Guerre en Ukraine : Tant que l’armée russe occupera la centrale de Zaporojie, il n’y aura pas de « sécurité nucléaire », déclare Zelensky

Conflit Revivez avec nous les informations sur le conflit en ce lundi 27 mars 2023

X.M, C.d.S, O.O et N.T
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Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy en déplacement à Zaporojie, en Ukraine, le lundi 27 mars 2023.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy en déplacement à Zaporojie, en Ukraine, le lundi 27 mars 2023. — Efrem Lukatsky/AP/SIPA

L’ESSENTIEL

  • L’Ukraine réclame une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour contrer le « chantage nucléaire » de la Russie, après l’annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie.
  • L’Union européenne a menacé Minsk de nouvelles sanctions si ce déploiement était réalisé, tandis que les Etats-Unis ont indiqué n’avoir « aucune indication » que Moscou entendait utiliser des armes nucléaires en Ukraine.
  • Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, va se rendre cette semaine dans la centrale ukrainienne de Zaporojie qui, selon lui, se trouve dans une situation « précaire ».

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A LIRE AUSSI



21h00 : Ce live est désormais terminé

Merci d'avoir suivi avec nous le déroulé des événements de ce lundi. Rendez-vous demain matin, dès 7 heures, sur 20 Minutes, pour suivre avec nous les avancées du conflit.

19h28 : Pas de « sécurité nucléaire » sans retrait de l’armée russe à la centrale de Zaporojie

Tant que l’armée russe occupera la centrale de Zaporojie, il n’y aura pas de « sécurité nucléaire », a déclaré Volodymyr Zelensky ce lundi.

« Sans le retrait immédiat des troupes et du personnel russes de (la centrale) et des territoires adjacents, toute initiative visant à restaurer la sûreté et la sécurité nucléaire est vouée à l’échec », a-t-il dit, selon la présidence ukrainienne.


19h14 : Le Parlement hongrois ratifie l’adhésion de la Finlande à l’Otan

Le Parlement hongrois a ratifié lundi l’adhésion de la Finlande à l’Otan, après des mois de blocage, rapprochant un peu plus le pays nordique de l’Alliance atlantique. Une large majorité de députés (182 sur les 199 sièges) ont approuvé l’entrée d’Helsinki dans l’Otan, tandis que le cas de la Suède sera, selon le parti Fidesz au pouvoir, discuté « plus tard ».

Parmi les 30 membres de l’organisation, 28 pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne…) ont déjà ratifié l’adhésion des deux pays. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en demandant à rejoindre l’Otan en mai 2022.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné mi-mars son feu vert pour la Finlande, qui partage la plus longue frontière européenne (1.340 km) avec la Russie, derrière l’Ukraine. Le vote au Parlement pourrait intervenir sous peu. La situation est plus délicate pour son voisin suédois, qui fait toujours face aux objections d’Ankara.

19h10 : Où en est la France de son passage à une « économie de guerre » ?

Ce mardi, Emmanuel Macron va réunir à l’Elysée les industriels de la défense pour faire le point sur le passage à une « économie de guerre », qu’il appelle de ses vœux, et pour les inciter à une « prise de risque accrue » notamment sur les exportations d’armements.

Le chef de l’Etat doit recevoir en début d’après-midi neuf grands patrons, dont Nicolas Chamussy (Nexter), Eric Trappier (Dassault Aviation), Pierre-Eric Pommellet (Naval Group), Patrice Caine (Thales) ou encore Guillaume Faury (Airbus), a annoncé lundi la présidence à des journalistes.

Face au conflit mené par la Russie en Ukraine et à la nécessité d’envoyer toujours plus d’armes à Kiev, le président avait appelé en juin à passer à une « économie de guerre », c’est-à-dire permettre à l’industrie de défense de monter en puissance. Objectif : produire davantage et plus rapidement, également pour préparer l’armée française en cas de conflit majeur.

19h08 : « Oui, nous avons livré des chars Leopard », annonce Olaf Scholz

L’Allemagne a livré à l’Ukraine des chars de combat lourds Leopard, a déclaré lundi le chancelier Olaf Scholz.

