Guerre en Ukraine : Le CIO veut réintégrer les athlètes russes, Kiev menace de boycotter les JO
CONFLIT Retrouvez toutes les informations sur le conflit du jeudi 26 janvier 2023
L’ESSENTIEL
- Les Etats-Unis et l’Allemagne ont annoncé mercredi la livraison de chars lourds à l’Ukraine, traduisant un soutien occidental encore accru à Kiev.
- Tout en saluant cette décision des Occidentaux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis la barre encore plus haut en leur réclamant des missiles de longue portée et des avions de combat. Un responsable européen, qui n’a voulu être identifié ni par son nom ni par son pays d’origine, a affirmé que son gouvernement cherchait à envoyer à l’Ukraine des bombes à sous-munitions.
- L’armée ukrainienne a finalement admis avoir cédé Soledar, une cité voisine de Bakhmout, deux semaines après l’annonce de sa prise par Moscou.
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Les surfaces semées ont diminué et la récolte de céréales et d’oléagineux en Ukraine devrait encore baisser en 2023, pour atteindre « 53 millions de tonnes », contre 65 millions en 2022, selon les estimations de l’Association céréalière ukrainienne. « Nous sommes en guerre. Nous continuons à produire des céréales mais les récoltes vont baisser. Pour les agriculteurs, ce n’est plus rentable de produire des céréales », a déclaré jeudi Nikolay Gorbachov, président de l’Ukrainian Grain association (UGA) lors d’une conférence sur les céréales organisée par Argus Media à Paris.
Il a souligné que les agriculteurs ukrainiens ne retiraient en bout de chaîne que 80 dollars par tonne de maïs, alors que le grain jaune s’échange autour de 300 dollars sur les marchés, essentiellement du fait de la hausse considérable du coût du transport. Après les 106 millions de tonnes récoltées en 2021, un record historique, et une récolte estimée à environ 65 millions de tonnes pour 2022, il évalue à « 53 millions de tonnes » la production en 2023.
L’Ouzbékistan, pays d’Asie centrale riche en ressources naturelles mais confronté à une grave crise énergétique, prévoit pour la première fois d’importer du gaz en provenance de Russie via un accord avec Gazprom, a-t-on appris jeudi. « Nous prévoyons de débuter les livraisons de gaz de Russie vers l’Ouzbékistan à partir du 1er mars » prochain, indique un porte-parole du ministère de l’Energie. La compagnie gazière ouzbèke Ouztransgaz a de son côté affirmé que « l’Ouzbékistan n’avait jamais importé du gaz de Russie » et qu’il s’agissait d’une « première ».
Les deux parties n’ont toutefois pas communiqué publiquement le volume de gaz qui sera livré ni le montant de la transaction. Ces déclarations interviennent au lendemain de la signature d’une feuille de route entre le géant russe Gazprom et l’Ouzbékistan portant sur « des mesures techniques nécessaires au transit du gaz via le gazoduc "Asie centrale-Centre" qui traverse le Kazakhstan et l’Ouzbékistan ».
Plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et le Danemark, se sont opposés jeudi à l’initiative du Comité international olympique (CIO) pour trouver un « chemin » afin de permettre aux athlètes russes de participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024, en dépit de l’invasion de l’Ukraine. Ignorant les appels de Kiev pour interdire aux athlètes russes et biélorusses de participer aux prochains Jeux, le CIO avait indiqué mercredi que les moyens de les y autoriser devaient être « davantage explorés ».
Pour l'armée ukrainienne, peu importe la couleur du pelage.
Le Conseil de l’Europe a exigé aujourd’hui à l’unanimité la création d’un tribunal international spécial afin de poursuivre les dirigeants russes, mais aussi biélorusses, désignés comme responsables de la guerre en Ukraine. Par 100 voix pour et une abstention, les représentants des 46 Etats membres ont adopté une résolution visant, sans les désigner nommément, les dirigeants civils et militaires qui ont « planifié, préparé, lancé ou exécuté » l’agression contre l’Ukraine.
« Sans leur décision de livrer cette guerre d’agression contre l’Ukraine, les exactions, les destructions, les morts et les dégâts qui en découlent ne se seraient pas produits », a estimé l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) réunie à Strasbourg.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé en fin d’après-midi en Erythrée pour une visite surprise d’une journée, a annoncé le gouvernement de ce pays de la Corne de l’Afrique parmi les plus fermés et autoritaires au monde. Sergueï Lavrov devait notamment rencontrer le président Issaias Afeworki et discuter du « renforcement des relations bilatérales ainsi que des développements régionaux intéressant les deux pays », a indiqué le ministère de l’Information dans un communiqué.
