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Guerre en Ukraine : La situation « extrêmement difficile » dans l’Est, des combats « pour chaque mètre », décrit Volodymyr Zelensky
conflit Retrouvez les informations sur le conflit du mardi 14 février 2023
L’ESSENTIEL
- Lors de la réunion du groupe de soutien à l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis, les membres de l’Otan vont tenter ce mardi d’accélérer leurs livraisons d’armements et de munitions à Kiev et discuter de la fourniture d’avions de combat.
- Les munitions pour les armements fournis aux Ukrainiens sont devenues la priorité et le problème des alliés. « Le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production », a en effet averti Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan.
- Volodymyr Zelensky a effectué la semaine dernière une tournée européenne. A Londres, Paris et Bruxelles, il a exhorté ses alliés à fournir des missiles de longue portée et des avions de chasse, ce que ni les Européens ni les Américains n’ont à ce stade accepté, de crainte d’une escalade avec Moscou. Les Britanniques ont toutefois ouvert la porte à de possibles livraisons « à long terme ».
- A quelques jours du premier anniversaire de l’invasion russe, le 24 février, la Maison-Blanche a fait savoir que Joe Biden comptait se rendre en Pologne voisine du 20 au 22 février. Le Kremlin a pour sa part annoncé que Vladimir Poutine prononcerait le 21 février son discours sur l’état de la Nation, trois jours avant l’anniversaire de l’invasion.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état ce mardi d’une situation « extrêmement difficile » dans l’Est face aux troupes russes, qui ont grignoté du terrain ces dernières semaines notamment près de Bakhmout.
« La situation sur la ligne de front, notamment dans les régions de Donetsk et de Lougansk, reste extrêmement difficile. C’est littéralement une bataille pour chaque mètre de terre ukrainienne », a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son discours vidéo du soir.
Un ressortissant britannique est mort en Ukraine, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères, portant selon la BBC à huit le nombre de Britanniques ayant perdu la vie dans le pays depuis l’invasion russe il y a près d’un an.
Depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022, un certain nombre de Britanniques se sont rendus en Ukraine pour combattre aux côtés des soldats ukrainiens ou participer à des opérations humanitaires. Parmi eux figuraient Christopher Parry et Andrew Bagshaw, tués alors qu’ils tentaient une évacuation humanitaire de la ville de Soledar, théâtre d’intenses affrontements début janvier et largement détruite dans des bombardements.
Le général Mark Milley, chef de l’état-major interarmées des Etats-Unis, a déclaré que la Russie avait perdu « stratégiquement, opérationnellement et tactiquement » et qu’elle « payait un prix énorme sur le champ de bataille » en Ukraine, lors d’une conférence de presse avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. « Aujourd’hui, la Russie est un paria mondial et le monde reste inspiré par la bravoure et la résilience ukrainiennes », a-t-il ajouté.
Le directeur général adjoint à la culture de l’Unesco, Ernesto Ottone, a été reçu en Ukraine par Emine Dzheppar, la vice-ministre des Affaires étrangères, pour discuter des dommages causés par la guerre au patrimoine culturel ukrainien, « en particulier en Crimée », insiste l’officielle ukrainienne. « Nous avons discuté des mesures à prendre pour protéger et faire revivre les institutions et les sites culturels ukrainiens », ajoute-t-elle.
Quelques heures après la fermeture inexpliquée de l’espace aérien de la Moldavie, la Roumanie indique avoir fait décoller deux avions MiG-21 Lancer pour rechercher dans le ciel ce qui ressemblait à un ballon météo sur les radars. Mais aucune cible n’a pu être confirmée, indique l’agence Reuters.
Sur les 70.000 personnes qui peuplaient Bakhmout avant le début de la guerre, « environ 5.000 habitants » se trouvent encore sur place en dépit du danger, a indiqué ce mardi le porte-parole du commandement « Est » de l’armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty. Plusieurs responsables ukrainiens ont en outre indiqué que face à la dégradation de la situation, l’accès à Bakhmout avait été restreint pour les civils, y compris les membres d’organisations humanitaires et les journalistes. Seuls « ceux qui ont vraiment besoin d’entrer à Bakhmout y entrent », précise Serguiï Tcherevaty.
