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Guerre en Ukraine : Zelensky attendu mercredi à Washington pour s'adresser au Congrès
LIVE Retrouvez les dernières informations sur le conflit en ce mardi 20 décembre 2022, 300e jour de conflit entre Moscou et Kiev
L’ESSENTIEL
- Vladimir Poutine a assuré lundi que la Russie n’allait pas absorber la Biélorussie, tout en prônant un renforcement des liens militaires avec ce pays allié, à l’issue des pourparlers avec le président Alexandre Loukachenko.
- L’armée russe a déclaré qu’elle allait prendre part à des manœuvres « tactiques » en Biélorussie, après l’annonce en octobre de la formation d’une force commune de plusieurs milliers d’hommes. Le Kremlin a toutefois démenti que Vladimir Poutine soit allé à Minsk pour convaincre son voisin de directement participer au conflit en Ukraine, qualifiant ces allégations de « stupides » et « sans fondement ».
- Kiev a subi dans la nuit de dimanche à lundi un nouvel assaut massif de drones envoyés par la Russie. Selon les autorités locales, 23 de ces engins ont été aperçus dans le ciel de la capitale, dont 18 ont été neutralisés par la défense antiaérienne.
A VOIR
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu mercredi à Washington, rapportent mardi plusieurs médias américains, précisant qu'il devrait s'adresser au Congrès et rencontrer Joe Biden à la Maison Blanche.
Il s'agira de son premier déplacement international depuis l'invasion de son pays par la Russie le 24 février.
La Banque mondiale (BM) a annoncé ce mardi accorder 610 millions de dollars supplémentaires à destination de l’Ukraine, afin de permettre au pays de « faire face aux besoins les plus urgents » en matière de santé.
Ce soutien, qui se fait sous la forme de deux prêts accordés par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui fait partie du groupe BM, est notamment garanti pour le Royaume-Uni à hauteur de 500 millions de dollars.
Ce nouveau financement doit permettre de faire face aux dépenses du gouvernement ukrainien dans le domaine de la santé, de l’aide familiale ainsi que pour verser les salaires des fonctionnaires et assurer le fonctionnement des services publics.
Cette nouvelle ligne de crédit porte désormais à 18 milliards de dollars les fonds mobilisés par la BM en faveur de l’Ukraine, sous forme de prêt ou de don, depuis le début du conflit dont 15 milliards ont d’ores et déjà été versés.
Le président français Emmanuel Macron a maintenu mardi sa position sur les "garanties" de sécurité qui devraient être octroyées à la Russie si des négociations de paix avaient lieu à la fin de la guerre en Ukraine.
Le chef de l'Etat français est régulièrement accusé par certains de ses alliés de l'Est de l'Europe de faire trop de cas d'éventuelles attentes de Moscou dans un règlement futur du conflit.
Londres a ordonné au fonds d’investissement LetterOne (L1), lié à des oligarques russes ciblés par des sanctions occidentales, de vendre le fournisseur d’accès à Internet régional britannique Upp, qu’il avait acquis en 2021, pour des questions de « sécurité nationale ». Mikhaïl Fridman et Petr Aven avaient annoncé dès le mois de mars se mettre en retrait du fonds d’investissement qu’ils ont co-fondé en 2013. L’entreprise avait précisé que leur participation, qui représente moins de 50 %, était « gelée » et qu’ils ne recevraient notamment aucun dividende ni n’auraient aucune implication ou influence dans son fonctionnement.
Le fonds LetterOne possède des actifs nets de 26,8 milliards de dollars (chiffres de 2021) investis dans les secteurs de l’énergie, de la technologie, de la santé et du commerce de détail. Son siège est au Luxembourg et il dispose de bureaux dans la capitale britannique. Il contrôle notamment la chaîne espagnole des supermarchés Dia et détient des parts dans le groupe énergétique allemand Wintershall Dea ou dans le principal opérateur turc de téléphonie mobile Turkcell. LetterOne avait l’objectif d’investir 1 milliard de livres dans le déploiement de la fibre pour un million de clients dans l’est de l’Angleterre d’ici à 2025.
La France a livré dernièrement des lance-roquettes et des batteries de missiles Crotale à l’Ukraine et va poursuivre ses livraisons d’armements au début 2023, a annoncé Emmanuel Macron dans une interview à TF1 et LCI. Parmi les livraisons envisagées figurent celles de nouveaux canons Caesar « pour que les Ukrainiens puissent se défendre face aux bombardements ». Le président ne s’est avancé sur aucun chiffre, indiquant que « cela dépend des discussions » en cours avec le Danemark, qui a commandé 12 canons Caesar à la France.
