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Guerre en Ukraine : Varsovie accuse Poutine de « construire de nouveaux camps » de concentration
conflit Retrouvez toutes les informations sur le conflit du vendredi 27 janvier 2023
L’ESSENTIEL
- L’Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d’ampleur, qui ont fait au moins onze morts et onze blessés et provoqué des pannes de courant. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l’Ukraine et « 47 ont été détruits, dont vingt » aux abords de Kiev. L’Ukraine a aussi dit avoir abattu dans la nuit 24 drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne.
- Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev. Volodymyr Zelensky, selon lequel il s’agit d’une « étape importante pour la victoire finale », a remercié ses alliés. Mais il a relevé que « la clef » du succès était désormais « la vitesse et le volume » des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés. Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de chasse et des missiles de longue portée, autant d’armes que les Occidentaux refusent jusqu’ici de fournir.
- Pour l’heure dans l’Est, « les combats s’intensifient », a souligné mercredi soir la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar. Les forces russes y sont « en supériorité numérique », a-t-elle dit, citant la zone de Bakhmout, dont les troupes de Moscou tentent de s’emparer depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk. Selon l’Institute for the Study of War, la Russie semble multiplier les offensives sur la ligne de front pour « disperser » les forces ukrainiennes afin de « créer les conditions d’une opération offensive décisive ».
A VOIR
A LIRE
Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi qu’il continuerait à « parler à la Russie », malgré les critiques que cela suscite, mais a aussi appelé la Chine à se prononcer contre la « guerre impérialiste » en Ukraine.
« Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale (…) quelles que soient les amitiés, les alliances que l’on peut nourrir », a-t-il dit lors d’une réception à l’Elysée à l’occasion du Nouvel An du calendrier lunaire. « D’aucuns en d’autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie », a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d’Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022.
« Mais qui pourrait défendre la possibilité d’un ordre international libre et stable si nous fermions les yeux devant une guerre impérialiste ? », a-t-il lancé dans une allusion notamment à la Chine. « Nous sommes tous responsables de cet ordre et nous devons le faire respecter en étant clairs simplement sur nos principes », a poursuivi Emmanuel Macron, devant un parterre de personnalités économiques, artistiques et universitaires liées à l’Asie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi l'"hypocrisie » du Comité international olympique (COI) et invité son chef, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, l’un des points les plus chauds de la guerre avec la Russie.
« J’invite M. Bach à Bakhmout pour qu’il voie de ses propres yeux que la neutralité n’existe pas », a lancé le président ukrainien dans son adresse quotidienne en promettant d’oeuvrer pour « nettoyer de l’hypocrisie la direction des structures olympiques internationales ».
Le fonds de 100 milliards d’euros destiné à moderniser l’armée allemande, annoncé par Olaf Scholz après l’invasion russe de l’Ukraine, « ne suffira pas », prévient vendredi le nouveau ministre de la Défense, Boris Pistorius. « Les 100 milliards ne suffiront pas », estime le nouveau ministre, nommé le 17 janvier, dans le quotidien Süddeutsche Zeitung.
Il s’agit pourtant de l’annonce-phare du chancelier allemand le 27 février 2022, trois jours après l’attaque russe, dans un discours devant le Bundestag actant un « changement d’époque » en Europe. Mais « avec chaque nouveau système, nous avons également de nouveaux coûts d’entretien. Avec chaque nouveau dispositif, il y a de nouveaux frais plus élevés », explique le ministre social-démocrate.
Ce petit village de l’oblast de Kharkiv vit sans eau, sans gaz et sans électricité.
Moscou a demandé vendredi à l’ambassadeur letton de quitter la Russie « dans les deux semaines », quatre jours après que Riga a ordonné à son homologue russe en poste en Lettonie de quitter le pays, sur fond d’extrêmes tensions diplomatiques liées à l’Ukraine.
« L’ambassadeur de Lettonie, [Maris] Riekstins, a reçu l’ordre de quitter la Fédération de Russie dans les deux semaines », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, déplorant « la totale russophobie » de Riga à qui « incombe l’entière responsabilité de la situation actuelle ».
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a fustigé vendredi les propos « consternants » du président russe Vladimir Poutine contre « les néonazis en Ukraine », à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’Holocauste.
« Je voudrais (…) dire notre attachement à ce que nous n’oublions jamais. Pour qu’en n’oubliant pas, ceci ne puisse pas recommencer », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Bucarest en évoquant la commémoration de ces « événements tragiques ».
« Mais je voudrais dire aussi, ayant lu quelques déclarations en provenance de Moscou, combien elles sont consternantes, choquantes. C’est une provocation indigne un jour comme aujourd’hui », a souligné la ministre. Elle réagissait à un communiqué publié plus tôt par le Kremlin.