« Nous prenons des mesures supplémentaires pour évacuer tous ceux qui restent dans la ville », a ajouté le chef de l’administration militaire ukrainienne de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Selon lui, « toute la ligne de front est constamment bombardée, à la fois la ligne de contact et les villes à l’arrière. » Il a estimé que la situation était « difficile, mais sous contrôle ».
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, le sulfureux homme d’affaires Evguéni Prigojine, a reconnu mardi pour la première fois être le créateur d’une « ferme à trolls », payés pour mener des campagnes de propagande sur Internet. Il s’agit en l’occurrence de l’Internet Research Agency de Saint-Pétersbourg, une officine surnommée la « ferme à trolls » par la presse russe et dont les employés ont été accusés de mener des campagnes de désinformation sur Internet au service du Kremlin.
« J’ai non seulement été l’unique financier de l’Internet Research Agency, mais je l’ai inventée, je l’ai créée, je l’ai gérée pendant longtemps », a déclaré Evguéni Prigojine, cité par son service de presse sur Telegram. Selon lui, cette « ferme à trolls » a été créée « pour protéger l’espace informationnel russe de la propagande grossière et agressive des thèses antirusses de l’Occident ».
L’Internet Research Agency a été accusée d’avoir mené notamment par le biais de faux comptes sur les réseaux sociaux et journaux en ligne des campagnes destinées à défendre la politique du Kremlin, critiquer les opposants russes, dénigrer la présence française en Afrique ou encore créer la discorde autour du Brexit et des élections américaines.
La mer Baltique a été le théâtre d’un duel aérien sans coup de feu tiré, lundi soir. Trois avions russes, « un IL-20M-Coot-A escorté par deux Su-Flankers », précise le ministère de la Défense néerlandais, se sont approchés de la zone aérienne de l’OTAN sous surveillance polonaise, sans toutefois violer l’espace aérien polonais. Trois avions de chasse néerlandais F-35 ont alors été envoyés intercepter les avions russes « escorter la formation à distance » respectable.
La ville ukrainienne de Bakhmout, théâtre de combats acharnés depuis des mois, n’est pas près de tomber en dépit de récentes avancées russes, a estimé mardi le patron de l’organisation paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, évoquant une boucherie. « On ne fera pas la fête de sitôt », a déclaré le chef du groupe Wagner, selon son service de presse sur Telegram.
« Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu’il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action », a-t-il ajouté en référence aux lourdes pertes sur le champ de bataille. Wagner, qui a recruté des milliers de prisonniers pour combattre en Ukraine, mène l’assaut sur Bakhmout depuis l’été et a récemment conquis une série de localités avoisinantes pour tenter d’encercler la ville.
« L’adversaire s’active et envoie tout le temps de nouvelles réserves. Tous les jours, ce sont entre 300 à 500 combattants qui arrivent à Bakhmout de partout, les tirs d’artillerie s’accroissent tous les jours », a encore dit Evguéni Prigojine. Le chef de l’occupation russe dans la région ukrainienne de Donetsk, où se trouve Bakhmout, Denis Pouchiline, a lui indiqué que l’Ukraine ne donnait aucun signe de vouloir céder la ville, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifiée de « forteresse ».
La Direction de l’aviation civile moldave a confirmé que l’espace aérien du pays a été fermé « à 10h24 et rouvert à 13h47 », toujours sans donner de raison. Un journal moldave a évoqué « un drone étranger volant sans autorisation ». Cette annonce intervient alors que le petit pays situé entre l’Ukraine et la Roumanie a décidé de renforcer les mesures de sécurité face aux projets présumés de Moscou pour renverser le pouvoir pro-européen en place à Chisinau.
« Le plan prévoit des attaques d’édifices étatiques et des prises d’otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil », avait déclaré la présidente Maia Sandu lundi devant la presse. D’après elle, le Kremlin compte sur « l’implication de forces internes » comme le parti de l’oligarque prorusse en fuite Ilan Sor, mais aussi de possibles ressortissants russes, biélorusses, serbes et monténégrins.