Le président élu du Brésil Lula a révélé qu’il avait eu une conversation avec le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine. « J’ai parlé aujourd’hui avec le président russe Vladimir Poutine, qui m’a félicité de ma victoire électorale, m’a souhaité un bon mandat et le renforcement des liens entre nos deux pays », a-t-il tweeté. Lula doit entrer en fonction le 1er janvier. En avril, il avait suscité une vive polémique en affirmant dans un entretien au magazine américain Time que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était « autant responsable » du conflit dans son pays que Vladimir Poutine.
Le chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, Iouri Borissov, a rendu hommage mardi à la solidarité américaine après l’incident à bord d’un vaisseau russe arrimé à l’ISS. Un impact de micrométéorite est suspecté d’avoir engendré une fuite de liquide de refroidissement, causant une hausse de la température dans le vaisseau. S’il est toujours habitable, toute la question était de savoir s’il serait capable de ramener sur Terre les deux cosmonautes russes et leur collègue américain, Franck Rubio, en mars 2023. La Nasa et Roscosmos ont travaillé en étroite collaboration. « Vous avez donné un exemple au monde entier sur la façon dont il faut travailler dans les conditions les plus éprouvantes et difficiles. J’espère que beaucoup de politiciens vont en tirer la leçon », a déclaré Iouri Borissov. L’ISS constitue l’un des rares champs de coopération encore en cours entre Moscou et Washington depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.
Les dirigeants russes sont divisés sur le lancement d’une grande offensive hivernale en Ukraine, a indiqué mardi un haut responsable américain, sur fond de craintes que Moscou ne tente à nouveau de prendre Kiev.
« Je pense qu’on est en présence de points de vue qui divergent », a estimé le haut responsable sous le couvert de l’anonymat, en parlant des délibérations en cours au sein du gouvernement russe. « Clairement, il y en a certains qui, je crois, prônent de poursuivre l’offensive en Ukraine. Il y en a d’autres qui ont de réelles questions quant à la capacité de la Russie de le faire », a-t-il dit.
Le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution du Groupe Helsinki de Moscou, a indiqué mardi cette organisation de défense des droits humains, la plus ancienne du pays, en pleine répression des dernières grandes voix critiques. Le groupe Helsinki de Moscou a été créé en 1976 pour s'assurer du respect par l'URSS de ses engagements en matière de droits humains, pris dans l'Acte final d'Helsinki en 1975 à l'issue de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe.
Selon cette source, l'ONG est accusée d'avoir mené des activités en dehors de la région de Moscou, en violation de son statut régional, notamment d'avoir envoyé des observateurs à des procès ou ses membres à des événements dans d'autres parties du pays. La requête a été déposée mardi et se trouve en cours d'examen.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, participera notamment à cette réunion avec de hauts responsables militaires pour «rendre compte de l'état d'avancement de l'opération militaire spéciale» en Ukraine et des livraisons en armements aux forces armées, a ajouté le Kremlin.
Environ 15.000 responsables de l'armée russe prendront part à cet événement par visioconférence, selon la même source. Cette rencontre interviendra alors que Poutine a renoncé cette année à organiser sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année, qui se tenait jusque-là tous les ans depuis 2001.
Le président russe Vladimir Poutine fixera les objectifs de son armée pour l’année 2023 lors d’une rencontre avec de hauts responsables militaires mercredi, a annoncé mardi le Kremlin, au neuvième mois de l’offensive de Moscou en Ukraine.
« Vladimir Poutine tiendra une réunion élargie du ministère russe de la Défense (…). Les résultats des activités des forces armées russes en 2022 seront résumés, les tâches pour l’année prochaine seront définies », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Le chef de l’Etat allemand Frank-Walter Steinmeier a appelé mardi le président chinois Xi Jinping, lors d’un entretien téléphonique, à « utiliser son influence » sur Vladimir Poutine pour « mettre fin » à la guerre en Ukraine, a indiqué la présidence allemande dans un communiqué.
« Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier a téléphoné aujourd’hui au président chinois Xi Jinping (…). Le président a souligné l’intérêt commun de la Chine et de l’Europe à la fin de la guerre. Il a demandé à Xi Jinping d’utiliser son influence sur la Russie et d’agir en ce sens auprès de Poutine », selon ce communiqué.
Au moins trois personnes sont mortes en Russie lors d’un incendie sur une section d’un important gazoduc alimentant l’Europe en gaz russe. « Quatre personnes, selon des informations préliminaires, travaillaient sur place. Malheureusement, trois d’entre elles sont décédées lors d’une violente combustion de gaz », a déclaré sur la chaîne de télévision publique Rossia-24 Oleg Nikolaev, chef de la république de Tchouvachie, où a eu lieu l’incident.
