Merci à toutes et tous de nous avoir suivis aujourd’hui. La rédaction de 20 Minutes reste mobilisée tous les jours pour vous informer sur le conflit. Retrouvez notre live sur la guerre en Ukraine demain matin. En attendant, bonne soirée !
Guerre en Ukraine : Macron affirme que Poutine a réveillé l'Otan « avec le pire des électrochocs »
Conflit Retrouvez toutes les informations sur le conflit sur la journée du mercredi 31 mai 2023
L’ESSENTIEL
- Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, s’est dit « encouragé » par les réactions de la Russie et de l’Ukraine aux cinq « principes concrets » qu’il a présenté mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour éviter un « accident nucléaire » à la centrale de Zaporojie.
- Vladimir Poutine accuse l’Ukraine de chercher à « terrifier » les Russes après une attaque de drones sans précédent mardi contre Moscou et sa région, au moment où Kiev subissait une nouvelle vague de frappes meurtrières. Plusieurs drones se sont abattus à l’aube sur des immeubles de la capitale russe, située à plus de 500 kilomètres de l’Ukraine.
- Dans une interview au quotidien Ouest-France publiée lundi, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, évoque avec optimisme la contre-offensive imminente de son armée contre les forces russes. « Nous avons de sérieuses chances de faire une percée durant l’été », estime ainsi Oleksiy Reznikov.
A VOIR
A LIRE AUSSI
Les Etats-Unis ont débloqué mercredi une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine, pour un montant de 300 millions de dollars, comprenant notamment des missiles pour les systèmes de défense antiaérienne Patriot, a annoncé le Pentagone dans un communiqué.
Au moment où la Russie multiplie les bombardements des grandes villes ukrainiennes, le ministère américain de la Défense a précisé qu’il allait fournir immédiatement, en puisant dans ses stocks, des munitions supplémentaires pour les Patriot déjà en possession de Kiev, ainsi que pour les systèmes d’artillerie Himars.
Kiev, qui a annoncé préparer une contre-offensive, recevra également à court terme des systèmes antiaériens de courte portée Avenger et Stinger, des obus pour son artillerie et ses tanks ainsi que des millions de balles et de munitions diverses pour ses soldats, précise le document.
La Russie a fustigé mercredi la décision de l’Allemagne de fermer quatre des cinq consulats russes présents sur son territoire, dénonçant une « provocation » qui ne restera pas sans réponse de Moscou.
« Berlin ne devrait guère douter que ces actes provocateurs irréfléchis ne resteront pas sans notre juste réponse », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La cour d’appel d’Aix-en-Provence a rendu mercredi un avis défavorable à la demande des autorités judiciaires russes de leur remettre Shamkhal Kerimov, un ex-lutteur de MMA, qu’elles soupçonnent d’être impliqué dans un meurtre commis en 2016. Ce Russe âgé de 40 ans, né au Daghestan, a été immédiatement remis en liberté après presque cinq mois de détention sous écrou extraditionnel à la maison d’arrêt d’Aix-en-Provence.
Domicilié à Cannes, père de six enfants, Shamkhal Kerimov avait été arrêté le 4 janvier à la préfecture des Alpes-Maritimes alors qu’il déposait un dossier de demande d’asile. Il était sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré le 22 décembre 2016 par un juge de Moscou enquêtant sur le meurtre d’un homme de 30 ans abattu sur le parking d’un centre commercial moscovite. Le 25 janvier, le vice-procureur général de la Fédération de Russie avait transmis aux autorités françaises une demande formelle d’extradition mais les autorités judiciaires russes n’ont ensuite plus répondu aux demandes ultérieures de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Les juges français souhaitaient savoir quelle peine exacte encourait Shamkhal Kerimov, qui risquait jusqu’à la peine de mort selon le Code pénal russe, en fonction d’éventuelles circonstances aggravantes. Ils avaient expressément réclamé un « engagement formel que cette peine ne serait pas requise ou prononcée par la juridiction de jugement ».