La Moldavie a fermé mardi temporairement son espace aérien, a annoncé la compagnie nationale Air Moldova, les médias locaux citant « des raisons sécuritaires » sans plus de précision sur fond de tensions entre l’ex-république soviétique et Moscou.
La Russie a démenti mardi tout « plan de déstabilisation de la Moldavie », la présidente moldave Maïa Sandu ayant accusé la veille Moscou de préparer de « violentes attaques » dans son pays, un voisin pro-occidental de l’Ukraine.
Le célèbre artiste de rue a peint sur le mur d'un bâtiment de Margate, dans le sud-est de l'Angleterre. L'oeuvre, révélée le jour de la Saint-Valentin, met en scène une femme au foyer ayant un look des années 1950 ou 1960, défigurée par un oeil au beurre noir et une dent cassée, tandis que les jambes d'un homme dépassent d'un vieux congélateur, bien réel, posé contre le mur.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, Banksy, dont les oeuvres battent régulièrement des records aux enchères, a apporté son soutien aux Ukrainiens. Il a mis en vente en janvier 50 sérigraphies destinées à recueillir des fonds au profit des civils.
L’ambassade de France en Ukraine a annoncé que 18 procureurs et policiers ukrainiens avaient commencé hier une formation à Paris sur les crimes de guerre. Ce stage est organisé par l’ambassade et l’Ecole nationale de la magistrature, et a été ouvert par Kostiantyn Ablazov, ministre-conseiller de l’ambassade d’Ukraine en France.
La Norvège va donner à l’Ukraine huit chars de combat Leopard 2 ainsi que des munitions, des pièces de rechange et jusqu’à quatre véhicules de soutien, a indiqué mardi le gouvernement norvégien, qui quantifie ainsi une contribution déjà annoncée.
La date de livraison des chars n’a pas été précisée dans le communiqué du ministère norvégien de la Défense, mais le ministre Bjorn Arild Gram, actuellement à Bruxelles pour une réunion des donateurs, a précisé aux médias norvégiens qu’elle interviendrait sous peu.
« L'amour triomphe toujours. »
L’Union européenne a ajouté mardi la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique, ce pays étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l’invasion de l’Ukraine. Outre la Russie, les Iles Vierges britanniques, le Costa Rica, les Iles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités, après le retrait de la Macédoine du Nord, de la Barbade, de la Jamaïque et de l’Uruguay.
« Souvenons-nous de ce qui s’est passé en 1936 lors des JO de Berlin », assène Olha Saladukha, ex-championne du monde du triple saut devenue parlementaire ukrainienne. « C’est après les Jeux d’hiver de Sotchi en 2014 que la guerre en Ukraine a commencé. » « Même après la 2e Guerre mondiale, l’Allemagne (qui n’avait pas été invité en 1948) a été exclu des Jeux », poursuit la championne, alors que la date anniversaire de la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 approche. « Après tout ce mal, c’était compliqué de faire autrement ».
Thomas Bach, le président du CIO, est « intelligent », mais « il veut qu’il y ait le plus de sportifs possible » à Paris, juge-t-elle encore. « Son raisonnement est compréhensible mais on ne peut pas être d’accord avec. Un Etat meurtrier, dont le peuple, même les athlètes soutient les crimes, devrait être écarté ». Stanislav Horuna, médaillé de bronze en karate lors des JO de Tokyo, estime, lui, « inappropriée » la déclaration de Thomas Bach, qui a exprimé qu' « aucun athlète ne devrait être exclu en raison de son passeport ». « Ça se justifie en temps de paix mais qui ne correspond pas à la situation actuelle », appuie le karatéka.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a assuré mardi « travailler dur » pour obtenir « le plus rapidement possible » les dernières ratifications des adhésions de la Suède et de la Finlande à l’Otan par la Turquie et la Hongrie, sans écarter des adhésions séparées.
« La question principale n’est pas de savoir si les adhésions de la Finlande et de la Suède sont ratifiées ensemble, mais qu’elles soient toutes deux ratifiées dès que possible », a-t-il déclaré lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance à Bruxelles. « Je suis persuadé qu’elles le seront toutes les deux et je travaille dur pour qu’elles soient ratifiées le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
Selon le dernier bilan des forces armées ukrainiennes, 740 soldats russes auraient été tués hier, et deux avions auraient été abattus. Ces bilans quotidiens sont à prendre avec précaution en raison de l'impossibilité de faire un décompte indépendant et définitif.