« Une personne, un chauffeur, a survécu et se trouve actuellement en état de choc », a ajouté Oleg Nikolaev, responsable de cette région située à environ 600 km à l’est de Moscou. L’incendie a eu lieu sur une section du gazoduc Ourengoï-Pomary-Oujhorod, inauguré à l’époque soviétique et qui relie des champs gaziers du nord de la Russie à la ville d’Oujhorod dans l’ouest de l’Ukraine.
Depuis l'été, les Russes tentent de prendre Bakhmout, connue jadis pour ses vignobles et ses mines de sel et qui comptait environ 70.000 habitants avant l'invasion de Moscou lancée fin février. Ces derniers mois, la cité est devenue le lieu de pertes massives apparentes dans les deux camps du fait d'une guerre de tranchées épuisante, de duels d'artillerie lourde et d'assauts frontaux.
Si les troupes russes ont revendiqué la capture de villages et de zones situées à l'extrémité même de la ville, les forces ukrainiennes semblent contrôler Bakhmout et une partie de ses alentours. «Les forces russes auraient perdu des positions au sud de Bakhmout le 18 décembre et poursuivi leurs attaques au sol près de Bakhmout et de la ville de Donetsk», a commenté dans son rapport de lundi le centre d'analyse Institute for the Study of War basée aux Etats-Unis.
« Zelensky à Bakhmout. Le président le plus courageux de la nation la plus courageuse », a commenté le vice-Premier ministre Mykhaïlo Fedorov sur Telegram et Twitter.
Environ 100.000 employés du secteur des technologies de l’information, soit 10 % du total, ont quitté la Russie cette année, ont annoncé mardi les autorités russes, illustrant le risque de fuite des cerveaux en pleine offensive contre l’Ukraine.
Selon le ministre du Développement numérique, Maksout Chadaïev, cité par les agences de presse russes, 80 % de ceux qui ont quitté la Russie continuent toutefois de travailler pour une entreprise russe, ce genre d’emplois étant particulièrement compatible avec le travail à distance. Nombre de ceux qui ont quitté la Russie se sont installés en Turquie, en Géorgie, en Arménie, aux Emirats arabes unis ou encore en Asie centrale, d’où ils peuvent continuer de travailler et donc de percevoir leur salaire pour subvenir à leurs besoins.
La visite surprise de Volodymyr Zelensky à Bakhmout apparaît comme un défi lancé à son homologue russe Vladimir Poutine. C’est en effet le point le plus chaud du front, l’armée russe essayant de s’emparer de la ville depuis l’été et se trouvant aux portes de la ville. Le chef de l’Etat ukrainien « a rencontré des militaires, s’est entretenu avec eux » sur place, a déclaré le service de presse de la présidence, sans plus de précisions. Une vidéo diffusée par la chaîne ukrainienne d’Etat Freedom l’a montré se prenant en photo aux côtés de soldats dans un bâtiment et leur donnant des médailles.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a minimisé l’importance de la rencontre de lundi entre Vladimir Poutine et son allié Alexandre Loukachenko, malgré les craintes d’une attaque en provenance du territoire biélorusse. « C’est une nouvelle danse » politique, a-t-il asséné. Il a estimé « qu’aucune décision critique n’a été prise lors de cette réunion » tout en assurant que l’Ukraine était « prête » à tout scénario.
Voilà 300 jours que l’Ukraine se bat contre l’envahisseur russe. Et l’heure est au bilan. Le ministère de la Défense ukrainien revendique avoir abattu 2. 995 tanks russes, 5.974 véhicules armés de combat, 1.680 drones et 4.599 véhicules blindés.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi à Bakhmout, ville que les forces russes tentent de prendre depuis des mois et actuellement le point le plus chaud du front dans l’est de l’Ukraine, a indiqué son service de presse.
« Il a rencontré des militaires, s’est entretenu avec eux et donné des décorations à nos soldats », a indiqué le service de presse de la présidence sans plus de précisions.
Selon le président Ukrainien Volodymyr Zelensky, l'armée russe aurait perdu près de 100.000 hommes en Ukraine. Alors que la guerre entre dans son 300e jour, «la Russie a déjà perdu près de 99.000 de ses soldats en Ukraine. Bientôt, il y aura 100.000 victimes chez l’occupant. Mais pourquoi? Personne à Moscou ne peut répondre à cette question», a affirmé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. «Ils font la guerre et gaspillent la vie des gens, la vie des autres, pas celle de leurs proches, pas la leur, mais celle des autres, uniquement parce qu’un groupe au Kremlin ne peut admettre ses erreurs» a poursuivi le président ukrainien, ajoutant que «la réalité parle d’elle-même».