Le Premier ministre polonais a accusé vendredi le président russe Vladimir Poutine de « construire de nouveaux camps à l’est », à l’occasion du 78e anniversaire de la libération par l’Armée Rouge du camp de la mort nazi d’Auschwitz-Birkenau, date à laquelle est honorée la mémoire des victimes de l’Holocauste.
« Le jour de la libération du camp hitlérien allemand de la mort Auschwitz-Birkenau, souvenons-nous que Poutine est en train de construire de nouveaux camps à l’est », a écrit Mateusz Morawiecki sur son site Facebook, appelant à soutenir l’Ukraine pour que l’Histoire « ne fasse pas une boucle ».
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé vendredi à Pretoria son irritation à propos des relations étroites entre l’Afrique du Sud et la Russie, en pleine guerre menée par Moscou en Ukraine. Principale puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et a annoncé qu’elle accueillerait du 17 au 27 février des exercices maritimes conjoints avec la Russie et la Chine.
Ces exercices ne sont « pas la meilleure chose », a déclaré Josep Borrell, en visite à Pretoria pour des entretiens avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor. Tous les pays peuvent conduire leur propre politique étrangère, a-t-il ajouté, comprenant « le désir » de certains pays « d’épargner la Russie pour une raison ou pour une autre ». « Mais… La coïncidence entre le début de la guerre [le 24 février 2022] et ces exercices militaires n’est pas pour nous la meilleure chose », a souligné le diplomate européen, lors d’un point de presse aux côtés de Naledi Pandor.
Le « partenariat stratégique » avec Pretoria « suit une trajectoire positive malgré certaines choses irritantes », a-t-il aussi souligné. Les autorités sud-africaines ont jusqu’à présent refusé de prendre parti sur l’invasion russe de l’Ukraine.
Sur le Tricastin, le plus grand complexe nucléaire d’Europe, le français Orano se prépare à augmenter ses capacités de production d’uranium enrichi, composant stratégique pour alimenter des réacteurs du monde entier : depuis la guerre en Ukraine, l’uranium russe a moins la cote.
Dans la Drôme, aux portes de la Provence, ce complexe industrialo-nucléaire de 6,5 km2 aux allures de Fort Knox abrite un « secret bien gardé » : la production de l’uranium enrichi, ou l’ultime étape avant la fabrication du combustible nucléaire qui sera chargé dans les réacteurs pour générer de l’électricité. Avec 12 % de parts de marché mondial de l’enrichissement et 60 clients dans le monde, dont l’énergéticien français EDF et la Corée du Sud, Orano (ex-Areva) est déjà un important acteur du marché. Mais la guerre en Ukraine a aiguisé de nouveaux appétits.
Dans la foulée de l’invasion russe, Orano a relancé un projet d’agrandissement de son usine d’enrichissement inaugurée en 2010, pour un investissement estimé entre 1,3 et 1,7 milliard d’euros. Comme pour tout projet à enjeu environnemental, le public est appelé à débattre de cette possible extension sous l’égide de la Commission nationale du débat public, du 1er février au 9 avril.
Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne, chargée du respect des valeurs de l'Union européenne et de la transparence a appelé à un « Radio Free Russia ». L'objectif serait d'aider les médias russes indépendants à diffuser du contenu dans leur pays d'origine et à échapper à la lourde censure qui sévit en Russie.
Novak Djokovic a déclaré vendredi soir avoir regretté l’absence de son père dans son box lors de sa demi-finale victorieuse à l’Open d’Australie et a dit « espérer » qu’il serait présent pour la finale dimanche. « Ce n’était pas agréable de ne pas l’avoir dans le box durant la demi-finale. J’espère qu’il sera là pour la finale », a déclaré le joueur serbe.
Son père Srdjan avait décidé en milieu d’après-midi de ne pas assister au match pour ne pas « causer de perturbations », l’ambassadeur d’Ukraine ayant réclamé l’annulation de son accréditation pour avoir été pris en photos avec des supporters prorusses présents à Melbourne. « Mais tout est parti d’une mauvaise traduction dans certains médias de ses paroles », a estimé le joueur de tennis en assurant qu’il n’y « avait aucune intention de soutenir quelque guerre que ce soit ».
Le gouvernement belge a annoncé vendredi l’octroi à l’Ukraine de nouveaux financements pour l’aide civile et la fourniture de missiles, de mitrailleuses, de munitions et de véhicules blindés.