Le président français Emmanuel Macron a réclamé mercredi l’octroi de garanties de sécurité « tangibles et crédibles » à l’Ukraine, en attendant son adhésion à l’Otan, et plaidé pour une Europe de la défense plus puissante au sein de l’Alliance, malgré les réserves de nombre de pays d’Europe centrale et de l’Est.
Lors d’un discours au Forum de sécurité régional Globsec à Bratislava, il a aussi invité l’Union européenne à « repenser » sa gouvernance et « inventer » d’autres « formats » afin de pouvoir intégrer plus vite les candidats l’adhésion, des Balkans à l’Ukraine et la Moldavie.
« Si nous voulons (…) peser face à la Russie, si nous voulons être crédibles vis-à-vis des Ukrainiens, nous devons donner à l’Ukraine les moyens d’empêcher toute nouvelle agression (russe) et l’inclure dans (une) architecture de sécurité crédible », a martelé le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron, qui avait jugé en 2019 que l’Otan était en état de « mort cérébrale », a affirmé mercredi que le président russe Vladimir Poutine l’avait « réveillée avec le pire des électrochocs » en envahissant l’Ukraine.
« Il nous faut aujourd’hui aider l’Ukraine par tous les moyens pour mener une contre-offensive efficace », a déclaré le chef de l’Etat français lors du forum Globsec de Bratislava. « C’est indispensable. C’est ce que nous sommes en train de faire. Nous devons l’intensifier car ce qui se joue dans les prochains mois, c’est la possibilité même d’une paix choisie et donc durable », a-t-il ajouté.
L’Allemagne a décidé de fermer quatre des cinq consulats russes présents sur son sol, en représailles aux restrictions imposées par Moscou à sa propre représentation diplomatique en Russie, a annoncé mercredi le ministère allemand des Affaires étrangères.
« Afin d’assurer un équilibre des présences mutuelles tant au niveau du personnel que des structures, nous avons décidé de retirer l’autorisation d’exploitation de quatre des cinq consulats généraux russes exploités en Allemagne, cela a été communiqué aujourd’hui au ministère russe des Affaires étrangères », a déclaré lors d’une conférence de presse régulière un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
L’Ukraine a dit regretter mercredi les restrictions imposées par cinq pays de l’UE sur ses exportations de céréales, et dont Bruxelles envisage la prolongation, qui jouent selon elle en faveur de l’effort de guerre russe.
Ces restrictions ont été imposées par cinq Etats d’Europe de l’est, parmi lesquels l’un des principaux soutiens de Kiev, la Pologne, afin de protéger les agriculteurs locaux face à l’afflux de grain ukrainien, qui a fait chuter les prix.
« Le maintien des restrictions revient à donner des armes supplémentaires à (Vladimir) Poutine contre l’unité de l’Europe », a déploré le ministère ukrainien de l’Agriculture sur Twitter. « Les restrictions actuelles doivent être levées », a-t-il plaidé.
Le Kremlin a appelé mercredi à « respecter » les « droits » des Serbes du Kosovo auxquels il a dit apporter un « soutien inconditionnel », alors que de vives tensions persistent dans ce pays des Balkans après des heurts.
« Tous les droits et les intérêts légitimes des Serbes du Kosovo doivent être respectés », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Nous apportons notre soutien inconditionnel à la Serbie et aux Serbes », a-t-il souligné.
La Russie a revendiqué mercredi la destruction à Odessa (sud de l’Ukraine) d’un navire de débarquement, le « Iouri Olefirenko », présenté par Moscou comme le « dernier » bâtiment de guerre de la marine ukrainienne encore opérationnel.
« Le 29 (mai), à la suite d’une frappe d’armes de haute précision des forces aérospatiales russes sur la zone d’amarrage de bateaux militaires dans le port d’Odessa, le dernier navire de guerre de la marine ukrainienne, le + Iouri Olefirenko +, a été détruit », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Les autorités russes ont annoncé mercredi avoir commencé l’évacuation des enfants de certaines zones frontalières de l’Ukraine intensivement bombardées depuis plusieurs jours, s’alarmant d’une « détérioration de la situation ».