« Oui, nous avons livré des chars Leopard comme annoncé », a dit Olaf Scholz lors d’une conférence de presse à Rotterdam, confirmant une information publiée par l’hebdomadaire Der Spiegel, selon laquelle 18 chars Leopard 2 ont été livrés.

18h40 : Deux ans de prison requis contre un russe antiguerre séparé de sa fille

Un procureur russe a requis lundi deux ans de prison contre un homme accusé d’avoir critiqué l’offensive en Ukraine et qui s’est vu retirer la garde de sa fille à cause d’un dessin antiguerre de celle-ci.

L’histoire d’Alexeï Moskaliov, 54 ans, a suscité une vague d’indignation en Russie et symbolise l’ampleur de la répression sans merci des personnes critiquant l’offensive lancée par le Kremlin contre l’Ukraine.

Lundi, un procureur d’Efrémov, petite ville située à 300 km au sud de Moscou, a requis deux ans de prison contre Alexeï Moskaliov, qui est accusé d’avoir « discrédité l’armée » a indiqué à l’AFP son avocat, Vladimir Bilienko. Cette décision est « clairement dure », a ajouté l’avocat, ajoutant que son client avait plaidé « non-coupable ». La décision du tribunal est attendue mardi.

Le cas de Alexeï Moskaliov est suivi de près en Russie où les poursuites le visant suscitent l’indignation. Les ennuis ont débuté après que sa fille Maria Moskaliova, âgée de 13 ans, a fait un dessin au collège montrant des missiles se dirigeant vers une femme et un enfant avec un drapeau ukrainien.

17h48 : L’Allemagne a livré 18 Leopard 2 à l’Ukraine

L’Allemagne a livré à l’Ukraine les 18 chars Leopard 2 promis par le gouvernement d’Olaf Scholz après les demandes insistantes de Kiev, affirme lundi l’hebdomadaire Der Spiegel.

Les « derniers chars ont quitté l’Allemagne à la fin de la semaine dernière et ont à présent été remis » à l’Ukraine, selon l’hebdomadaire.

Une quarantaine de véhicules de combat d’infanterie Marder ont également été livrés, ajoute le Spiegel, précisant que le gouvernement d’Olaf Scholz gardait « secret l’itinéraire » de livraison « pour des raisons de sécurité ».

15h31 : Le site internet de l’Assemblée nationale française bloqué par une attaque de hackers pro-russes

Le site internet de l’Assemblée nationale française est bloqué depuis lundi matin par une attaque revendiquée par le groupe de hackers pro-russes NoName en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, ont indiqué à l’AFP des experts du groupe Thales.

Le site de l’Assemblée, qui renvoie vers une page fixe où il est indiqué qu’il est « actuellement en maintenance », est la cible d’une attaque par « déni de service » (un nombre très élevé de requêtes jusqu’à saturation, NDLR) par le collectif de hackers pro-russes NoName057 (16). Celui-ci a revendiqué cette attaque sur sa chaîne Telegram en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, a précisé Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.

15h21 : Le chef de l’AIEA aux côtés de Zelensky dans la région de Zaporojie

Volodymyr Zelensky et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se sont retrouvés dans une station hydroélectrique de la région de Zaporojie, où le président ukrainien était lundi en déplacement, « en première ligne » sur le front Sud.

« J’ai eu avec Volodymyr Zelensky un riche échange sur la protection » du site « et de ses employés », a écrit Rafael Grossi dans un tweet, accompagné d’une photo des deux hommes.

Les deux dirigeants se sont rendus sur le site d’une centrale hydroélectrique à Dniepr chargée d’alimenter la centrale nucléaire, occupée par l’armée russe et régulièrement victime de coupures de courant.




14h57 : Zelensky en visite à Zaporojie, sur le front sud

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est affiché lundi dans la région de Zaporijjia, en déplacement « en première ligne » sur le front Sud, quelques jours après s’être rendu successivement près Bakhmout, dans la région de Kharkiv et près de Kherson.