« Il s’agit notamment de missiles antiaériens, de missiles antichars, de mitrailleuses, de grenades et de nombreux autres équipements militaires qui permettent à l’Ukraine de continuer à se défendre contre l’invasion » russe, a détaillé la ministre de la Défense Ludivine Dedonder lors d’une conférence de presse.
En revanche la Belgique n’est pas en mesure de fournir des chars, comme le réclamait le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le nouvel effort de la Défense a été évalué à 93,8 millions d’euros, portant le total de l’aide belge à près de 228 millions depuis le début de la guerre en février 2022.
L’auteur présumé de la salve de lettres piégées envoyées fin 2022 en Espagne, notamment à l’ambassade d’Ukraine et au Premier ministre, a été placé vendredi en détention provisoire, la justice mettant en avant un risque de « fuite en territoire russe ».
Le placement en détention de cet homme de 74 ans, arrêté mercredi à son domicile de Miranda de Ebro (nord de l’Espagne), a été décidé notamment en raison d’un « risque de fuite », a expliqué le magistrat en charge de l’affaire au sein du tribunal de l’Audience nationale, instance chargée des dossiers de terrorisme.
« L’importance de ses actions violentes comme moyen de propagande de l’occupation russe en Ukraine pourrait faciliter sa fuite en territoire russe, avec l’aide de citoyens de ce pays », souligne-t-il dans un document judiciaire transmis à la presse.
Les actes attribués à cet homme, accusé de « terrorisme » et risquant jusqu’à vingt ans de prison, montrent que sa volonté était de « nuire gravement à la paix publique » et de contraindre les autorités espagnoles « à cesser » leur « soutien manifesté en faveur de l’Ukraine face à l’agression russe », dit encore le juge.
La Belgique va débloquer un paquet d’aide militaire de 92 millions d’euros pour l’Ukraine qui comprendra notamment des armes légères et antichars ainsi que des véhicules.
« Comment expliquer au ministère russes des Affaires étrangères que la Russie est l'initatrice incontestée de la guerre (...) et que le but de la guerre contre l'Ukraine est le meurtre en masse des Ukrainiens », a tweeté Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Pour lui, l'Otan ne cherche aucunement à « étendre le conflit » en assistant Kiev.
Le voisin de l’Ukraine a annoncé l’envoi, en plus de 14 chars Leopard 2, d’une soixantaine de chars supplémentaires, de fabrication soviétique.
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki a indiqué que depuis le début de la guerre, la Pologne « a déjà livré 250 chars (…) et même plus que ça » à l’Ukraine.
L'Ukraine a indiqué cette semaine que l'armée russe, en supériorité numérique, avaient intensifié ses assauts dans l'Est notamment sur Vougledar et Bakhmout, cette dernière étant la cible des Russes depuis des mois en dépit de lourdes pertes.
Les forces russes et les troupes du groupe paramilitaire Wagner ont récemment pris Soledar, ville au nord de Bakhmout, un premier succès depuis de longs mois et une série d'humiliants revers pour le Kremlin. La Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes et de repris de justice pour tenter de percer les lignes ukrainiennes et de conquérir le reste du Donbass ukrainien.
A noter que l'Ukraine et la Russie préparent, selon les observateurs, des offensives à la fin de l'hiver ou au printemps pour tenter de remporter des victoires qu'ils espèrent décisives pour l'issue de la guerre.
Le porte-parole de l’armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a confirmé « des combats féroces », mais assure que les Russes ont été repoussés. « L’ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n’y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l’Ukraine », a-t-il dit à la télévision. « L’ennemi exagère, et c’est un euphémisme, sa réussite », a-t-il ajouté : « face à ses pertes, l’ennemi recule ».
Une bataille « féroce » est en cours pour Vougledar, ville de l’est de l’Ukraine, que les forces russes tentent de conquérir, ont indiqué vendredi les deux camps. Le chef de l’occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, a affirmé dans la nuit « attendre des bonnes nouvelles » de Vougledar, ville minière qui comptait 15.000 d’habitants avant l’invasion russe.
« L’encerclement et la libération à venir de la ville va résoudre certaines choses », a-t-il dit à l’agence Ria Novosti, soulignant qu’une victoire permettrait de « changer le rapport de force sur le front » en ouvrant la voie à une offensive vers les villes de Pokrovsk et Kourakhové, situées plus au nord. Un de ses conseillers, Ian Gagine, a indiqué vendredi à l’agence Tass que « des combats sérieux, brutaux » étaient en cours et que les forces russes se sont « implantées dans le sud-est et l’est de la ville ».
