Guerre en Ukraine : Kiev redoute une lourde offensive russe pour le premier anniversaire du conflit
Conflit « Il faut que nous aussi nous soyons prêts au plus vite, et c’est pour ça que nous avons besoin d’armes, pour contenir l’ennemi », a insisté le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov
Jeudi à l’aube, les sauveteurs ukrainiens s’activaient pour tenter de retrouver des survivants dans les décombres d’un immeuble d’habitation de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, détruit par une frappe russe qui a fait au moins deux morts. Au même moment, de nombreux observateurs, dont le ministre ukrainien de la Défense, estiment que Moscou prépare une nouvelle offensive majeure aux alentours du 24 février.
« Il faut que nous aussi nous soyons prêts au plus vite, et c’est pour ça que nous avons besoin d’armes, pour contenir l’ennemi », a insisté le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, invité mercredi soir sur BFMTV. « Nous ne sous-estimons pas notre ennemi. Nous voyons qu’il se prépare très sérieusement à l’offensive », a poursuivi Oleksiï Reznikov. « Nous pensons qu’étant donné qu’ils vivent dans la symbolique, ils vont essayer de tenter quelque chose aux alentours du 24 février », a poursuivi le ministre. Selon lui, « ils peuvent tenter une offensive à deux axes », dans le Dombass et le sud.
Kiev réclame plus d’armes
Après une série de revers humiliants à l’automne, contre une seule forte position prise à Soledar, la Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes. Associée au groupe paramilitaire Wagner, l’armée russe a aussi intensifié les combats, notamment pour prendre Bakhmout, ville de l’Est qu’elle pilonne depuis l’été. Plus au sud, la Russie a aussi entrepris une lourde offensive sur Vougledar.
Face à cette menace, l’Ukraine est engagée dans une course contre la montre pour obtenir des armements plus puissants. Elle veut en particulier des missiles de haute précision d’une portée de plus de 100 kilomètres pour détruire les lignes d’approvisionnement russes afin de surmonter son déficit en nombre d’hommes et en armement.
Jusqu’ici, les Occidentaux ont refusé de livrer ces systèmes et des avions de combat, de crainte d’une escalade avec la Russie. La semaine passée, après de longues tergiversations, Européens et Américains ont donné leur feu vert à des livraisons de chars lourds modernes, même si leur nombre reste encore en deçà de ce que réclame l’Ukraine.