Guerre en Ukraine : Le groupe Wagner réfléchit à envoyer des femmes combattre en tant que « snipers » ou « saboteuses »
Recrutement L’organisation paramilitaire pourrait recruter dans les prisons russes
La mobilisation massive et le recrutement dans les prisons ne suffisent plus à envoyer assez d’hommes au front côté russe. Aussi, l’organisation paramilitaire Wagner envisage de recruter des femmes détenues dans les prisons russes et de les envoyer combattre en Ukraine, a déclaré mercredi son chef Evguéni Prigojine. « Pas seulement comme infirmières ou opératrices, mais aussi dans des groupes de saboteurs ou dans des équipes de snipers. On sait tous que cela s’est déjà fait massivement », justifie-t-il.
Le chef des Wagner faisait manifestement allusion aux femmes tireurs d’élite et à celles présentes dans les groupes de partisans qui ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale et qui étaient mises en avant par la propagande soviétique. « Nous travaillons en ce sens. Il y a des résistances, mais je pense qu’on en viendra à bout », a ajouté Evguéni Prigojine, cité par son service de presse sur Telegram.
L’ombre de la Syrie et de l’Afrique
Il réagissait à un message d’un élu russe de l’Oural qui affirme que des femmes détenues dans une prison de la ville de Nijni Taguil lui ont demandé d’être envoyées sur le front ukrainien pour aider l’armée russe. Ces derniers mois, Wagner est soupçonné d’avoir recruté en masse des hommes détenus dans les prisons de Russie et de les avoir ensuite envoyés combattre en première ligne en Ukraine contre la promesse d’une remise de peine et d’émoluments attractifs.
Depuis 2014, ce groupe est accusé de servir dans l’ombre les intérêts du régime du président russe Vladimir Poutine et de commettre des exactions dans de nombreuses zones de conflit, notamment en Syrie et dans des pays africains. En septembre, Evguéni Prigojine, 61 ans, a reconnu avoir fondé cette organisation après des années de déni et opère désormais en Russie à visage découvert, signe d’une certaine montée en puissance.