Cette visite ne figurait pas sur l’agenda de la tournée africaine du chef de la diplomatie russe, sa deuxième en six mois sur le continent, qui l’a vu auparavant se rendre en Afrique du Sud, en Eswatini et en Angola. Dirigé d’une main de fer par Issaias Afeworki depuis son indépendance de l’Ethiopie en 1993, l’Erythrée est l’un des cinq pays à avoir voté en mars 2022 contre la résolution de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine, avec la Russie, la Biélorussie, la Syrie et la Corée du Nord.
La justice russe a déclaré jeudi « indésirable » le média indépendant Meduza en Russie, entrouvrant la voie à des poursuites pénales contre ses journalistes, un nouvel épisode de la répression qui vise la société civile dans le pays. Meduza.io, journal en ligne en langue russe basé en Lettonie pour échapper à la censure, a été lancé en mars 2014. Depuis près d’un an, il consacre la plus grande partie de ses articles à l’opération militaire russe en Ukraine et à la répression accrue envers la société civile russe.
La Parquet a expliqué jeudi dans un communiqué avoir « établi que son activité représente une menace pour les fondements de l’ordre constitutionnel et de la sécurité de la Russie ». En avril 2021, le ministère russe de la Justice avait déjà classé Meduza « agent de l’étranger », un sigle infamant qui complique son travail. La décision annoncée jeudi interdit, elle, de facto l’existence du média en Russie.
L’Ukraine a menacé jeudi de boycotter les Jeux olympiques prévus en 2024 à Paris si les athlètes russes et biélorusses y étaient conviés, face à l’invasion du pays par Moscou lancée en février 2022. Cette éventualité a été évoquée jeudi par la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a dit souhaiter une participation des sportifs russes sous une bannière neutre.
Le Canada va livrer quatre chars Leopard 2 à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, a annoncé jeudi la ministre de la Défense, au lendemain d'une annonce similaire par plusieurs pays occidentaux après des semaines de tergiversations.
« Ces quatre chars sont prêts au combat et seront déployés dans les semaines à venir », a déclaré Anita Anand lors d'une conférence de presse précisant que le nombre de chars livrés pourrait « augmenter » à l'avenir.
« Il faut y aller », a exhorté la maire PS de Lille. « Il ne faut pas hésiter à donner des armes offensives à l’Ukraine, quand on voit les crimes de guerre multiples de la Russie », poursuit l’ancienne ministre. Notre journaliste Gilles Durand a résumé la position de l’édile dans un article, à lire ci-dessous :
En visite à Odessa jeudi, reçue par son homologue Dmytro Kouleba, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a réaffirmé que l’aide de la France « se poursuivra dans tous les domaines et aussi longtemps qu’il le faudra ».
Au moins 11 personnes ont été tuées et 11 autres blessées jeudi dans les nouvelles frappes russes d’ampleur en Ukraine ayant visé notamment des installations énergétiques, ont annoncé les services de secours ukrainiens.
« Onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées », a déclaré à la télévision ukrainienne le porte-parole des secours, Oleksandre Khorounejy. Il a précisé que 11 régions avaient été touchées au total.
La diplomatie russe a accusé jeudi l’UE de nourrir « la confrontation géopolitique » en envoyant une mission civile devant surveiller la frontière instable entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, zone que la Russie voit comme son pré carré.
Estimant que l’UE était devenue un « suppôt des Etats-Unis et de l’Otan et mène une politique de la confrontation dans l’espace » post-soviétique, le ministère russe des Affaires étrangères a jugé qu’une mission européenne en Arménie allait « introduire la confrontation géopolitique dans la région et y exacerber les contradictions existantes ».
En quête de soutiens, Sergueï Lavrov est en ce moment en Angola, troisième pays d’une tournée africaine sur laquelle Berlin a voulu plaisanter. « Le ministre russe des Affaires étrangères #Lavrov est en Afrique, non pas pour voir (des léopards) mais pour affirmer sans ambages que les partenaires de l'#Ukraine "veulent détruire tout ce qui est russe" », a ainsi tweeté le ministère allemand des Affaires étrangères, en allusion au choix de Berlin de livrer à Kiev 14 chars Leopard 2.