Iounarmia, « l’Armée des jeunes », est un groupe militariste lancé en 2016 à l’initiative du ministre de la Défense Sergueï Choïgou. L’offensive lancée par Moscou en Ukraine et ses retombées ont contribué à l’engagement des jeunes dans Iounarmia, aujourd’hui sanctionnée par l’UE en raison de son soutien à l’assaut russe contre son voisin.
Ce vendredi, des dizaines d’adolescents russes ont prêté serment pour rejoindre le mouvement patriotique. A quelques jours des célébrations qui marqueront le 2 février les 80 ans de la victoire soviétique, des adolescents et adolescentes, vêtus de pantalons beiges et de bérets rouges, se sont tenus en rang dans l’emblématique salle triomphale du musée de la bataille de Stalingrad, décorée de marbre blanc et d’emblèmes à la gloire de l’Armée rouge.
Le patriotisme et la glorification du passé ont toujours fait partie de l’éducation en Russie, mais ces dernières années, sous l’impulsion de Vladimir Poutine, ces éléments ont pris une place prépondérante dans le discours public, à l’école, dans les esprits et les organisations de jeunesse.
Et plus encore depuis un an, lorsque le président russe a lancé son offensive contre l’Ukraine, martelant que les Russes font face, comme leurs grands-parents, à des nazis déterminés à détruire la Russie. Selon le site Internet de l’Armée des jeunes, plus de 1,2 million de personnes ont rejoint ses rangs depuis le lancement en 2016 de ce mouvement qui accueille les mineurs de huit à 18 ans.
Pour rappel, la Cour pénale internationale (CPI) n’est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine, et non pour les « crimes d’agression » [imputable aux plus hauts dirigeants politiques et militaires d’un pays] de la Russie, car Moscou et Kiev ne sont pas signataires du traité de Rome instituant cette juridiction.
Fin novembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé de travailler à la création d’un tribunal spécial « soutenu par les Nations unies » pour juger ces crimes d’agression, comme le réclame Kiev. La Commission a soumis deux options : un tribunal international spécial, basé sur un traité multilatéral, ou une juridiction hybride, relevant du droit ukrainien mais comportant des juges internationaux. Cette dernière solution est privilégiée par Berlin mais plusieurs autres pays de l’UE y sont opposés, estimant qu’un tribunal de droit ukrainien ne permettrait pas de juger le président russe Vladimir Poutine et son entourage le plus proche.
Un parquet international chargé de rassembler des preuves du crime d’agression commis par la Russie en Ukraine peut être établi « rapidement », dans une « première étape » avant la mise en place d’un tribunal spécial, a estimé vendredi le commissaire européen à la Justice Didier Reynders. Ce « centre international de coordination pour la poursuite du crime d’agression » serait installé à La Haye au siège d’Eurojust, l’agence de l’UE pour la coopération judiciaire en matière pénale, selon la Commission.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné vendredi, à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’Holocauste, que « l’indifférence et la haine » continuaient de tuer, en faisant allusion à l’offensive militaire de la Russie.
« Aujourd’hui, comme à chaque fois, l’Ukraine honore la mémoire des millions de victimes de l’Holocauste. Nous savons, qu’ensemble, l’indifférence et la haine tuent », a déclaré dans une vidéos sur les réseaux sociaux Zelensky, lui-même juif.
Vladimir Poutine a accusé vendredi « les néonazis en Ukraine » de commettre des crimes contre les civils, à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’Holocauste, une rhétorique que le président russe utilise régulièrement pour justifier son offensive militaire. « Oublier les leçons de l’Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique (et) les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine », a dénoncé Poutine dans un communiqué. « C’est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement » en Ukraine, a-t-il ajouté.
« Nous savons et nous nous souvenons que l’indifférence tue tout comme la haine. C’est pourquoi il est si important que tous ceux qui apprécient la vie fassent preuve de détermination », a déclaré le président ukrainien.
« Actuellement, dix régions d’Ukraine utilisent déjà des coupures de courant d’urgence en raison d’une pénurie d’électricité sur le réseau après le bombardement russe d’hier, et la restauration des installations endommagées est en cours », d’après la chaîne de télévision publique ukrainienne Suspilne.
A Moscou, boulevard de l’Ukraine, devant le monument dédié à la poétesse ukrainienne Lessia Oukraïnka, des Russes opposés à la guerre en Ukraine déposent des fleurs, des peluches ou encore des bougies. Une forme de contestation discrète, circonscrite à un minuscule morceau de trottoir, racontent nos confrères du Monde.
Dans la nuit, les troupes russes ont à nouveau bombardé le district de Nikopol de l'Oblast de Dnipropetrovsk. Une douzaine de maisons, des lignes électriques, un magasin, une boulangerie ont été endommagés.
