Guerre en Ukraine : Un responsable russe envoie à Macron l’éclat d’obus qui l’a blessé lors d’une frappe

SPECTACLE « A un millimètre seulement de différence il aurait pu me tuer ou de me rendre invalide », a déclaré le responsable russe dans son courrier

20 Minutes avec agences
Un shrapnel est un obus un peu particulier, rempli de balles qui partent dans toutes les directions au moment de l'explosion. (Illustration)
Un shrapnel est un obus un peu particulier, rempli de balles qui partent dans toutes les directions au moment de l'explosion. (Illustration) — Hans Braxmeier / Pixabay

Un cadeau un peu étrange. Dmitri Rogozine, l’ancien chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, a indiqué ce mercredi avoir envoyé à Emmanuel Macron le bout de shrapnel qui l’a blessé en Ukraine. Cet éclat d’obus aurait selon lui été tiré depuis un canon Caesar fourni par la France à Kiev.

Dmitri Rogozine, ardent partisan de l’offensive russe en Ukraine, avait été blessé au dos en décembre 2022 lors d’une frappe ukrainienne sur un hôtel de Donetsk, alors sous contrôle russe, qui avait fait plusieurs morts et blessés. Selon lui, l’incident s’est produit au moment d’une « réunion de travail ». La télévision russe Rossia 24 affirme de son côté que l’ex-patron de Roscosmos célébrait à ce moment-là son 59e anniversaire dans le restaurant de l’hôtel.




« Toutes nos victimes sont sur votre conscience »

Après la frappe, Dmitri Rogozine a été opéré à l’hôpital car un morceau d’obus s’était logé près de son omoplate droite. L’objet a été envoyé dans un courrier adressé à l’ambassadeur français à Moscou. « Avec ma lettre, vous verrez un fragment d’obus d’une pièce d’artillerie française de 155 mm Caesar », explique le Russe dans son courrier.

« Il a perforé mon épaule droite et s’est logé dans la cinquième vertèbre cervicale, à un millimètre seulement de différence et il aurait pu me tuer ou de me rendre invalide », a-t-il ajouté. Contactée par l’AFP, l’ambassade de France a Moscou n’a pas commenté ce courrier.



Le bombardement qui a blessé Dmitri Rogozine a également tué deux de ses amis. « Toutes nos victimes sont sur votre conscience », indique l’ex-patron de Roscosmos dans sa lettre. « Je vous demande de remettre le fragment retiré de ma colonne vertébrale par les chirurgiens au président français Emmanuel Macron. Dites-lui que personne n’échappera à la responsabilité des crimes de guerre. »