« Région de Zaporojie. Positions en première ligne. Je suis honoré d’être ici aujourd’hui, aux côtés de nos militaires », a-t-il indiqué sur son compte Telegram, accompagnant son message d’une vidéo dans laquelle on le voit remettre des médailles à des soldats.

13h57 : « L’Ukraine ne pardonnera pas les tortures infligées à notre peuple », prévient Zelensky

« Un autre jour qui a commencé avec le terrorisme de la Fédération de Russie. L’Etat agresseur a frappé notre ville de Sloviansk, » a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. « L’ennemi doit le savoir : l’Ukraine ne pardonnera pas les tortures infligées à notre peuple, ne pardonnera pas ces morts et ces blessures », a-t-il ajouté.

13h46 : Une autre frappe vise un orphelinat

Une autre ville de la région de Donetsk, Droujkivka, avait été visée par une attaque.  « Deux missiles S-300 ont frappé un orphelinat de Droujkivka et l’ont presque complètement détruit », a affirmé le gouverneur régional, ajoutant que cette frappe n’avait pas fait de victimes selon de premières informations.



13h35 : Le monde de l’escrime en zone de turbulences face au retour des Russes

Première fédération internationale à s’être positionnée pour un retour des Russes et Biélorusses en compétitions internationales à un an et demi des Jeux olympiques 2024, l’escrime se retrouve secouée par des tensions fortes, en attendant que le Comité international olympique se montre plus précis.

Début mars, un congrès de la Fédération internationale (FIE) a autorisé la participation des escrimeurs russes et biélorusses aux épreuves du circuit mondial, qualificatives pour les JO-2024 (26 juillet-11 août).

Si la FIE avait pris soin de préciser que cette décision serait effective à partir d’avril 2023 « sous réserve d’éventuelles recommandations/décisions futures du CIO », les réactions et turbulences autour des compétitions censées les accueillir se sont multipliées.

Exclus, sur recommandation de ce même CIO, depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les athlètes russes et biélorusses pourraient réintégrer le classement mondial, dont dépendent les qualifications pour le rendez-vous olympique parisien, l’an prochain.


13h23 : Les images post-bombardement à Sloviansk




12h43 : Deux morts et 29 blessés dans un bombardement à Sloviansk

Un bombardement russe a fait au moins deux morts et 29 blessés dans la ville de Sloviansk, dans l’est de l’Ukraine, a annoncé lundi le gouverneur régional.

« Il y a deux morts et 29 blessés à Sloviansk, des bâtiments administratifs et des bureaux ont subi des dégâts ainsi que cinq immeubles et sept maisons », a déclaré le gouverneur, Pavlo Kyrylenko, sur Facebook, précisant que les forces russes avaient « frappé le centre de la ville vers 10h30 avec deux missiles S-300 ».

12h36 : Tout près du front, les employés de la ville d’Avdiïvka sont évacués

L’administration de la ville d’Avdiïvka a annoncé lundi l’évacuation des employés municipaux de cette localité située sur le front dans l’est de l’Ukraine et régulièrement bombardée par les forces russes.

« Avdiïvka ressemble de plus en plus à un endroit tiré de films post-apocalyptiques (…) Par conséquent, une décision difficile a été prise d’évacuer (…) les travailleurs municipaux qui ont au moins essayé de maintenir la propreté et la vitalité de la ville », a annoncé Vitaliy Barabash, chef de l’administration militaire locale, sur les réseaux sociaux.

12h10 : Moscou ne changera pas ses plans malgré les critiques occidentales

La Russie a affirmé lundi qu’elle ne changerait pas ses plans prévoyant le déploiement d’armes nucléaires « tactiques » au Bélarus, malgré les nombreuses critiques des pays occidentaux.

« Bien entendu, une telle réaction ne pourra pas avoir d’impact sur les plans de la Russie », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Samedi, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que des préparatifs commenceraient dès le mois prochain pour déployer de telles armes au Bélarus.


09h43 : Fin de formation au Royaume-Uni pour des militaires ukrainiens

Des unités militaires ukrainiennes sont rentrées au pays après plusieurs semaines de formation sur les Challenger 2, des chars lourds britanniques promis à Kiev. En janvier dernier, Rishi Sunak a promis l’envoi de 14 chars en Ukraine, rapporte le Guardian.