Parmi eux, 60 PT-91 modernisés et 14 Leopard 2. « Si nous ne voulons pas que l’Ukraine perde, nous devons être très ouverts et persistants dans notre soutien », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, cité par les médias ukrainiens.
Le Canada va livrer quatre chars Leopard 2 à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, a annoncé jeudi la ministre de la Défense, au lendemain d'une annonce similaire par plusieurs pays occidentaux après des semaines de tergiversations.
L'occasion de faire le point sur qui envoie quoi à Kiev :
Olena Morozova a résisté pendant des mois aux bombardements sur Bakhmout, au cœur de ce qui est devenu la bataille la plus terrible de la guerre en Ukraine, mais jeudi elle en a eu assez.
« Quand je sortais dans la cour, les balles sifflaient au-dessus de ma tête. Mes mains tremblaient. Je ne le supportais plus », a-t-elle dit à l’AFP, ses affaires près d’elle, en attendant d’être évacuée dans un centre d’aide humanitaire.
Son fils a prié sa mère, âgée de 69 ans, de quitter une bonne fois la ville assiégée, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était : quelques milliers de personnes - contre 70.000 avant la guerre - trouvant refuge dans les sous-sols et dépendant de l’aide humanitaire pour survivre à l’enfer.
Les combats ont été acharnés, surtout sur la rive est de la rivière Bakmoutka, qui coupe la ville en deux. Mais au cours des derniers jours, la Russie a gagné du terrain, occupant la ville voisine de Soledar.
« Au cours des six derniers jours, les commentateurs russes en ligne ont affirmé que les forces russes avaient réalisé des avancées significatives, perçant les défenses ukrainiennes dans deux zones : dans l’Oblast de Zaporojie, près d’Orikiv, et à 100 km à l’est, dans l’Oblast de Donetsk, près de Vuhledar », écrit le ministère britannique de la Défense dans son dernier point quotidien.
« Il est très peu probable que la Russie ait réellement réalisé des avancées substantielles. Il est tout à fait possible que les sources militaires russes diffusent délibérément des informations erronées dans le but de faire croire que l’opération russe maintient son élan », poursuit-il.
Avec la poussée des forces russes dans l’Est de l’Ukraine, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés a averti jeudi que les Européens devaient se préparer à une probable nouvelle vague de déplacés fuyant les combats.
« Toute exacerbation de la guerre risque de provoquer de nouveaux déplacements, d’une manière ou d’une autre, et nous devons nous y préparer », a indiqué Filippo Grandi lors d’un entretien avec l’AFP à Kiev. « Comme nous l’avons vu partout, à Marioupol, à Kherson, chaque fois que les combats s’intensifient, les gens vont naturellement essayer de se mettre à l’abri », poursuit-il, en référence à deux grandes batailles de l’invasion russe de l’Ukraine, lancée en février 2022.
« Nous disons au gouvernement ukrainien, mais aussi aux gouvernements des pays voisins, d’être prêts, de se préparer à toute éventualité », ajoute-t-il.
L’ONG Memorial qu’elle a co-fondée a été dissoute, nombre de ses collègues ont fui la Russie par crainte d’être arrêtés, et le spectre de la répression plane autour d’elle. A 80 ans, Svetlana Gannouchkina a pourtant décidé de rester à Moscou.
« Si ce que je peux faire ici, c’est aider les gens, y compris ceux venant d’Ukraine, être du côté du bien (…), alors je le fais. Et c’est ce qui me permet de vivre », raconte auprès de l’AFP Svetlana Gannouchkina depuis la banlieue de la capitale américaine Washington, où elle rend visite à de la famille.
Srdjan Djokovic, au centre d’une polémique à l’Open d’Australie avec des supporters pro-russes, a annoncé vendredi qu’il renonçait à assister à la demi-finale de son fils Novak pour ne pas attiser les tensions.
L’ambassadeur ukrainien en Australie Vasyl Myroshnychenko a appelé Novak Djokovic, qui se préparait à affronter vendredi l’Américain Tommy Paul en demi-finale du tournoi, à s’excuser personnellement et à clarifier sa position sur l’invasion russe de l’Ukraine.
Jeudi, une vidéo publiée sur un compte YouTube australien pro-russe avait montré Srdjan Djokovic posant à l’extérieur du stade en compagnie d’un homme tenant un drapeau russe avec le visage du président Vladimir Poutine.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Le milieu de semaine a été marqué par la fin des tergiversations de l’Allemagne et des Etats-Unis qui ont annoncé la livraison de blindés lourds à Kiev. Mais aussi par une nouvelle slave de frappes russes sur l’Ukraine qui a fait onze morts.