La Russie a démenti mardi tout « plan de déstabilisation de la Moldavie », la présidente moldave Maïa Sandu ayant accusé la veille Moscou de préparer de « violentes attaques » dans son pays, un voisin pro-occidental de l’Ukraine.
Les affirmations de la dirigeante moldave « sont absolument infondées et sans preuves », a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Il accuse en outre l’Ukraine d’être à l’origine de cette « désinformation » pour nourrir les tensions entre Moscou et Chisinau.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit la semaine dernière que son pays avait intercepté des documents faisant état d’un plan de déstabilisation de la Moldavie. « Le plan prévoit des attaques d’édifices étatiques et des prises d’otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil », a affirmé Maria Sandu lundi, devant la presse.
Selon le ministère de la Défense du Royaume-Uni, qui communique quotidiennement sur l’évolution tactique du conflit, la Russie souhaite avancer dans la plupart des directions, mais elle manque de puissance de combat pour briser significativement les lignes ukrainiennes.
Les troupes russes n’ont pas amassé « une puissance de combat offensive suffisante sur un seul axe (de la ligne de front de l’Ukraine) pour obtenir un effet décisif », a expliqué le ministère ce mardi.
Cependant, au cours des trois derniers jours, le groupe paramilitaire russe Wagner a « presque certainement » réalisé de nouveaux petits gains autour de la périphérie nord de Bakhmout dans l’est de l’Oblast de Donetsk, y compris dans la ville de Krasna Hora, peut-on lire dans le rapport.
8 octobre 2022 : Explosion sur le pont de Crimée
La photo a été prise par un photographe amateur de Kertch, ville de Crimée toute proche du pont. Il a demandé à rester anonyme pour des raisons de sécurité. - AFP
17 octobre 2022 : Frappes de drones sur Kiev
Ces frappes ont marqué le début d'une recrudescence d'attaques russes, ciblant surtout les infrastructures énergétiques. «J'ai juste vu le drone passer au-dessus de ma tête, il a explosé à une centaine de mètres de moi», a raconté le photographe Yasuyoshi Chiba. - Yasuyoshi CHIBA/AFP
13 novembre 2022 : Les Russes abandonnent Kherson
Sur cette photo, c'est la joie des habitants qu'a saisie le photographe Bülent Kilic. L'euphorie sera de courte durée : la police ukrainienne a vite mis en place des contrôles stricts destinés à débusquer les «collaborateurs», et Kherson est désormais régulièrement la cible de frappes russes. - Bulent KILIC/AFP
21 décembre 2022 : Zelensky ovationné au Congrès américain
«L'Ukraine ne se rendra jamais», clame-t-il sous les acclamations des élus. Tout récemment, il était en personne à Londres, Paris et Bruxelles, invité d'honneur d'un sommet européen. - AFP
1er février 2023 : Guerre des tranchées à Bakhmout
Cette photo de Yasuyoshi Chiba a été prise près de Bakhmout, devenue depuis l'été la bataille la plus meurtrière de cette guerre. Depuis janvier, les forces russes appuyées par des unités du groupe paramilitaire Wagner, semblent proches de s'en emparer. - YASUYOSHI CHIBA/AFP
15 juin 2022 : Sur le front du Donbass
Elles obtiennent notamment des canons Caesar de fabrication française, ici saisis en action par le photographe Aris Messinis près de Kourakhove, dans la région de Donetsk. - ARIS MESSINIS /AFP
12 avril 2022 : Marioupol, ville martyre
Le 16 mars, le bombardement du théâtre de la ville assiégée, où s'étaient réfugiées des centaines de personnes, fait un carnage. Le 21 avril, Moscou revendique la prise de la ville, mais les combats continuent avec les défenseurs ukrainiens retranchés dans la gigantesque aciérie Azovstal, qui ne se rendront qu'un mois plus tard.
