Guerre en Ukraine : Au G20, le ton monte entre Russes et Occident, le FSB affirme avoir repoussé des « saboteurs »

recap' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine

O.O avec AFP
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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov tient une conférence de presse lors du G20 en Inde.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov tient une conférence de presse lors du G20 en Inde. — AFP
  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Ce jeudi, passe d’armes en Inde au G20 entre la Russie et les Occidentaux, tandis que le renseignement russe assure avoir repoussé des infiltrés ukrainiens présents en Russie.

Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Passe d’armes au G20 de New Delhi entre Occidentaux et Russes. En Inde, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a pressé les Russes de renouveler l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui prend fin ce mois-ci. « La Russie a délibérément et systématiquement ralenti son rythme d’inspections, créant un arriéré de navires qui pourraient livrer de la nourriture au monde aujourd’hui », a accusé le cadre de l’administration Biden.

Côté russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé le manque de « bonnes manières » des Occidentaux. Résultat, la Russie n’a pas signé le communiqué commun, suivie par son allié chinois. Sans surprise, les deux pays ont été les seuls membres du G20 à ne pas approuver la déclaration exigeant le « retrait complet et inconditionnel de la Russie du territoire de l’Ukraine ».

La phrase du jour

L’armée russe protège la Russie et notre peuple contre les néonazis et les terroristes (…), ceux qui ont commis une nouvelle attaque terroriste aujourd’hui, se sont infiltrés dans notre territoire frontalier et ont ouvert le feu sur des civils »

Tels sont les mots de Vladimir Poutine. Le chef d’Etat russe, lors d’une allocution télévisée, a dénoncé une attaque d’un groupe de « saboteurs » infiltrés dans une région du sud de la Russie frontalière de l’Ukraine.

La présidence ukrainienne a démenti ces allégations, y voyant une « provocation délibérée » qui vise à justifier l’offensive russe. Plus tard dans la journée, le FSB a affirmé avoir repoussé « les nationalistes ukrainiens » infiltrés sur le territoire russe.

Le chiffre du jour

15. Comme le nombre d’années de prison que risquent les citoyens russes qui tiennent des propos « hostiles » à l’égard de leur propre armée. Les députés russes ont adopté jeudi des amendements qui visent à rehausser ces sanctions. Avant ce jeudi, tenir des propos qui « discréditent » les militaires n’était punissable « que » de cinq années d’emprisonnement.

Des milliers de Russes ayant publiquement critiqué le conflit ou les exactions présumées des forces russes en Ukraine ont été jugés et condamnés à des amendes. Des dizaines d’autres personnes, poursuivies au pénal, souvent après avoir reçu plusieurs amendes, ont été condamnées à de lourdes peines de prison ou sont en attente de jugement.

La tendance

La Russie annonce craindre des « conséquences catastrophiques » au soutien des Etats-Unis et de l’Otan à l’Ukraine et dénonce des attitudes occidentales qui poussent « à l’escalade ». « Leur implication [des Occidentaux] croissante dans une confrontation armée risque d’entraîner un affrontement militaire direct entre des puissances nucléaires aux conséquences catastrophiques », a prévenu Sergueï Riabkov, le vice-ministre des Affaires étrangères russe, à la Conférence du désarmement.

Des diplomates européens, américain et britannique ont boycotté son discours, préférant se rassembler à l’extérieur de la salle autour de l’ambassadrice ukrainienne, Yevheniia Filipenko, qui a salué cette « extraordinaire démonstration de solidarité avec le peuple ukrainien. »