Guerre en Ukraine : L'UE menace la Biélorussie de sanctions en cas d'accueil d'armes nucléaires russes

conflit Suivez avec nous les informations sur le conflit en ce dimanche 26 mars 2023

X.M., T.C. et M.P.
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Vladimir Poutine a indiqué hier vouloir installer des armes nucléaires en Biélorussie.
Vladimir Poutine a indiqué hier vouloir installer des armes nucléaires en Biélorussie. — Viktor Tolochko/SPUTNIK/SIPA

L’ESSENTIEL

  • Vladimir Poutine a annoncé que Moscou allait déployer, avec l’accord de Minsk, des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie. Le président russe a également menacé samedi d’utiliser des obus à uranium appauvri en Ukraine si Kiev devait en recevoir de la part des Occidentaux, comme récemment évoqué par une responsable britannique.
  • Le chef d’état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à « stabiliser » la situation autour de Bakhmout, épicentre depuis huit mois des combats contre les forces russes. D’après un bilan des services de renseignement britanniques publié samedi, « l’offensive de la Russie sur la ville de Bakhmout, dans la région du Donbass, est en grande partie à l’arrêt ».
  • Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, va se rendre la semaine prochaine dans la centrale ukrainienne de Zaporojie qui, selon lui, se trouve dans une situation « précaire ».

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20h27 : Ce live est maintenant terminé

Merci de nous avoir suivis, et rendez-vous demain matin, sur 20 Minutes, pour les suites de ce conflit.

19h58 : Comment la Biélorussie sert de base arrière à Moscou depuis le début du conflit

Si le président Loukachenko refuse toujours d’impliquer directement son pays dans le conflit, Moscou s’est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière ou pour mener des frappes. Un article à lire par ici.

19h03 : La France condamne l’intention russe de déployer des armes nucléaires en Biélorussie

La France a condamné dimanche l’intention du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié biélorusse, appelant Moscou à faire preuve de « responsabilité » et à revenir sur sa décision selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« Après la violation du traité FNI par la Russie, qui a mené à sa disparition, et l’annonce de la suspension par la Russie de sa participation au traité New Start en février dernier, cet accord représente un élément supplémentaire d’érosion de l’architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe », souligne la porte-parole du Quai d’Orsay. Paris appelle la Russie à « faire preuve de la responsabilité attendue d’un Etat doté de l’arme nucléaire et à revenir sur cet accord déstabilisant », conclut-elle.

18h37 : L’UE menace la Biélorussie de nouvelles sanctions si elle accueille des armes nucléaires russes

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti ce dimanche que l’UE était « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire. « L’accueil par la Biélorussie d’armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. La Biélorussie peut encore arrêter cela, c’est son choix. L’UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions », prévient Josep Borrell sur Twitter.




18h19 : Interview exclusive du ministre de la Culture ukrainien

Notre envoyée spéciale en Ukraine, Diane Regny, a rencontré jeudi le ministre ukrainien de la Culture, Oleksandr Tkachenko. « Plus de 1.300 lieux culturels comme des musées, des théâtres ont été détruits depuis le début » de la guerre, dénonce-t-il.


18h00 : Washington déclare n’avoir « aucune indication » que Moscou ait transféré des armes nucléaires

« Nous n’avons aucune indication qu’il ait tenu son engagement ou qu’aucune arme nucléaire n’ait été transférée », a affirmé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur la chaîne CBS, et interrogé sur l’annonce par le président russe que Moscou allait déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie.

17h42 : Le traité de désarmement nucléaire New Start suspendu

Pour rappel, la Russie a en outre suspendu le mois dernier l'important traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les Etats-Unis, bien qu'elle a promis de respecter la limitation de son arsenal nucléaire jusqu'à la fin effective de cet accord le 5 février 2026.

La doctrine nucléaire russe ne prévoit pas l'utilisation préventive par la Russie de l'arme nucléaire, mais seulement en réponse à une attaque contre elle ou ses alliés, ou en cas de «menace sur l'existence même de l'Etat».

16h16 : « La rhétorique de la Russie est dangereuse et irresponsable », estime l’Otan

« La rhétorique nucléaire de la Russie est dangereuse et irresponsable », a estimé dimanche l’Otan après l’annonce par le président russe Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie.

« L’Otan est vigilante et nous suivons de près la situation », a déclaré la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu. « Nous n’avons constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie qui nous amènerait à ajuster le nôtre », a-t-elle souligné.

14h36 : L’Ukraine veut une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Biélorussie

L’Ukraine a appelé dimanche à organiser une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU et exhorté les Occidentaux et la Chine à mettre fin au « chantage nucléaire » de la Russie, après l’annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie.

« L’Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France », a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Nous demandons qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin », a-t-il ajouté.

