Guerre en Ukraine : Washington prêt à discuter « sans conditions » de non-prolifération nucléaire avec la Russie et la Chine
Conflit Retrouvez toutes les informations sur le conflit du vendredi 2 juin 2023
L’ESSENTIEL
- Les autorités russes ont affirmé jeudi que les forces ukrainiennes ont tenté d' « envahir » la région frontalière de Belgorod et procédé à des frappes nourries qui ont fait une dizaine de blessés. Il était impossible de vérifier ces dires de manière indépendante.
- Tôt vendredi, plusieurs drones ukrainiens ont été abattus par la défense aérienne russe près de Koursk, ville située à proximité de la frontière avec l’Ukraine, selon une publication du gouverneur de la région Roman Starovoyt sur Telegram, qui a demandé aux habitants de « rester calmes. »
- L’ONU est « inquiète » du « ralentissement » de la mise en œuvre de l’accord permettant l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, a déclaré jeudi le porte-parole du secrétaire général, évoquant « le spectre de l’inflation des prix alimentaires. »
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A LIRE
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu vendredi qu’une adhésion de son pays à l’Otan, que Kiev réclame avec insistance, serait « impossible » avant la fin de la guerre en cours avec la Russie.
« Rejoindre l’Otan est la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine (…) mais nous comprenons que nous n’entraînerons pas un seul pays de l’Otan dans une guerre », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse commune avec le président estonien Alar Karis. « Par conséquent, nous comprenons que nous ne deviendrons pas membre de l’Otan tant que durera cette guerre, pas parce que nous ne le voulons pas, mais parce que c’est impossible », a-t-il ajouté.
Une manifestation contre le président turc Recep Tayyip Erdogan et l’adhésion de la Suède à l’Otan est autorisée à Stockholm dimanche, malgré les protestations d’Ankara, a déclaré la police suédoise. « Nous allons faire en sorte que toutes les personnes présentes dimanche puissent exercer leurs droits protégés par la Constitution », dont la liberté d’expression, a déclaré vendredi Ola Österling, un porte-parole de la police de la capitale.
Cette manifestation, qui a lieu à la mi-journée dans le centre de Stockholm, est intitulée « Non à l’Otan, pas de lois Erdogan en Suède ». Elle est organisée par une « Alliance contre l’Otan », qui inclut notamment le comité Rojava, un groupe de soutien aux groupes armés kurdes en Syrie.
La Biélorusse Aryna Sabalenka, s’estimant malmenée par certains médias en raison de sa nationalité, a obtenu « l’autorisation de l’organisation » de Roland-Garros de ne pas participer à la conférence de presse vendredi après sa qualification pour les 8es de finale, a-t-on appris auprès de la Fédération française (FFT). La joueuse de 25 ans « ne recevra donc pas d’amende » pour ne pas s’être présentée à l’issue de sa victoire contre la Russe Kamilla Rakhimova (82e) 6-2, 6-2, selon la même source.
A la place, un « pool de journalistes » a eu accès à la Biélorusse et ses réponses ont été distribuées au reste de la presse sous forme de transcription. Après sa victoire au deuxième tour en particulier, une journaliste ukrainienne lui avait posé avec insistance des questions sur ses relations avec le président Alexandre Loukachenko, allié de Moscou, et sur sa position concernant la guerre en Ukraine. Sous le feu de ces questions, la joueuse avait refusé de répondre.
Sous le feu des critiques acerbes de l’opposition, des juristes, de Washington et Bruxelles, le président polonais a annoncé vendredi un amendement modifiant partiellement une loi controversée qu’il venait tout juste d’approuver pour la mise en place d’une commission spéciale sur les influences russes. « Cela enlève beaucoup de controverses qui surgissent à son sujet », a estimé Andrzej Duda quelques jours seulement après avoir signé et défendu ce texte.
Dans une déclaration télévisée, il a affirmé que ses nouvelles propositions supprimaient notamment les dispositions qui permettaient d’interdire de facto aux personnes visées d’exercer des fonctions publiques pendant 10 ans. Le président, issu de la même formation nationaliste populiste que la majorité en place, a aussi annoncé qu’il inclurait dans le nouveau texte un contrôle juridique effectif dont l’absence comptait parmi les principaux reproches formulés à Varsovie, à Washington et à Bruxelles.
Les Etats-Unis sont prêts à respecter les limitations du nombre d’ogives nucléaires fixées par l’accord de non-prolifération New START les liant avec Moscou « tant que la Russie fera de même », a dit vendredi un haut conseiller de Joe Biden. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a assuré qu’en dépit des tensions, l’exécutif américain était prêt à discuter « sans conditions préalables » de non-prolifération nucléaire avec la Russie et avec la Chine, tout en notant que Pékin « n’avait pas montré de volonté » de le faire jusqu’ici.
Jeudi, l’armée russe a affirmé avoir repoussé avec son artillerie et son aviation une tentative ukrainienne « d’envahir » Belgorod, une semaine après une spectaculaire incursion d’hommes armés qui a suscité un choc en Russie. Ces attaques sur le sol russe ont été revendiquées par des groupes se disant russes et combattant pour Kiev et les autorités ukrainiennes ont nié toute implication.
Face à cette pluie des tirs, des habitants de la région de Belgorod, notamment de la ville de Chebekino, qui comptait 40.000 résidents avant le conflit, ont fui. Le gouverneur Gladkov a affirmé vendredi que plus de 2.500 personnes avaient déjà accueillies dans des centres d’hébergement temporaires dans la région, notamment dans la capitale régionale, également appelée Belgorod.
« Cette nuit, les forces aérospatiales russes ont mené une frappe groupée, avec des armements de haute précision et longue distance depuis les airs, sur des systèmes de défense antiaérienne de l’ennemi couvrant des infrastructures militaires clés », a indiqué dans un communiqué le ministère russe de la Défense, en assurant avoir atteint « toutes » les cibles.
De « nombreuses difficultés » empêchent en l’état la Russie et l’Ukraine d’entamer des pourparlers de paix, a estimé vendredi l’émissaire chinois pour l’Ukraine, de retour à Pékin après une tournée en Europe. « Toutes les parties soutiennent un règlement politique » du conflit, a assuré Li Hui, dont la tournée l’a notamment conduit à Kiev et à Moscou.
« Les différentes parties font face actuellement à de nombreuses difficultés pour s’asseoir (à la même table) et engager des discussions », a-t-il déclaré à la presse, sans plus de précisions. Mais, a-t-il ajouté, les belligérants « ne sont pas sans points de consensus ». « Les deux parties n’ont pas complètement fermé la porte à des discussions de paix », a-t-il encore assuré.
Le président polonais a annoncé vendredi un amendement qui modifie fortement la loi sur la commission sur l’influence russe, critiquée fortement par les Etats-Unis et l’UE.
« Cela enlève beaucoup de controverses qui surgissent à son sujet », a déclaré Andrzej Duda quelques jours seulement après avoir signé ce texte, indiquant que sa proposition supprimait notamment les dispositions permettant d’interdire des personnes d’exercer les fonctions publiques.
La société russe de cybersécurité Kaspersky a annoncé avoir découvert une campagne de piratage l’ayant visée, le FSB accusant la NSA américaine d’être derrière cette cyberattaque, sur fond d’extrêmes tensions entre Moscou et Washington.
« Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert des logiciels malveillants jusque-là inconnus qui attaquent les appareils iOS » (de la marque américaine Apple), a déclaré jeudi dans un communiqué l’entreprise, selon qui « des dizaines d’employés » ont été visés.
Lors de cette campagne nommée « Opération Triangulation » par Kaspersky, l’un des leaders mondiaux des antivirus, le procédé principal était le suivant : « le logiciel malveillant s’infiltre dans les appareils des victimes (…) via un iMessage caché, puis il se déclenche et prend le contrôle total de l’appareil et des données de l’utilisateur ».
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a justifié vendredi la poursuite du soutien massif des Occidentaux à l’Ukraine, estimant que renforcer le pays envahi par la Russie est un « prérequis » pour une « vraie paix » plutôt qu’un cessez-le-feu défavorable.
