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Guerre en Ukraine : Le Danemark remonte un objet trouvé près du gazoduc Nord Stream 2
conflit Retrouvez les informations sur le conflit du mercredi 29 mars 2023
L’ESSENTIEL
- Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi doit se rendre ce mercredi dans la centrale nucléaire de Zaporojie qui, selon lui, se trouve dans une situation « précaire ».
- La Russie a relancé la rhétorique des menaces contre la Suède et la Finlande, candidates à l’adhésion à l’Otan, un diplomate affirmant que ces pays allaient devenir des « cibles légitimes ».
- Moscou a confirmé son projet de déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, son allié voisin de l’Ukraine et de l’Union européenne, malgré les vives critiques occidentales. Tout en condamnant cette annonce, les Etats-Unis ont eux réaffirmé n’avoir aucune raison de penser que la Russie se préparerait à utiliser l’arme nucléaire.
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La commission budgétaire du Bundestag a donné mercredi son feu vert à de nouvelles aides militaires en faveur de l’Ukraine, à hauteur de 8 milliards d’euros pour les années à venir. Les fonds débloqués d’ici 2032 atteignent désormais 12 milliards d’euros au total, à la fois en aides directes à Kiev et en faveur de l’armée allemande, victime de sous-investissements avant l’offensive russe et délestée d’une partie de ses stocks au profit de l’Ukraine.
Quelque 8 milliards d’euros seront dépensés pour l’achat direct d’armes et d’équipements au profit de l’Ukraine. Les 4 autres milliards seront alloués à la Bundeswehr. L’aide allemande va ainsi bondir d’un montant d’environ 3 milliards jusqu’ici engagés à quelque 15 milliards d’euros, en incluant les montants prévus pour les remplacements d’équipements de l’armée allemande. Ces nouveaux fonds marquent une « étape très importante qui montre clairement que nous soutenons l’Ukraine à long terme dans sa lutte contre Poutine », a estimé le ministre de la Défense Boris Pistorius.
Le Danemark a remonté un objet cylindrique repéré près du gazoduc saboté Nord Stream 2 et qui s’avère être une bouée fumigène, a annoncé mercredi son Agence de l’énergie. « La récupération a été effectuée avec la participation d’un représentant de la société propriétaire Nord Stream 2 AG », dont le russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire, a indiqué l’agence dans un communiqué. L’opération, réalisée sous la houlette de la Défense danoise à 73 mètres de profondeur, s’est terminée le 28 mars.
« Les investigations indiquent que l’objet est une bouée fumigène vide utilisée pour le marquage visuel », précise le communiqué. La découverte de cet objet, repéré par Gazprom et qui ne présente aucun risque pour la sécurité, avait été révélée par Vladimir Poutine lui-même il y a deux semaines, le président russe évoquant un possible rôle dans les sabotages. « Des spécialistes estiment que c’est peut-être une antenne pour recevoir un signal pour activer un engin explosif, qui pourrait être placé dans cette (partie) du gazoduc », avait affirmé le chef de l’Etat russe à la chaîne de télévision Russia 24.
Le Premier ministre polonais a appelé mercredi Bruxelles à freiner les importations du blé ukrainien qui, selon lui, remplit les sites de stockage en Pologne et « déstabilise » les marchés locaux. Des actions de protestation d’agriculteurs sont organisées depuis quelque temps à travers la Pologne, alors que le blé arrivé d’Ukraine pour être transféré vers d’autres pays dans le monde reste souvent sur place, provoquant la saturation des silos et une importante baisse de son prix. Les voies traditionnelles d’exportation du blé ukrainien via la mer Noire ont été fermées ou réduites par l’invasion russe.
« Nous n’étions pas été d’accord et ne le sommes toujours pas, pour que ce blé arrive sur le marché polonais ou roumain (…) et déstabilise les marchés locaux », a indiqué Mateusz Morawiecki lors d’une conférence de presse à Varsovie. « Nous exigeons de la Commission européenne qu’elle recoure à toutes les régulations [possibles] permettant de limiter ou de bloquer l’entrée du blé ukrainien en Pologne comme pays de destination finale », a tonné le chef du gouvernement nationaliste populiste.
« J’essaie de préparer et de proposer des mesures réalistes qui seront approuvées par toutes les parties », a déclaré Rafael Grossi depuis le site de la centrale nucléaire de Zaporojie, cité par les agences de presse russes. Selon lui, ce compromis concernerait la centrale en elle-même et non plus seulement une zone de sécurité autour de celle-ci, sur laquelle portaient jusque-là les négociations, infructueuses. « Je pense que la situation en général ne s’améliore pas, il est évident que l’activité militaire est à la hausse dans toute cette région », ajoute-t-il, appelant Moscou et Kiev à s’entendre sur « des principes » pour sécuriser le site et « éviter une catastrophe ».
