Guerre en Ukraine : En tournée européenne, Volodymyr Zelensky veut accélérer la livraison d’armes

RÉCAP' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine

20 Minutes avec AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est accueilli par Sir Clive Alderton, secrétaire privé principal du roi Charles III, alors qu'il arrive pour une audience avec le roi au palais de Buckingham, à Londres, lors de sa première visite au Royaume-Uni depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est accueilli par Sir Clive Alderton, secrétaire privé principal du roi Charles III, alors qu'il arrive pour une audience avec le roi au palais de Buckingham, à Londres, lors de sa première visite au Royaume-Uni depuis l'invasion russe de l'Ukraine. — Kirsty O'Connor/WPA Pool/Shutter
  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Le président ukrainien était en visite surprise à Londres ce mercredi avant de rejoindre Paris dans la soirée. Il va ensuite poursuivre son voyage à Bruxelles jeudi.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

C’est une première historique. Volodymyr Zelensky s’est lancé dans une tournée européenne mercredi en commençant par une arrivée inattendue à Londres, son deuxième déplacement à l’étranger depuis le début de la guerre dans son pays il y a près d’un an. Après avoir rencontré le Premier ministre Rishi Sunak, il a fait la connaissance du roi Charles III. Puis, Emmanuel Macron accueillera son homologue ukrainien ce mercredi soir à Paris, en présence également du chancelier allemand Olaf Scholz. Les trois dirigeants vont s’entretenir lors d’un dîner au palais présidentiel, a dit à l’AFP une source proche du dossier.

Le déplacement dans la capitale française ne sera en revanche pas l’occasion d’un grand discours devant le Parlement, comme cela a été le cas à Washington et à Londres, et comme cela semble devoir être le cas devant les députés européens à Bruxelles. Volodymyr Zelensky est en effet attendu jeudi à Bruxelles pour un sommet de l’Union européenne. Le porte-parole d’Olaf Scholz a confirmé à l’AFP la participation du chancelier au dîner parisien. « Nous partons aujourd’hui pour Paris, pour rencontrer Zelensky avec Macron. De là nous poursuivrons le voyage vers Bruxelles », a dit Steffen Hebestreit.

La phrase du jour

L’Ukraine appartient à l’Europe, son avenir est dans l’Union européenne ! »

Le chancelier allemand a réitéré le soutien ferme de l’Allemagne aux ambitions ukrainiennes de rejoindre l’UE, à un moment où le président Volodymyr Zelensky veut accélérer les discussions d’adhésion de son pays. « Il en est ainsi depuis le premier jour : la cohésion au sein de nos alliances est notre bien le plus précieux », a-t-il insisté, réaffirmant que les alliés aideraient l’Ukraine à défendre « sa souveraineté et son intégrité territoriale […] aussi longtemps que nécessaire ».

« Nous renforçons et protégeons cette cohésion en préparant des décisions entre nous de façon confidentielle, et en les communiquant ensuite », a-t-il poursuivi, en référence à l’annonce récente de l’Allemagne et des Etats-Unis de livrer des chars d’assaut à l’Ukraine pour l’aider à refouler les troupes russes à l’est du pays. « Ce qui nuit à l’unité des alliés en revanche ce sont les débats sur la place publique concernant des livraisons d’armes, sur le thème, des chars de combat, des sous-marins, des avions de combats », a-t-il critiqué.

Le chiffre du jour

31. C’est le nombre de chars Leopard 2 que l’Allemagne compte pouvoir fournir à l’Ukraine avec ses alliés. Un chiffre qui correspond à la taille d’un bataillon ukrainien. « Je pense que nous pourrons livrer au moins un bataillon au cours des quatre premiers mois de cette année, trois mois peut-être. Et puis nous devons aller aussi vite que possible, bien sûr », a indiqué aux journalistes Boris Pistoriu.

Selon le ministre allemand de la Défense, en ce moment des négociations portent sur « peut-être deux [bataillons] à la fin de l’année » qui seraient suivis l’année prochaine par « deux ou trois, voire quatre bataillons supplémentaires de Leopard 1A5 » qui est une version antérieure de ce char.

La tendance du jour

Lors de son passage dans la capitale anglaise, Volodymyr Zelensky a obtenu du Royaume-Uni de franchir un nouveau pas dans son soutien en ouvrant la porte à de possibles livraisons « à long terme » d’avions, réclamés par Kiev à ses alliés pour repousser la Russie. « Je vous demande, à vous et au monde, des mots simples mais pourtant très importants : des avions de combat pour l’Ukraine, des ailes pour la liberté », a déclaré le chef d’Etat ukrainien devant le Parlement britannique, avant de conclure par des remerciements « pour le thé anglais délicieux » et « d’avance pour les avions britanniques ».

En réponse, Rishi Sunak a affirmé que « rien n’est exclu », y compris la livraison d’avions. Le chef du gouvernement conservateur britannique a par ailleurs promis à Volodymyr Zelensky de former des pilotes de chasse « aux normes de l’Otan », et ce, « afin de garantir que l’Ukraine puisse défendre son espace aérien à l’avenir ». Il a fait ensuite savoir, via son porte-parole, qu’il avait demandé à l’armée d’étudier de possibles livraisons d’avions tout en prévenant qu’il ne pouvait s’agir que « d’une solution à long terme plutôt que d’une capacité à court terme, ce dont l’Ukraine a le plus besoin actuellement ».