Guerre en Ukraine : La Russie dit avoir repoussé des combattants venus d'Ukraine à la frontière
CONFLIT Retrouvez toutes les informations sur le conflit de ce dimanche 4 juin 2023
L’ESSENTIEL
- Une attaque aérienne à Dnipro, dans le centre de l’Ukraine, a fait 20 blessés samedi soir, dont trois enfants atteints très grièvement, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Les frappes aériennes russes au-dessus de l’Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, tout comme les incursions dans la direction opposée.
- Des tirs d’obus ukrainiens ont tué deux personnes samedi à Belgorod, en Russie. Les villages frontaliers de cette région ont été frappés par des tirs d’artillerie sans précédent ces derniers jours, et les derniers décès portent le bilan global à sept cette semaine.
- Le ministre de la Défense indonésien Prabowo Subianto a proposé samedi un plan pour arrêter la guerre lors d’une conférence sur la défense et la sécurité à Singapour, une initiative jugée « étrange » par Kiev et critiquée par d’autres participants.
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L’armée russe a déclaré dimanche avoir repoussé à l’artillerie un groupe de « terroristes ukrainiens » qui tentait de pénétrer dans la région frontalière de Belgorod, ciblée par d’intenses bombardements ukrainiens cette semaine. Dimanche, « les unités couvrant la frontière nationale du district militaire occidental et le service frontalier du Service fédéral de sécurité ont découvert une tentative, de la part d’un groupe de sabotage de terroristes ukrainiens, de traverser la rivière près de la localité de Novaïa Tavoljanka », a déclaré l’armée russe dans un communiqué. « L’ennemi a été touché par l’artillerie », il « s’est dispersé et a battu en retraite ».
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a déclaré dimanche qu’il était prêt à rencontrer les combattants russes pro-Ukraine qui ont revendiqué les attaques dans la région, après qu’ils ont proposé une rencontre pour échanger des prisonniers.
« La seule chose qui m’empêche de négocier avec eux, ce sont nos hommes qui sont entre leurs mains, peut-être sont-ils déjà morts… », a déclaré le gouverneur Viatcheslav Gladkov sur Telegram dimanche. « Mais s’ils ne le sont pas, ils pourront se rendre de 17 heures à 18 heures au poste-frontière de Shebekino. Je garantis la sécurité. »
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, ciblée par des bombardements ukrainiens ces derniers jours, a annoncé dimanche que des « combats » se déroulent dans le village de Novaïa Tavoljanka. « Un groupe de sabotage est arrivé, il y a maintenant des combats à Novaïa Tavoljanka », a indiqué le gouverneur, Viatcheslav Gladkov, dans un message posté sur Telegram. « J’espère qu’ils seront tous détruits ».
« La Suède a rempli ses obligations » envers la Turquie, a estimé dimanche le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg à l’issue de deux heures d’entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan. La Turquie bloque depuis treize mois l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique en lui reprochant sa mansuétude envers les militants kurdes qu’elle héberge sur son sol.
L’opposant russe Alexeï Navalny, qui passe dimanche son troisième anniversaire en prison depuis son arrestation, a affirmé garder le moral, malgré le durcissement de ses conditions de détention et un énième placement au mitard. « Pour son anniversaire, il faut être honnête avec soi-même et je me suis posé cette question : est-ce que j’ai vraiment le moral ou je me force à être comme ça ? Ma réponse est que je l’ai vraiment », a-t-il indiqué dans un message.
Il dit être pour la 16e fois en cellule disciplinaire. Ses soutiens affirment que les autorités cherchent à le briser psychologiquement en l’envoyant régulièrement pendant plusieurs jours dans ces cellules aux conditions de vie drastiques. « Il est clair que j’aimerais ne pas me réveiller dans ce trou, mais avoir un petit-déjeuner en famille, un bisou sur la joue de mes enfants, ouvrir mes cadeaux et dire "Waouh, c’est exactement ce dont je rêvais" », écrit Alexeï Navalny. « Mais la vie est faite ainsi : on ne peut atteindre le progrès social et un avenir meilleur que si un certain nombre de personnes sont prêtes à payer le droit d’avoir des convictions », ajoute-t-il.