L’Espagne livrera les six chars Leopard qu’elle a promis à l’Ukraine après la semaine de Pâques, a annoncé mercredi la ministre de la Défense, Margarita Robles. « Ces six chars de combat (…) seront envoyés en Ukraine après la semaine de Pâques », a-t-elle déclaré à la Chambre des députés, soit à partir du 10 avril.
L’Espagne avait annoncé fin février l’envoi de ces chars. Stockés dans une base militaire à Saragosse, ces Leopard 2A4 n’étaient plus utilisés depuis de nombreuses années et ont dû être réparés.
Vladimir Poutine a admis mercredi que les sanctions internationales visant Moscou pour son offensive en Ukraine « peuvent » avoir des conséquences « négatives » à « moyen terme » sur l’économie nationale, après avoir pourtant vanté ces derniers mois l’adaptation de la Russie face à cette nouvelle conjoncture.
« Les sanctions imposées à l’économie russe à moyen terme peuvent vraiment avoir un impact négatif sur celle-ci », a mis en garde le président russe lors d’une réunion avec le gouvernement retransmise à la télévision.
Le géant pétrolier russe Rosneft a annoncé mercredi avoir signé un contrat avec un partenaire indien pour « augmenter considérablement » les livraisons de pétrole russe, au moment où Moscou, visé par un embargo occidental, cherche à réorienter ses ventes vers l’Asie. Au cours d’un voyage en Inde de son patron, Igor Setchine, « Rosneft et l’Indian Oil Company ont signé un accord à terme pour augmenter considérablement les approvisionnements en pétrole et diversifier les qualités vers l’Inde », a indiqué l’entreprise russe dans un communiqué.
Le metteur en scène russe Kirill Serebrennikov va signer sa première production d’opéra en France : l’Opéra de Paris lui a commandé Lohengrin de Wagner pour sa saison 2023-2024. Kirill Serebrennikov, sur tous les fronts en 2022, du Festival de Cannes à Avignon, avait quitté Moscou dans la foulée de l’invasion et est désormais installé à Berlin.
Décrivant Serebrennikov comme « l’un des metteurs en scène les plus engagés et audacieux de la scène actuelle », le directeur général de l’Opéra Alexander Neef, qui a dévoilé la nouvelle saison mercredi, a souligné que « les références à la guerre et à la conquête présentes dans Lohengrin entrent en résonance avec la situation actuelle », l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dans le cadre d’une campagne du ministère ukrainien des Affaires étrangères pour inciter les autres pays à demander l’exclusion des athlètes russes et biélorusses, de nombreux sportifs ukrainiens prennent la parole.
Le Kremlin a dit mercredi vouloir « défendre les intérêts » des athlètes russes « de toutes les manières possibles », au lendemain de la recommandation du CIO de les réintégrer aux compétitions internationales sous bannière neutre, à titre individuel et à condition qu’ils n’aient pas soutenu le conflit en Ukraine. « Nous continuerons à défendre les intérêts de nos athlètes de toutes les manières possibles et poursuivrons les contacts avec le CIO pour protéger (leurs) intérêts », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
« Si nous parlons de guerre au sens large, de confrontation avec les pays inamicaux, hostiles, de cette guerre hybride (…), alors cela durera longtemps », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, exhortant les Russes à êtres « unis derrière le président » Vladimir Poutine.
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé mercredi à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, occupée par les forces russes et dont la communauté internationale craint pour la sécurité. Il «doit voir comment la situation a évolué à la centrale nucléaire de Zaporojie, parler avec les ingénieurs nucléaires qui l'opèrent», a indiqué sur Telegram l'opérateur ukrainien, Energoatom, annonçant l'arrivée du responsable.
L'administration d'occupation russe affirme que Melitopol, une des principales villes du Sud ukrainien occupée par la Russie, a été touchée par des roquettes de l'armée ukrainienne, entraînant des coupures d'électricité. Melitopol est le chef-lieu de l'occupation russe dans la partie de la région de Zaporojie qu'elle contrôle. Cette région abrite aussi la centrale nucléaire éponyme, occupée par les forces russes, et où est attendu mercredi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
Ces derniers jours, la Russie a accusé l'Ukraine de multiplier les attentats et les frappes à Melitopol, où vivaient 150.000 habitants avant la guerre. Selon l'administration d'occupation de la ville, les frappes à l'aube mercredi ont touché un dépôt de locomotives, sans faire de blessés.
La Suède a annoncé mercredi la convocation de l’ambassadeur russe à Stockholm après ses propos menaçant le pays nordique et la Finlande de devenir, une fois entrés dans l’Otan, des « cibles légitimes » de « représailles de Moscou », y compris « militaires ». « Le ministère des Affaires étrangères va convoquer l’ambassadeur russe pour dénoncer clairement cette tentative transparente d’influence », a affirmé le chef de la diplomatie suédoise Tobias Billström.
Environ 60.000 de femmes sont montées au front pour rejoindre l’armée ukrainienne dans sa lutte contre la Russie, et elles le font souvent dans des uniformes qui leur vont mal parce qu’ils ont été conçus pour des hommes, rapporte la chaîne américaine.
Avec l’arrivée des premiers chars occidentaux, la phase de préparation active de la prochaine contre-offensive ukrainienne, prévue pour ce printemps, se met en marche, selon le quotidien français.
La Serbie a envoyé quatre camions d’aide humanitaire en Ukraine. Il s’agit d’équipements destinés à la restauration des infrastructures énergétiques, selon les médias ukrainiens.
Alors que les combats se poursuivent dans la ville de Bakhmout, les assauts russes sont encore moins nombreux que ces dernières semaines, selon le ministère britannique de la Défense. « L’un des principaux résultats des récentes opérations ukrainiennes a probablement été de repousser les combattants du groupe Wagner russe de la route 0506. Cette petite route de campagne est devenue une ligne de ravitaillement essentielle pour les défenseurs ukrainiens », expliquent les services britanniques.
« Nous n’avons pas vu le grand soir de la cyberguerre que la Russie voulait asséner à l’Ukraine, qui a été particulièrement résistante », a commenté auprès de l’AFP Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.
« Le 23 février (2022), en même temps que l’attaque sur le terrain, la Russie a tenté des cyberattaques éclair, avec des virus inconnus visiblement créés pour l’occasion, qui ciblaient des objectifs militaires, comme les centrales d’énergie, les infrastructures télécoms, électriques ou encore le réseau satellitaire Viasat au tout début du conflit », a-t-il expliqué.
Malgré l’impact de l’attaque contre Viasat, réseau télécoms utilisé par l’armée, « l’Ukraine a été particulièrement résistante et même résiliente pour remettre en place des systèmes impactés. Nous pensions que la Russie était capable de mener de telles opérations mais leur attaque a échoué. Non seulement elle a fait des erreurs dans ses modes opératoires mais, depuis 2014 [et la première incursion russe en Ukraine], l’Ukraine a appris à mieux se protéger, grâce aussi à une coopération avec d’autres pays alliés », a détaillé Ivan Fontarensky. « Les attaques ont fait des dégâts mais les Ukrainiens ont réussi très vite à remettre sur pied des systèmes touchés ».
Joe Biden a estimé mardi que l’annonce par Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie était « dangereuse ». « C’est préoccupant », a jugé le président américain.
La Russie a affirmé samedi qu’elle allait déployer des armes nucléaires « tactiques » chez son seul allié en Europe. Située aux portes de l’Union européenne, la Biélorussie a prêté son territoire à l’invasion russe sans pour autant y prendre part activement.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique et sa délégation doivent arriver à la centrale nucléaire de Zaporojie dans la matinée et en repartir dans l’après-midi, selon l’agence Tass citant un responsable de l’opérateur russe Rosenergoatom. Il s’agit de la deuxième visite de Rafael Grossi à Zaporojie, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, depuis le début du conflit en février 2022.
Arrivé en Ukraine en début de semaine, le chef de l’AIEA devra traverser la ligne de front pour pénétrer dans les installations sous contrôle russe.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Si l’agenda du directeur de l’AIEA est respecté, la journée de ce mercredi devrait être marquée par le déplacement de Rafael Grossi à la centrale nucléaire de Zaporojie. Occupée par les forces russes, celle-ci se trouve, selon lui, dans une situation « précaire ».
L’AIEA dispose d’une équipe d’experts à l’intérieur de la centrale depuis septembre 2022. Rafael Grossi mène depuis plusieurs mois des consultations avec Kiev et Moscou pour mettre en place une zone de protection autour du site, régulièrement atteint par des frappes et victime de coupures de courant à répétition.