Au moment où émergent des appels à la négociation, le secrétaire d’Etat américain a retoqué l’idée d’un cessez-le-feu sur les positions actuelles du front, qui ne ferait que « consolider » le contrôle du président russe Vladimir Poutine et lui permettre de « réattaquer ».
La guerre menée en Ukraine par le président russe Vladimir Poutine est un « échec stratégique » pour la Russie, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à Helsinki.
« La guerre d’agression (de Poutine) a été un échec stratégique, diminuant considérablement la puissance militaire, économique et diplomatique de la Russie ainsi que son influence pour les années à venir », a-t-il dit dans ce discours prononcé chez le nouveau membre de l’Otan.
Deux civils ont été tués et deux blessés dans un bombardement ukrainien sur la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a indiqué vendredi le gouverneur de ce territoire soumis à des frappes répétées ces derniers jours.
« Des éclats d’obus ont touché des automobiles qui passaient. Dans l’une d’elles, deux femmes (…) sont décédées sur place de leurs blessures », a déclaré sur Telegram Viatcheslav Gladkov, précisant que ces tirs avaient touché une route dans un village près de la ville de Chebekino, frontalière de l’Ukraine.
L’Ukraine a affirmé vendredi avoir intercepté « l’ensemble » des missiles et des drones russes qui ont visé dans la nuit Kiev, faisant au moins deux blessés, la sixième attaque en autant de jours sur la capitale.
« L’ensemble des 15 missiles de croisière et les 21 drones d’attaque (russes) a été détruit par la défense aérienne », a salué sur le réseau social Telegram l’armée de l’Air ukrainienne. Selon le chef de l’administration militaire locale, Serguïi Popko, la Russie a utilisé des missiles de type X-101/555 et des drones explosifs Shahed.
La chambre basse du Parlement suisse a rejeté jeudi une proposition qui visait à autoriser le transfert d’armements fabriqués en Suisse à l’Ukraine. Ce vote s’est déroulé le jour où le président de la Confédération Alain Berset rencontrait le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le cadre du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) en Moldavie. Les deux dirigeants ont notamment évoqué ce sujet.
Le Conseil national a voté contre cette proposition présentée par une commission parlementaire. Jean-Luc Addor, de l’Union démocratique du centre, parti populiste de droite - qui compte le plus de sièges au sein du Conseil national - a affirmé devant le Conseil qu'« accepter cette initiative signifie s’engager en faveur d’un des protagonistes (…) Donc violer la neutralité. »
Les autorités russes ont affirmé jeudi que les forces ukrainiennes ont tenté d' « envahir » la région frontalière de Belgorod et procédé à des frappes nourries qui ont fait une dizaine de blessés.
Intensivement bombardée depuis plusieurs jours, la région russe de Belgorod a été le théâtre la semaine dernière d’une spectaculaire incursion d’hommes armés en provenance d’Ukraine, qui a suscité des questions sur la solidité de la défense de la frontière russe.
« Jusqu’à deux compagnies d’infanterie motorisée renforcées par des chars », ont tenté d' « envahir le territoire russe » jeudi vers 3 heures du matin, a déclaré le ministère russe de la Défense, selon lequel « jusqu’à 70 » hommes armés ont « pris part à l’attaque ».
Une nouvelle vague de drones a frappé Kiev tôt vendredi, sans faire de victimes, selon son maire Vitali Klitschko. « Explosions à Kiev, nouvelle vague de drones pendant une alerte aérienne dans tout le pays de 3h23 à 4h23 heure locale, aucune victime n’a été signalée à ce stade », a annoncé Vitali Klitschko sur Telegram.
« Cette nuit, l’ennemi a utilisé 15 missiles de croisière (type à préciser) et 18 drones d’attaque iraniens "Shahed" pour des frappes - toutes ces cibles aériennes ont été détruites par nos défenseurs », a pour sa part déclaré vendredi l’armée ukrainienne dans un communiqué sur Facebook.
« Au cours de la journée écoulée, l’ennemi a lancé 12 frappes de missiles en utilisant dix missiles balistiques et de croisière de type "Iskander" sur Kiev (détruits par nos défenseurs) et deux missiles guidés antiaériens S-300 sur Kharkiv », a-t-elle précisé.
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