L’armée russe a affirmé avoir mené dans la nuit de samedi à dimanche des frappes contre des aérodromes militaires ukrainiens, en assurant avoir touché des centres de commandement et des équipements. « Cette nuit, les forces armées russes ont mené une frappe groupée avec des armes longue distance et de haute précision, depuis le ciel, contre des installations de l’ennemi sur des aérodromes militaires », a indiqué le ministère russe de la Défense.
A l’entrée du Centre, un grand drapeau russe est accroché. Il y a aussi une imposante affiche montrant un soldat russe cagoulé, dessiné comme un personnage de bande dessinée, avec derrière lui les inscriptions « Belgorod » et « Gloire à la défense antiaérienne ! ». Dans le « Centre pour les initiatives de la jeunesse » à Belgorod, des dizaines de déplacés et de bénévoles s’y affairent autour de grands cartons remplis de produits.
« Évidemment, on est dans un état terrible. Mais on tient, on essaye d’être forts, parce qu’on a des enfants, ça donne l’envie de vivre. Mais qu’est-ce qui va se passer ensuite ? Bien sûr, on n’en sait rien », dit Irina Bourlakova. Savon, lessive, mouchoirs, jouets et vêtements pour enfants, elle vient de recevoir l’essentiel. Cette femme de 30 ans a quitté Chebekino avec son mari et son fils. Ils vivaient dans le centre de la ville touché ces derniers jours par des tirs d’artillerie d’une intensité inédite depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Selon les autorités, ces tirs ont fait au moins sept morts dans la région vendredi et samedi.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a appelé dimanche les habitants à évacuer les zones soumises à des bombardements qui se sont intensifiés ces derniers jours. Le district de Chebekino, ville de 40.000 habitants dans la région de Belgorod, a été touché par des centaines de tirs d’artillerie ayant fait plusieurs morts et poussé des milliers de civils à fuir cette semaine.
« Je demande que les habitants des localités qui sont bombardées, en particulier celles du district de Chebekino, suivent les indications des autorités et quittent temporairement leurs logements », a indiqué le gouverneur Viatcheslav Gladkov. Selon lui, ces évacuations doivent permettre de « sauver des vies ». Il ajoute que des bombardements ont à nouveau touché pendant la nuit les districts de Chebekino et Volokonovski, faisant « beaucoup de dégâts » mais pas de victimes.
Un aérodrome a été touché par une frappe russe près de la ville de Kropyvnytskyï dans le centre de l’Ukraine, a annoncé l’armée de l’air ukrainienne. « Six missiles et cinq drones d’attaque » ont été lancés par les forces russes, a déclaré à la télévision un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Youriï Ignat. « Sur les six (missiles), quatre ont été détruits par la défense aérienne et deux ont frappé l’aérodrome près de Kropyvnytskyï », a-t-il ajouté.
Le bilan de l’attaque aérienne ayant frappé Dnipro dans le centre de l’Ukraine s’alourdit. Une fillette de deux ans a été tuée et 22 personnes ont été blessées, selon les autorités ukrainiennes.
Le président Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d’avoir « attaqué la ville » samedi soir et souligné que d’autres victimes étaient prisonnières des décombres de deux immeubles d’habitations.
Dans le centre de l’Ukraine, une attaque aérienne à Dnipro a fait 20 blessés samedi soir, dont trois enfants atteints très grièvement, selon les autorités ukrainiennes. Sur Facebook, Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d’avoir « attaqué la ville ». « Ils ont frappé entre deux immeubles résidentiels de deux étages. Malheureusement, il y a des gens sous les décombres », a déclaré le président ukrainien. Une vidéo postée par Volodymyr Zelensky montre des secouristes en train de fouiller le bâtiment détruit, au son de foreuses industrielles.
« Cinq enfants ont été blessés par l’ennemi dans la communauté de Pidhorodnenska », a pour sa part déclaré Serhiy Lysak, gouverneur de la région de Dnipro. « Les médecins estiment que l’état de trois garçons est grave. Ils sont en salle d’opération. » « Le nombre total de blessés est passé à 20. Parmi eux, 17 sont hospitalisés », a-t-il ajouté, soulignant que les secouristes continuent de chercher des victimes sous les décombres.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Depuis des mois, Kiev affirme se préparer à une offensive majeure contre les forces d’occupation de Moscou, dans le but de reconquérir les territoires perdus depuis l’invasion de février 2022. En attendant, les frappes aériennes russes au-dessus de l’Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, tout comme les incursions dans la direction opposée.