09h10 : Les chaînes ukrainiennes de Telegram signalent une explosion dans la zone occupée de Melitopol ce matin




08h52 : Comment la Biélorussie sert de base arrière à Moscou depuis le début du conflit

Le 24 février 2022, la Russie avait lancé son offensive depuis la Biélorussie. Depuis, la coopération militaire entre les deux pays s’est encore renforcée. Notre journaliste Xavier Regnier redéroule le fil pour vous :



08h40 : Orlando Bloom en Ukraine

La star hollywoodienne s’est rendue à Kiev, Irpin et Dymidiv. Orlando Bloom appelle à une aide d’urgence car on estime à 1,5 million le nombre d’enfants menacés par des problèmes de santé mentale, notamment la dépression et l’anxiété, et à 5 millions le nombre d’enfants dont l’éducation est perturbée.




08h23 : « Moscou utilise sa culture comme un instrument de guerre », dénonce le ministre de la Culture ukrainien

Depuis lundi dernier, Diane Regny, journaliste à « 20 minutes », est en Ukraine. Elle a rencontré, jeudi à Kiev, Oleksandr Tkachenko, ministre de la Culture depuis juin 2020 :



08h08 : Estimation des pertes militaires russes, selon Kiev




07h47 : Poutine n’est pas prêt à négocier, il « cherche la victoire totale », selon l’Institute for the Study of War

Le président russe souhaite toujours atteindre ses objectifs initiaux en Ukraine par la force militaire, malgré les sentiments croissants de l’Occident en faveur d’un règlement, a déclaré l’Institute for the Study of War (Institut pour l’étude de la guerre).

Selon l’ISW, seule une série de victoires ukrainiennes pourrait persuader Vladimir Poutine de négocier des conditions autres que la réalisation de ses ambitions territoriales en Ukraine.





07h33 : Près de Kharkiv, avec les soldats « mobilisés mais volontaires » de la 3e brigade de char « de fer »

Au milieu des arbres décharnés par le passage de l’hiver, dans la région de Kharkiv, notre journaliste Diane Regny a rencontré les soldats de la 3e brigade de chars « de fer » :



07h20 : En Russie, une petite ville bouleversée par le procès d’un père séparé de sa fille

A Efremov, une petite ville russe située à 300 kilomètres de Moscou, les habitants sont bouleversés par le procès d’un père, séparé de sa fille à cause d’un dessin dénonçant l’offensive en Ukraine, un sujet qui reste tabou ici comme ailleurs.

« Pour un monde sans nazisme » : de gigantesques affiches avec les lettres « Z » et « V », symboles de « l’opération spéciale » russe en Ukraine, recouvrent des bâtiments vétustes sur la rue centrale de cette petite ville de 37.000 habitants, dans la région de Toula.

C’est ici que se joue une affaire qui a choqué au sein de la société russe, symbole de la répression de toute critique de l’offensive russe en Ukraine lancée il y plus d’un an.


07h08 : On rembobine

Si vous n’avez pas suivi l’actualité du conflit vendredi, c’est l’heure du récap', rédigé par nos soins :



06h45 : La France condamne l’annonce de Moscou sur les armes nucléaires

Paris a condamné dimanche l’intention du Kremlin de déployer des armes nucléaires en Biélorussie, appelant Moscou à faire preuve de « responsabilité » et à revenir sur sa décision, selon le ministère des Affaires étrangères.

06h35 : Kiev veut une réunion d’urgence du Conseil de sécurité

Kiev veut contrer le « chantage nucléaire » de la Russie. L’Ukraine a pour cela réclamé dimanche une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, après l’annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie.

L’Ukraine « attend des actions efficaces » de la part « du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France » en tant que membres permanents du Conseil de sécurité, a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

06h20 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Depuis samedi, Vladimir Poutine a remis la menace nucléaire dans l’actualité de la guerre. Le président russe a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie et que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d’armement. Selon lui, « il n’y a rien d’inhabituel ici : les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés ». Cette annonce est depuis vivement critiquée par Kiev et ses alliés.