Une représentante du gouvernement ukrainien estimait en juin qu'au moins 22.000 civils étaient morts à Marioupol. La ville a été détruite à 90%, selon l'ONU. Cette photo a été prise par Alexander Nemenov, photographe de l'AFP à Moscou, lors d'une visite organisée par l'armée russe le 12 avril. - Alexander NEMENOV/AFP
2 avril 2022 : Boutcha, massacre sous occupation russe
7 mars 2022 : L'exode
Les combats se sont éloignés d'Odessa depuis, mais la guerre a provoqué le plus grand déplacement de population depuis 1945: l'ONU chiffre à près de huit millions la population ukrainienne partie dans le reste de l'Europe, et à 6,5 millions le nombre de personnes déplacées en Ukraine même. - BULENT KILIC / AFP
24 février 2022 : Olena, le choc
«Jamais, sous aucune condition, je ne me soumettrai à Poutine, je préfère mourir», déclarait ce jour-là cette enseignante à l'AFP. Cette image a fait le tour du monde. Dès le 26 février, elle était projetée en soutien aux Ukrainiens, lors d'un match de Premier League britannique. - Aris Messinis
Tous les soirs, la rédaction de 20 Minutes vous résume les avancées du conflit. Alors si vous avez manqué celui d’hier au 355e jour de conflit, le voici ci-dessous.
Et si jamais vous vient l’envie de rattraper minute par minute les événements d’hier, voici notre live de ce lundi :
Un tribunal sud-coréen a accordé à deux ressortissants russes, bloqués pendant des mois dans un aéroport, le droit de demander officiellement le statut de réfugié, les autorisant ainsi à entrer dans le pays asiatique. Depuis octobre, ces hommes vivent coincés au sein de l’aéroport international d’Incheon, après s’être enfuis de Russie pour avoir refusé de se battre en Ukraine.
Ils ont atterri en Corée du Sud en espérant obtenir l’asile, mais leur demande a été rejetée dans un premier temps par le ministère : éviter la mobilisation au sein d’une armée ne constitue pas une raison recevable pour obtenir le statut de réfugié en Corée du Sud, où tout homme valide doit effectuer 18 mois de service militaire obligatoire.
Liana Fix, experte au Council on Foreign Relations (CFR), un centre de réflexion américain, ne croit ni en une victoire de la Russie, ni en une « victoire totale » de l’Ukraine en 2023.
Une mobilisation « massive » pour étoffer l’armée russe signifie des besoins énormes en entraînements, équipements, nourriture, domaines dans lesquels Moscou a été en échec « jusqu’à présent », souligne l'experte. Ce n’est pas tant la quantité que la qualité qui fera la différence. Elle s’attend à « quelques avancées » de l’armée ukrainienne tout en doutant de sa « victoire totale » car le président russe Vladimir Poutine ne concédera jamais la défaite.
L’est de l’Ukraine, à feu et à sang, évoque l’imagerie de la Grande Guerre. Soldats exténués au fond de tranchées boueuses, roulement incessant de l’artillerie, cratères démentiels causés par les obus, décors apocalyptiques de villes et villages rasés…
La ligne de front « active » s’étend sur 1.500 km du nord au sud dans l’est de l’Ukraine, selon le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny. Parmi les points chauds, Bakhmout, qualifié d'« enfer sur terre » par les combattants ukrainiens, fait l’objet d’une bataille sanglante depuis l’été. Forces russes et mercenaires de Wagner y progressent, mètre par mètre, depuis quelques semaines.
Les troupes de Moscou occupent quelque 18 % de l’Ukraine, mais, selon le général Zaloujny, Kiev a repris 40 % des territoires occupés après l’invasion le 24 février.
La guerre en Ukraine restera associée à des images indélébiles : les cadavres de civils, certains les mains attachées dans le dos, éparpillés dans une rue de Boutcha, près de Kiev, une maternité frappée à Marioupol en mars, etc. Près de 65.000 cas de crimes de guerre présumés ont été signalés, selon le commissaire européen à la Justice Didier Reynders.
Exécutions, viols, tortures, et kidnappings d'enfants - plus de 16.000 transférés en Russie ou en zone sous contrôle russe, selon Kiev - ont été imputés aux troupes russes, accusées en septembre par des enquêteurs de l'ONU d'avoir commis des crimes de guerre «à grande échelle».