Une référence que le continent africain a moyennement goûtée. Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine, a réagi en demandant sur Twitter si la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock était également « venue voir des animaux » lors de sa visite en janvier au siège de l’UA en Ethiopie. « Ou bien le continent africain, ses habitants et sa faune ne sont-ils qu’une blague pour vous ? », a-t-elle ajouté. « Utiliser des stéréotypes horribles sur l’Afrique », assimilée à un vaste territoire d’animaux sauvages dans la brousse, « pour une pique politique à un adversaire dans une guerre européenne ne vous fera pas gagner d’amis africains », a estimé Zainab Usman.
Confus, le ministère allemand s’est excusé.
Ni la France, ni aucun de ses partenaires, ne sont en guerre contre la Russie, a souligné jeudi le ministère français des Affaires étrangères, récusant les propos tenus par Moscou après la décision occidentale d’envoyer des chars lourds à Kiev. « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse. « La livraison d’équipements militaires dans le cadre de l’exercice de sa légitime défense (…) ne constitue pas une co-belligérance ».
« La Catherine que j'ai plaisir à voir à Odessa », lance le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, à l'occasion de la rencontre avec son homologue française. Une référence à peine voilée à la statue de Catherine II, tsarine russe qui avait ordonné la construction de la ville.
La défense antiaérienne a abattu 47 des 55 « missiles de croisière, dont 20 près de la capitale » tirés ce matin par la Russie sur l’Ukraine, a annoncé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaloujny. Trois de ces missiles russes n’ont par ailleurs pas atteint leurs objectifs, a-t-il ajouté, laissant entendre que cinq projectiles avaient bien touché leurs cibles.
Sur les 55 missiles « de haute précision », deux étaient de type KH-47 Kinjal et quatre étaient des KH-59 tirés respectivement à partir d’avions Mig-31 et Su-35, a de son côté expliqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram.
La défense antiaérienne a abattu 47 des 55 missiles tirés jeudi par la Russie sur l’Ukraine, a annoncé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaloujny.
La défense antiaérienne a « détruit 47 missiles de croisière dont 20 près de la capitale » Kiev, a-t-il dit sur Telegram. Au total, les Russes ont effectué 55 tirs de missiles depuis les airs et la mer, a ajouté Valery Zaloujny.
Plus de 65.000 exilés ukrainiens, hors mineurs, étaient recensés sur le sol français fin 2022, dont 75 % de femmes, selon des données provisoires publiées jeudi par le ministère de l’Intérieur. La majorité des arrivées en provenance d’Ukraine ont été recensées avant le début du conflit ou dans les premières semaines de l’invasion russe, avec 50.000 protections temporaires accordées jusqu’en avril.
La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna est présente en Ukraine jeudi, à Odessa. « Pour marquer le soutien de la France à la souveraineté de l'Ukraine, aujourd'hui comme hier », a tweeté la ministre.
L’Allemagne compte livrer les chars Leopard 2 promis à l’Ukraine « fin mars, début avril », a déclaré jeudi le ministre de la Défense Boris Pistorius.
« Il est prévu que nous ayons la compagnie fin mars début avril » en Ukraine, a déclaré le ministre lors d’une visite aux troupes de la Bundeswehr en Saxe-Anhalt (est). La formation de soldats ukrainiens au maniement de blindés légers Marders débutera « d’ici fin janvier » en Allemagne et la formation sur les Leopard suivra « un peu plus tard », a-t-il ajouté.
Des coupures d’électricité « d’urgence » ont été déclenchées jeudi matin à Kiev et dans trois régions sur fond d’attaques de missiles russes sur l’Ukraine, a annoncé la compagnie d’électricité privée DTEK.
« C’est une mesure de prévention qui permettra d’éviter des dommages importants aux infrastructures électriques si les missiles de l’ennemi atteignent leur but », a précisé le groupe sur Telegram. Outre la capitale, les coupures sont en vigueur dans sa région ainsi que celles d’Odessa et de Dnipro.
Deux sites énergétiques essentiels de la région d’Odessa (sud) ont été endommagés dans une nouvelle salve massive de missiles russes contre l’Ukraine jeudi matin, ont annoncé les autorités locales.
« Deux sites d’infrastructures énergétiques cruciaux de la région d’Odessa ont été endommagés », a déclaré le chef de l’administration militaire du district d’Odessa dans un communiqué. La frappe n’a pas fait de blessés, a-t-il précisé appelant les habitants de la ville à rester dans les abris.
Une explosion a retenti à Kiev jeudi matin au moment d’une attaque massive de missiles russes sur l’Ukraine pendant laquelle « plus de 15 » projectiles tirés sur la capitale ont été abattus, ont annoncé les autorités.
