Guerre en Ukraine : Kiev s’attaque à son « ennemi intérieur », Moscou hausse le ton sur les dons d’armes
Récap' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l'avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce mercredi, l'Ukraine s'en prend à son « ennemi intérieur », la corruption. Kiev a lancé une vague de perquisitions visant administrations, fonctionnaires et personnalités.
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
En pleine guerre avec la Russie, Kiev se tourne vers son « ennemi intérieur », la corruption. L’Ukraine a lancé mercredi une vague de perquisitions visant administrations, fonctionnaires et personnalités, les autorités assurant faire de la lutte contre la corruption une priorité dans le contexte de l’effort de guerre et de l’aide occidentale. Le patron du Service de sécurité ukrainien (SBU), Vassyl Maliouk, a indiqué mener sur ordre du président Volodymyr Zelensky une campagne pour « porter un coup à l’ennemi intérieur ». « Ce n’est que la première étape », a-t-il affirmé, « et on ne va s’arrêter là », a-t-il insisté, jurant de « mettre les menottes » à ceux qui ont « l’audace de faire du mal à l’Ukraine ».
Les autorités ukrainiennes ont dit avoir perquisitionné le domicile du milliardaire Igor Kolomoïski, l’ex-ministre de l’Intérieur Arsen Avakov et le fisc ukrainien, tandis que la direction des Douanes a été limogée. De hauts responsables du ministère de la Défense ont également reçu la visite d’enquêteurs. Ces descentes interviennent une semaine après le limogeage d’une série de hauts responsables dans la foulée d’une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l’armée, premier scandale d’ampleur depuis l’invasion russe il y a près d’un an.
La phrase du jour
Le président français est-il vraiment certain que des livraisons d’armes lourdes, d’avions au régime de Kiev ne mèneront pas à une escalade de la situation ? (…) Je n’arrive pas à croire qu’il s’agit là de la logique d’un adulte. »
Tels sont les mots de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, qui a étrillé Emmanuel Macron ce mercredi. Le chef d’Etat avait souligné que chaque décision de livraisons d’armements devait répondre à des « critères », notamment que cela ne « soit pas escalatoire » et « pas de nature à toucher le sol russe ». Maria Zakharova a estimé que ses propos étaient « absurdes ».
Le chiffre du jour
7.000. C’est le nombre de civils qui ont été tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022, selon un décompte effectué par le Bureau des droits humains de l’ONU. Parmi ces victimes, le Haut-Commissariat a compté 429 enfants. On trouve aussi dans ce rapport le nombre de blessés : 10.947, dont 547 enfants.
La tendance du jour
L’Ukraine dit avoir besoin de missiles de haute précision de plus de 100 kilomètres de portée pour détruire les lignes d’approvisionnement et les dépôts de munitions russes. Le président américain Joe Biden a indiqué, mardi, qu’il allait discuter avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de ses besoins en armes.
Mais ce mercredi, le Kremlin s’est agacé de cette annonce. Moscou a estimé que la livraison potentielle de missiles de plus longue portée ne changerait « pas le cours des événements » et assuré que la Russie poursuivrait son offensive coûte que coûte.
Les approvisionnements en missile d’une portée de 150 km mèneraient « vers un attisement des tensions, vers une hausse du niveau d’escalade. Nous le voyons, cela impliquerait pour nous des efforts supplémentaires, mais ça ne changera pas le cours des évènements, l’opération militaire spéciale continuera », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.