L'Ukraine a été accusée à quelques reprises d'avoir commis des crimes de guerre sur des prisonniers russes, mais sans commune mesure avec les faits imputés aux forces de Moscou. La Cour pénale internationale a ouvert dès le 2 mars 2022 une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Ukraine.
A Marioupol, ville portuaire du Sud transformée en squelette noirci, les corps jonchaient les rues au terme de trois mois de bombardements russes. Plus de 20.000 civils ukrainiens ont péri dans cette bataille achevée en mai, estimait Kiev.
Au total, ils seraient 30.000 à 40.000 à avoir perdu la vie dans le conflit, selon des sources occidentales. Fin janvier, l’ONU évaluait à 18.000 le nombre de tués et de blessés, tout en reconnaissant que « les chiffres réels sont considérablement plus élevés ». Parmi les morts, plus de 400 enfants, selon Kiev.
La plupart des victimes sont mortes lors de bombardements russes, selon l’ONU. Comme à Dnipro, où mi-janvier une frappe d’un missile de croisière contre un immeuble d’habitation a fait au moins 45 morts, dont six enfants. Le Kremlin a nié être responsable.
Moins meurtrières pour l’instant mais extrêmement dangereuses sur le long terme, les mines. 30 % du territoire ukrainien est pollué, selon Kiev, qui est aussi accusé par Human Rights Watch HRW d’avoir disséminé des mines antipersonnel dans la région d’Izioum (est). Il faudra des décennies selon des spécialistes pour décontaminer les sols.
En Ukraine, on compte 180.000 morts ou blessés parmi les soldats russes et 100.000 côté ukrainien : tel est le bilan, selon la Norvège, des pertes militaires. Des chiffres qui donnent le vertige. D’autres sources occidentales évoquent 150.000 pertes dans chaque camp. A comparer, pour la partie russe, aux 15.000 soldats de l’Armée rouge tués en dix années de guerre en Afghanistan (1979-1989).
Les termes de « boucherie », de « chair à canon » sont régulièrement employés côté ukrainien pour définir la stratégie russe : des appelés mal formés envoyés presque le sabre au clair, promis à la mort, face à de solides défenses ukrainiennes.
Des milliers de prisonniers russes ont également rejoint les rangs de la milice Wagner. Ils seraient tenus en joue par leurs compagnons d’armes, interdits de rebrousser chemin, même face à des objectifs imprenables, affirment Kiev et ses partenaires.
Ces multiples assauts russes engendrent toutefois d’importantes pertes côté ukrainien. En témoignent les multitudes de drapeaux jaune et bleu ornant les cimetières du pays.
Le président iranien Ebrahim Raïssi entame ce mardi une visite officielle de trois jours en Chine pour renforcer la coopération entre les deux pays.
La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l’Iran, bête noire des Etats-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l’économie de la République islamique. Téhéran est par ailleurs accusé par les pays occidentaux de fournir un soutien à la Russie dans son invasion de l’Ukraine avec la fourniture de drones armés, ce que l’Iran dément catégoriquement.
Dans le cadre de la réunion du groupe de soutien à l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis, les membres de l’Otan vont tenter ce matin d’accélérer leurs livraisons d’armements et de munitions à l’Ukraine. Ils doivent également discuter de la fourniture d’avions de combat à Kiev pour lui permettre de résister à la nouvelle offensive préparée par la Russie.
Les Alliés se sont engagés à fournir de l’artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense antiaériens et « d’autres engagements vont être pris » lors de cette réunion, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation transatlantique. « Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés, (…) Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre », a-t-il insisté, soulignant que le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov serait présent à Bruxelles.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Hier, la question des livraisons d’armes est une nouvelle fois revenue au centre des discussions des alliés de Kiev. Le secrétaire général de l’Alliance a en effet tiré la sonnette d’alarme, en affirmant que le rythme de production des usines des pays de l’alliance ne suivait pas les besoins de l’armée ukrainienne. Pour Jens Stoltenberg, « oui, nous avons un problème, oui, c’est un défi » alors que l’Ukraine est sous la menace d’une grande offensive russe.