-il. Les données sont peu ou prou conformes à celles avancées par l’ONU, qui décomptait 8.709 tués et 14.666 blessés à la fin avril tout en notant que le bilan réel était sans doute « considérablement plus élevé ».
Vladimir Kotliarov, le leader du groupe punk russe « Pornofilmy », a quitté la Russie dix jours après le début de l’offensive contre l’Ukraine, « dégoûté ». Le chanteur Shaman, au contraire, est resté et fait salle comble avec ses textes patriotiques. A l’image de ces deux chanteurs, ce conflit a fracturé le monde musical russe, avec des artistes qui s’exilent et dénoncent sur scène la politique du Kremlin, quand d’autres chantent au contraire à la gloire de l’armée.
Vladimir Kotliarov, originaire de Doubna, une petite ville au nord de Moscou, se souvient avoir été « dégoûté par la société qui n’a pratiquement pas réagi » après la décision prise par Vladimir Poutine d’envoyer les troupes russes en Ukraine en février 2022. « J’ai compris que j’aurais du mal à vivre parmi des gens aussi indifférents », dit-il, en marge d’un concert mi-mai de son groupe à Erevan, la capitale de l’Arménie.
Le chanteur, qui vit désormais en Géorgie, à Tbilissi, raconte que le conflit l’a plongé dans « un trou noir, un vide » : « Je n’arrivais pas à y croire, à me résigner. Les mois passaient, je vivais dans l’attente mais rien ne changeait, c’était horrible. » Son groupe, qui était déjà connu pour ses textes critiquant vertement les autorités en Russie, a pris position contre l’offensive en Ukraine et multiplie les concerts de « bienfaisance » en faveur des réfugiés ukrainiens.
L’Ukraine et la Russie se retrouvent ce mardi devant la plus haute juridiction de l’ONU, Kiev accusant Moscou d’avoir soutenu pendant des années les rebelles séparatistes dans l’Est ukrainien avant l’invasion russe à grande échelle débutée l’année dernière. Kiev et Moscou présenteront ces prochains jours leurs arguments aux juges de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, dans une affaire introduite par l’Ukraine en 2017.
Depuis, Kiev a déposé une autre requête, à la suite de l’invasion russe de février 2022, accusant Moscou de planifier un génocide. La CIJ a dans cette affaire ordonné à la Russie de suspendre son invasion. Les avocats de l’Ukraine s’exprimeront mardi, tandis que ceux de la Russie s’adresseront à la cour jeudi, a indiqué la CIJ dans un communiqué. L’Ukraine répondra ensuite le 12 juin et la Russie le 14 juin.
La CIJ a été créée après la Seconde Guerre mondiale pour régler les différends entre les Etats membres de l’ONU. Ses décisions sont contraignantes bien qu’elle n’ait aucun moyen de les faire appliquer.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le sud de l’Ukraine, a été partiellement détruit par de « multiples frappes » ukrainiennes, a affirmé mardi les autorités locales installées par Moscou.
« De multiples frappes ont visé le barrage de Kakhovka » dans la nuit, a déclaré sur Telegram le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, en affirmant qu’elles avaient détruit les robinet-vannes du barrage et provoqué une « jetée d’eau incontrôlable ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va convoquer d’urgence son Conseil de sécurité mardi après une explosion sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, a annoncé le chef de l’administration présidentielle.
« Centrale hydroélectrique de Kakhovka. Encore un crime de guerre commis par les terroristes russes. Le président a convoqué le Conseil de sécurité national », a écrit Andriï Iermak sur Telegram.
Le ministère russe de la Défense a quant à lui affirmé avoir contré depuis la matinée du 4 juin des attaques sur cinq secteurs du front « dans la direction sud de la région de Donetsk », située dans l’Est. Le ministère russe de la Défense a dit que ses forces avaient tué « plus de 1.500 militaires ukrainiens » et détruit « 28 chars ». Une affirmation tournée en dérision par le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, coutumier des critiques virulentes envers l’état-major.
« Il ne s’agit que d’élucubrations », a commenté Evguéni Prigojine dans un message sur Telegram. Tuer 1.500 soldats en une journée est « un sacré massacre », a-t-il ironisé en se moquant du porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. « En fait, pourquoi ne pas additionner tous les chiffres donnés par Konachenkov. Je pense que nous avons déjà détruit l’ensemble de la planète Terre à cinq reprises », a-t-il raillé.
L’invasion russe en Ukraine rappelle que « la liberté n’est pas gratuite », a estimé lundi le chef d’Etat-major de l’armée de terre américaine, faisant un parallèle avec les sacrifices consentis par les Alliés lors du débarquement de 1944. A Bayeux aux côtés de ses homologues français et britannique, le général James McConville a salué ce que les Alliés de 1944 « ont fait ensemble pour rendre la liberté aux peuples d’Europe. Nous nous trouvons dans une situation très semblable avec l’attaque sans raison de l’Ukraine. Cela nous rappelle que la liberté n’est pas gratuite ».
Les trois militaires se sont réunis dans la ville normande à la veille des commémorations du débarquement allié du 6 juin 1944 sur les côtes normandes tenues par l’Allemagne nazie. La guerre d’Ukraine est un « retour de l’histoire et des dangereuses confrontations entre grandes puissances », a estimé lors de leur conférence de presse le général anglais Sir Patrick Sanders, ajoutant que l’armée britannique avait « entraîné 10.000 [soldats ukrainiens] en 2022 à partir du mois de juin, et qu’elle espérait en former 25 à 30.000 cette année ».
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Entre Kiev et Moscou, la question de la grande contre-offensive ukrainienne reste entière. Les forces ukrainiennes affirment avoir mené une opération près de Bakhmout avec succès tandis que les forces russes, elles, assurent avoir repoussé plusieurs attaques d’ampleur.