« Une explosion à Kiev ! Restez dans les abris », a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. De son côté, l’administration militaire de Kiev a fait état sur le même réseau social de « plus de 15 missiles de croisière » russes ayant visé cette ville, tout en ajoutant que la totalité d’entre eux avaient été abattus.
Une attaque de missiles était en cours jeudi matin contre l’Ukraine, visée par « plus de trente missiles russes », a indiqué le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne à la télévision.
« Six Tu-95 ont décollé de la région [russe] de Mourmansk et lancé des missiles. Nous attendons plus de 30 missiles » au total, a indiqué Iouri Ignat alors que des médias ont déjà rapporté des explosions dans plusieurs régions et des gouverneurs ont fait état du fonctionnement de la défense antiaérienne.
L’Ukraine a annoncé jeudi matin avoir abattu un ensemble de 24 drones kamikaze lancés par la Russie au cours de la nuit. « Selon les données préliminaires, l’ennemi a utilisé 24 drones Shahed » de fabrication iranienne, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram. « Tous les 24 ont été détruits » par les forces ukrainiennes, a-t-elle ajouté.
Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970 pour remplacer les chars américains M48 Patton puis le char Leopard 1, le Leopard 2 combine puissance de feu, mobilité et protection.
Ce char de combat d’une soixantaine de tonnes, dont environ 3.500 exemplaires sont sortis des chaînes de production, est doté d’un canon lisse de calibre 120 mm permettant de combattre l’ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1.500 chevaux, jusqu’à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km.
Il est en outre doté, selon le fabricant, d’une « protection passive intégrale » efficace contre les mines et lance-roquettes. Son équipage de quatre personnes bénéficie en outre d’outils technologiques permettant de localiser et cibler l’ennemi à longue distance.
L’Ukraine espère recevoir au plus tôt les chars lourds promis par l’Allemagne et les Etats-Unis, la rapidité de leur livraison étant cruciale face à l’offensive russe, selon Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la décision des Occidentaux et mis la barre encore plus haut en leur réclamant des missiles de longue portée et des avions de combat.
Dans l’immédiat, « la clé est maintenant la vitesse et le volume » des livraisons des chars, a-t-il souligné. La livraison de ces blindés est « une étape importante pour la victoire finale », s’est félicité Volodymyr Zelensky mercredi soir dans son allocution quotidienne. « Aujourd’hui, le monde libre est uni comme jamais auparavant avec un objectif commun : la libération de l’Ukraine », a-t-il insisté.
Les Britanniques se débattent depuis des mois avec une inflation jamais vue depuis des décennies. Soutenus d’abord par les factures d’énergie, les prix augmentent désormais dans tous les domaines, de la nourriture aux transports en passant par les loyers. La crise a mis encore plus sous pression les 2.500 banques alimentaires du pays, déjà bien connues des Britanniques les plus démunis, les poussant à proposer d’autres services comme des vêtements pour bébés et des aides pour demander des prestations sociales.
« Nous avons des mères suicidaires (…) des enfants qui ont à peine réussi à survivre la pandémie et qui se retrouvent pris dans cette terrible crise du coût de la vie », détaille Beautine Wester-Okiya, une infirmière qui gère depuis deux ans et demi une banque de dons pour « enfants et bébés » à Londres. « Des mères brisées, des foyers brisés, des familles brisées… Les mamans sont déprimées, les enfants pleurent tout le temps ». Créée pendant la pandémie de Covid-19, sa banque alimentaire aide autant des migrants arrivés par la Manche que des Ukrainiens à la rue. Mais aussi, de plus en plus, des Britanniques qui n’avaient jamais été autant dans le besoin.
Un pays européen a proposé d’envoyer des bombes à sous-munitions à l’Ukraine, assurant que ces armes controversées - dont l’usage par la Russie a été critiqué - pourraient être utiles sur le champ de bataille, a déclaré un responsable mercredi.
Ce responsable d’un pays européen, qui n’a voulu être identifié ni par son nom ni par sa nation d’origine, a affirmé que son gouvernement avait approuvé la livraison et cherchait à obtenir l’accord de l’Allemagne, impliqué dans la production des munitions. Berlin vient par ailleurs de donner son feu vert à l’envoi de chars à l’Ukraine, qui les réclamait avec insistance.
Les bombes à sous-munitions (BASM) sont composées d’un conteneur, tel un obus, regroupant des projectiles explosifs, de taille plus réduite, dites « sous-munitions ». Très imprécises, elles frappent une immense proportion de civils. Leur utilisation et leur transfert sont interdits par la convention d’Oslo de 2008, signée par une grande partie des pays occidentaux.
Un général à la retraite fait figure de favori du second tour de la présidentielle tchèque qui débute vendredi, face à un ancien Premier ministre milliardaire, à l’issue d’une campagne électorale où la guerre en Ukraine a pénétré au cœur du débat politique. Le riche entrepreneur et ancien chef du gouvernement Andrej Babis a cherché à séduire les électeurs inquiets des retombées de l’invasion russe en Ukraine, en laissant entendre que son adversaire - en tant que militaire - pourrait entraîner le pays dans cette guerre.
Le député populiste a aussi déclaré qu’il n’enverrait pas de troupes tchèques en aide à la Pologne ou aux pays baltes dans le cadre de la défense collective de l’Otan - des propos qui ont suscité des interrogations à l’étranger, et sur lesquelles il est aussitôt revenu. Selon les derniers sondages, Andrej Babis risque d’échouer face à Petr Pavel, l’ancien général de l’Otan qui a réussi à s’attirer le soutien des partisans de quelques autres contre-candidats du premier tour.
A deux mille kilomètres de Moscou, dans la capitale de la Serbie, l’influence du Kremlin sur les exilés russes opposés à l’invasion de l’Ukraine se fait douloureusement sentir.
Cela fait des mois que des dizaines de milliers de Russes se réfugient à Belgrade pour échapper à la guerre lancée en Ukraine par la Russie, où les sanctions économiques, les ordres de mobilisation et la répression ont bouleversé la vie des gens.
Mais dans le pays des Balkans, ceux qui essayent de protester le font à leurs risques et périls. Certains Russes qui critiquent ouvertement le conflit sont victimes de campagnes d’intimidation en ligne, de menaces, voire de violences physiques.
Le père du Serbe Novak Djokovic a été filmé en compagnie de supporteurs brandissant des drapeaux prorusses pendant l’Open d’Australie de tennis, des scènes qualifiées de « honteuses » par l’ambassadeur d’Ukraine à Canberra. A l’issue du match de quarts de finale remporté mercredi soir par Novak Djokovic face au Russe Andrey Rublev, un groupe de supporteurs a déployé des drapeaux russes, dont l’un agrémenté du visage du président Vladimir Poutine, près de la Rod Laver Arena de Melbourne, tout en scandant des slogans prorusses.
La Fédération australienne de tennis a indiqué que quatre personnes avaient « exhibé des drapeaux et symboles inappropriés et menacé les gardes de sécurité » à Melbourne Park, avant d’être chassés par la police. Une vidéo publiée par la suite sur une chaîne YouTube prorusse australienne a montré Srdjan Djokovic, le père du joueur, posant en compagnie de l’homme brandissant le drapeau avec le visage de Poutine. Le tout avec la légende : « le père de Novak Djokovic effectue une déclaration politique audacieuse ».
Des journalistes sportifs serbes ont confirmé qu’il s’agissait bien de Djokovic père. Le journal Melbourne Age a par ailleurs indiqué qu’il a lancé, en serbe : « longue vie à la Russie ».
« Compte tenu de l’agression contre une Ukraine libre et indépendante », les représentants de la Russie n’ont pas été invités aux célébrations du 78e anniversaire de la libération par l’Armée Rouge du camp de la mort nazi d’Auschwitz-BIrkenau, a annoncé mercredi le musée du site.
Jusqu’à présent, la Russie a toujours participé aux cérémonies qui se tiennent chaque année le 27 janvier, son représentant prenant la parole lors de la cérémonie principale.
Sans surprise, le choix d’Olaf Scholz d’autoriser la livraison de chars lourds à l’Ukraine ne plaît pas du tout aux autorités russes. « C’est une décision extrêmement dangereuse qui va amener le conflit vers un nouveau niveau de confrontation », a ainsi prévenu l’ambassadeur de Russie à Berlin, Sergueï Netchaev. « Cela nous persuade une fois encore que l’Allemagne, à l’instar de ses alliés les plus proches, ne veut pas d’une solution diplomatique à la crise ukrainienne et qu’elle veut une escalade permanente ».
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Après des semaines d’hésitations de la part des Etats-Unis et de l’Allemagne, Kiev a obtenu gain de cause mercredi sur les livraisons de chars lourds. Washington a en effet annoncé l’envoi de 31 Abrams, tandis qu'Olaf Scholz a promis des Leopard 2. Le chancelier allemand a en outre décidé d’autoriser ses alliés occidentaux disposant de ces blindés de fabrication allemande à faire de même. « Il ne s’agit pas d’une menace offensive contre la Russie », a tout de même tenu à souligner Joe Biden.