« A partir d’aujourd’hui, nous faisons sortir nos enfants des districts de Chebekinskiï et de Graïvoronskiï », a déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région de Belgorod où se trouvent ces deux zones. « Aujourd’hui, un premier groupe de 300 enfants va être envoyé à Voronej », ville située à quelque 250 km au nord-est, donc plus loin de la frontière ukrainienne.
« La croissance de la flotte fantôme », développée notamment par la Russie et ses alliés pour échapper aux sanctions sur le pétrole, « représente une nouvelle menace » pour les autres navires et pour l’environnement, s’inquiète l’assureur allemand Allianz dans une étude publiée mercredi. « Elle serait composée de navires vieillissants et mal entretenus, naviguant sous pavillon de complaisance », précise Justus Heinrich, directeur mondial des produits d’assurance maritime chez Allianz, cité dans le communiqué.
L’augmentation de cette flotte fantôme pourrait ainsi provoquer un incident majeur et « causer des pertes humaines et une pollution ou autres dommages environnementaux non assurés », poursuit-il. L’assureur s’inquiète également de l’augmentation des risques d’incendie, avec notamment le transport plus fréquent de batteries Li-ion susceptibles de provoquer des feux « difficiles à éteindre » et qui « peuvent se rallumer spontanément. »
Unité, soutien à l’Ukraine et souveraineté européenne… Emmanuel Macron va s’efforcer mercredi en Slovaquie de rassurer ses homologues est-européens qui redoutent que des concessions ne soient faites à la Russie pour mettre fin plus vite à la guerre.
Le chef d’Etat prononcera un discours en début d’après-midi au forum Globsec de Bratislava, axé sur les questions de sécurité régionales, une première pour un président français, à un mois du sommet de l’Otan à Vilnius, les 11-12 juillet.
« Il s’agit d’envoyer des signaux clairs sur notre détermination à soutenir l’Ukraine dans la durée et de revenir également sur l’avenir de l’Europe, de l’Union européenne et de notre continent, notamment en matière sécuritaire », résume l’Elysée.
« C’est une partie de l’Europe qui est évidemment sous grande tension en ce moment à cause de la situation en Ukraine et pour qui le sommet de l’Otan est l’horizon stratégique » immédiat, relève un conseiller du président français.
Un bombardement nocturne sur un élevage de volailles dans la région ukrainienne occupée de Lougansk a fait au moins cinq morts et 19 blessés, ont affirmé mercredi les autorités russes, accusant l’armée ukrainienne d’avoir mené cette frappe.
« Le bombardement du village de Karpaty par des groupes armés ukrainiens (…) a fait 24 victimes - cinq tués et 19 blessés - et selon des informations préliminaires a été mené avec des systèmes (américains) HIMARS », a indiqué sur Telegram le Centre de contrôle russe de la situation sécuritaire dans la région de Lougansk.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a appelé mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU la Russie et l’Ukraine à soutenir cinq « principes concrets » pour assurer la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporojie et éviter un « accident nucléaire ».
Premier d’entre eux, « il ne doit y avoir aucune attaque d’aucune sorte depuis ou contre la centrale, en particulier ciblant les réacteurs, le combustible usé ou d’autres infrastructures, ou le personnel ».
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est dit « encouragé » par les réactions de la Russie et de l’Ukraine aux cinq « principes concrets » qu’il a présenté mardi pour éviter un « accident nucléaire » à la centrale ukrainienne de Zaporojie. « Aujourd’hui représente un pas dans la bonne direction », a déclaré Rafael Grossi devant le Conseil de sécurité de l’ONU, insistant toujours malgré tout sur ses inquiétudes d’une « catastrophe » nucléaire.
La diplomatie russe a accusé les pays occidentaux d’être responsables, par leur soutien à Kiev, de l’attaque « irresponsable » de drones mardi contre Moscou. Les Etats-Unis ont répondu en répétant une nouvelle fois leur position de principe, à savoir qu’ils « ne soutiennent pas les attaques à l’intérieur de la Russie ».
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Entre la Russie et l’Ukraine, la guerre des drones se poursuit. Depuis le début du mois, la capitale Kiev a ainsi été visée par plus de 15 attaques russes. Et hier, Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine de chercher à « terrifier » les Russes après une attaque de drones sans précédent le même jour contre Moscou et sa région.