14h17 : Berlin dénonce « l’intimidation nucléaire » de Moscou

Le gouvernement allemand a dénoncé dimanche une « nouvelle tentative d’intimidation nucléaire » de la part de la Russie après l’annonce par Vladimir Poutine du déploiement de missiles « tactiques » sur le territoire du Biélorussie. « Nous n’allons pas nous laisser dévier de notre cap » par ces menaces, a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat.

« La comparaison faite par le président Poutine avec les missiles nucléaires de l’Otan est erroné et ne peut servir de justification », a-t-il ajouté, soulignant aussi que le Biélorussie « va à l’encontre » de son engagement à rester un territoire sans armes nucléaires.

11h52 : Législatives au Turkménistan sous l'oeil de la puissante famille au pouvoir

Le Turkménistan élit ce dimanche ses députés lors des premières élections législatives depuis la réforme constitutionnelle qui a consolidé en janvier la mainmise de la famille Berdymoukhamedov sur ce pays reclus et autoritaire d'Asie centrale. Les bureaux de vote de ce pays, quasiment entièrement recouvert par les sables bordant la mer Caspienne, ont ouvert à 7 heures et fermeront à 19 heures, selon la commission électorale.

L'économie turkmène repose quasi exclusivement sur la commercialisation de ses immenses réserves de gaz, d'autant plus convoitées depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Ces derniers mois, le président turkmène a notamment rencontré ses homologues russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping.


Le président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, dans la capitale turkmène, le 11 octobre 2019.
Le président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, dans la capitale turkmène, le 11 octobre 2019. - Alexei Druzhinin/TASS/Sipa USA/SIPA

Ex-république soviétique, le Turkménistan est dirigé depuis plus de seize ans par les Berdymoukhamedov et aucune élection n'a été jugée libre et équitable par des observateurs occidentaux. Le fils Serdar, quadragénaire au visage austère, a pris en mars 2022 la succession de son père de 65 ans, Gourbangouly, connu pour sa démesure et son culte de la personnalité débridé durant son règne débuté en 2006.

Mais loin de se mettre en retrait, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a proposé en janvier d'abolir la chambre haute du Parlement, pourtant créée à sa demande en 2021, et de revenir à un système monocaméral. Après cette proposition votée à l'unanimité, Berdymoukhamedov a été nommé président d'un nouvel organe suprême.

11h27 : « Perception négative et de rejet public de la Russie et de Poutine »

Vladimir Poutine a dit samedi avoir eu l’accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires « tactiques » au Biélorussie, un pays situé aux portes de l’Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche. L’annonce du président russe « maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de Poutine dans la société biélorusse », avance ce dimanche le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov.

10h59 : Notre journaliste à Kharkiv

Notre journaliste Diane regny, en Ukraine depuis lundi dernier, était dans la région de Kharkiv ce samedi. Elle y a rencontré la 3e brigade « fer » ukrainienne de chars, des T-72 de l'ère soviétique. 


Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv, à la rencontre de la 3e brigade « fer » ukrainienne de chars.
Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv, à la rencontre de la 3e brigade « fer » ukrainienne de chars. - 20 Minutes


Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv.
Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv. - 20 Minutes


09h12 : La Russie « a pris la Biélorussie en otage nucléaire », selon Kiev

La Russie a pris en la Biélorussie en « otage nucléaire » a estimé dimanche Kiev à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié. « Le Kremlin a pris la Biélorussie comme otage nucléaire », a estimé sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité Oleksiï Danilov, ajoutant que cette décision est un « pas vers la déstabilisation internationale du pays ».

08h35 : Le chef de l’AIEA à Zaporojie la semaine prochaine

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé samedi qu’il se rendrait la semaine prochaine dans la centrale ukrainienne de Zaporojie qui, selon lui, se trouve dans une situation « précaire ».

Il s’agira de sa deuxième visite dans la centrale, la plus grande d’Europe, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Selon l’AIEA, l'ojectif est « d’évaluer directement la gravité de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires sur le site ».

08h25 : Bras de fer autour des obus à uranium appauvri

Lors d’une interview diffusée samedi à la télévision russe, en plus de parler des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie, Vladimir Poutine a tenu à répondre au choix de Londres d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique. Le président russe a ainsi menacé de recourir également à ce type d’obus, utilisé pour percer les blindages, si Kiev venait à en recevoir.

« La Russie, bien sûr, a de quoi répondre. Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d’obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment », a-t-il déclaré, qualifiant ces armes parmi « les plus dangereuses » et qui « génère ce que l’on appelle des poussières de radiation ».



08h15 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Ce week-end, Vladimir Poutine a remis la menace nucléaire dans l’actualité de la guerre. Le président russe a en effet affirmé samedi que Moscou allait déployer, avec l’accord de Minsk, des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de la Biélorussie, un pays situé aux portes de l’Union européenne. Selon le maître du Kremlin, il n’y a cependant « rien d’inhabituel ici : les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés ».