Guerre en Ukraine : Kiev juge le cessez-le-feu « hypocrite », Moscou propose des négociations sous conditions

récap' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine

20 Minutes avec AFP
Le président russe Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine — Mikhail Klimentyev/SPUTNI/SIPA
  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • A la demande du patriarche Kirill, Vladimir Poutine a ordonné ce jeudi un cessez-le-feu à l’occasion du Noël orthodoxe les 6 et 7 janvier. Une démarche qualifiée d' « hypocrite » par Kiev.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

C’est une première depuis le début de la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine a ordonné jeudi à ses forces d’appliquer un cessez-le-feu les 6 et 7 janvier à l’occasion du Noël orthodoxe. « Compte tenu de l’appel de Sa Sainteté le patriarche Kirill, je charge le ministre russe de la Défense d’introduire un régime de cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine à partir de 12 heures le 6 janvier de cette année jusqu’à minuit le 7 janvier », a indiqué le président russe dans le communiqué du Kremlin. Il a en outre appelé les forces ukrainiennes à respecter cette trêve.

Du côté de Kiev, ce cessez-le-feu est jugé « hypocrite » et Moscou est accusé de vouloir « gagner du temps ». « La Russie doit quitter les territoires occupés, c’est alors seulement qu’il y aura une "trêve temporaire". Gardez votre hypocrisie », a écrit un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, sur Twitter. « La Russie tente par tous les moyens de réduire au moins temporairement l’intensité des combats et les frappes sur ses centres logistiques afin de gagner du temps », a-t-il poursuivi. Aucune trêve n’avait été établie pour le Noël catholique le 25 décembre, et encore moins pour le Nouvel An, pendant lequel la capitale de l’Ukraine a été lourdement visée par l’armée russe.

La phrase du jour

Ne buvez pas trop, ne vous droguez pas, ne violez pas de femmes, ne faites pas de bêtises. »

Un premier groupe de prisonniers russes a été amnistié et libéré pour avoir accepté de combattre en Ukraine, a annoncé jeudi le patron du groupe paramilitaire Wagner dont les hommes sont présents sur le front aux côtés de l’armée russe. Evguéni Prigojine, sulfureux homme d’affaires réputé proche de Vladimir Poutine est apparu dans une vidéo en compagnie d’hommes aux visages floutés.

Il a appelé la société russe à « traiter avec le plus grand respect » ces hommes qui ont combattu pendant six mois en échange de leur liberté. « Ne buvez pas trop, ne vous droguez pas, ne violez pas de femmes, ne faites pas de bêtises », pouvait-on encore entendre leur dire Evguéni Prigojine, lui-même un ancien repris de justice devenu homme d’affaires.

Le chiffre du jour

Entre 300 et 400 morts. Certains ont mis en doute la véracité du bilan avancé par le ministère de la Défense de 89 soldats russes tués par la frappe ukrainienne sur Makiïvka. Il pourrait être plus lourd au vu de la destruction totale du bâtiment et de l’éventualité de la présence de munitions entreposées sur place.

Le département des communications stratégiques de l’armée ukrainienne a ainsi chiffré ce bilan à 400 morts et 300 blessés. Cette affirmation n’a cependant pas été confirmée par l’état-major ukrainien.

La tendance du jour

C’est une rengaine qui revient régulièrement depuis que la Russie perd du terrain en Ukraine. Vladimir Poutine affirme une nouvelle fois que la Russie est ouverte à un dialogue avec l’Ukraine mais à condition que celle-ci accepte les « nouvelles réalités territoriales » née de l’offensive.

Lors d’une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du Kremlin a « répété que la Russie était ouverte à un dialogue sérieux, à condition que les autorités de Kiev se conforment aux exigences bien connues et exprimées à plusieurs reprises et tiennent compte des nouvelles réalités territoriales », selon un communiqué du Kremlin.

Moscou a revendiqué en septembre l’annexion de quatre régions occupées au moins partiellement par son armée, malgré une série de revers militaires sur le terrain, et sur le schéma de celle de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014.