L'historien se penche lui aussi sur Bakhmout où les combats font rage au 300e jour de guerre en Ukraine :
Dans le Donetsk, les Russes continuent d’attaquer la ville de Bakhmout, d’ores et déjà complètement détruite « jusqu'au sol », selon Volodymyr Zelensky. Dans son discours quotidien, Volodymyr Zelensky a déclaré que Bakhmout, dans l’oblast de Donetsk, reste le « point le plus chaud » sur l’ensemble de la ligne de front de 1 300 kilomètres, alors que les forces russes tentent sans relâche de briser les défenses de l’Ukraine dans la ville.
« Depuis le mois de mai, les occupants essaient de briser notre Bakhmout, mais le temps passe, et Bakhmout brise déjà non seulement l’armée russe, mais aussi les mercenaires russes venus remplacer les soldats perdus des occupants », a-t-il déclaré dans son discours du soir. Les mercenaires auxquels Zelensky fait référence appartiennent au Groupe Wagner, un groupe militaire privé soutenu par la Russie et dirigé par Evgeniy Prigozhin, un proche allié de longue date de Vladimir Poutine.
Le ministère de la Défense britannique a annoncé le déploiement d’une « brigade créative » russe en Ukraine. Moscou va effectivement envoyer des chanteurs, des musiciens et des artistes de cirque sur le front dans l’objectif de remobiliser les troupes russes, dont la motivation est régulièrement contestée.
De la remobilisation jusqu’à l’antidépresseur, en passant par la propagande, on fait le point sur les objectifs de cette nouvelle brigade avec Diane Regny :
Dans cette même vidéo, Vladimir Poutine a salué le travail des membres des services de sécurité russes qui agissent dans «les nouvelles régions de Russie», assurant que «les personnes vivant là-bas, des citoyens russes» dépendent de la «protection» de ces services.
Le chef du Kremlin, lui-même un ancien agent des services secrets soviétiques (KGB), a appelé à une «concentration maximale» des services de contre-espionnage. «Il est nécessaire de sévèrement réprimer les agissements des services secrets étrangers et d'efficacement identifier les traîtres, les espions et les saboteurs», a souligné Vladimir Poutine.
Le président russe Vladimir Poutine admet que la situation est « extrêmement difficile » dans les quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine dont Moscou revendique l’annexion sans les avoir entièrement conquises. « La situation dans les Républiques populaires de Donetsk, de Lougansk, ainsi que dans les régions de Kherson et de Zaporojie est extrêmement difficile », a déclaré Poutine.
Vladimir Poutine s’est exprimé dans une vidéo à l’attention des employés des services de sécurité (FSB), du renseignement extérieur (SVR) et de protection des hauts responsables (FSO) qui célèbrent chaque année leur « fête professionnelle » en Russie le 20 décembre.
En septembre, le président russe avait annoncé l’annexion de quatre régions ukrainiennes (celles de Donetsk, de Lougansk, de Zaporojie et de Kherson) en partie contrôlées par l’armée russe, après avoir mené des « référendums » locaux dénoncés comme fictifs par Kiev et les Occidentaux. Mais, en novembre, l’Ukraine a repris Kherson, la capitale de la région éponyme, un revers majeur pour Moscou subi après une contre-offensive de plusieurs semaines et d’actions de partisans ukrainiens derrière les lignes ennemies.
A Kramatorsk actuellement, les températures en journée tournent autour de - 2 degrés, mais au plus fort de l’hiver le thermomètre peut descendre à - 15, voire - 20. Et comme tout le pays, la ville souffre des coupures de courant consécutives aux frappes systématiques des forces russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Lancée en octobre, cette campagne ciblée et assumée par le président russe Vladimir Poutine prive quotidiennement des millions d’Ukrainiens d’eau, d’électricité et de chauffage.
Andriï Bessonny, le maire adjoint de Kramatorsk, reste inquiet : « Le plus gros problème à venir est le froid, et le risque de gel des canalisations. Normalement, nous nous préparons à la saison froide des mois avant, mais cela a été impossible cet été à cause des bombardements. »
Relancer les machines après chaque coupure d’électricité, protéger les installations à peine réparées avant une nouvelle attaque ou l’arrivée des grands froids. Recommencer tous les jours. Les techniciens ukrainiens effectuent un travail de Sisyphe pour contrer la guerre des infrastructures menée par la Russie.
A Kramatorsk, une ville industrielle dans l’est de l’Ukraine, trois compagnies officient pour maintenir et réparer un réseau énergétique déjà vétuste, et désormais endommagé par les frappes russes.
« Nous réparons. Et s’ils détruisent, nous réparerons encore. C’est notre boulot », lâche Oleksandre, un employé de la compagnie municipale. La boîte emploie 40 techniciens (le double avant l’invasion russe) et gère le réseau pour la moitié des immeubles de Kramatorsk, qui comptait plus de 150.000 habitants avant l’offensive de Moscou. Loués comme « héros » dans le pays depuis le début de l’invasion pour leur travail inlassable et souvent dangereux, ses hommes ne sont payés qu’entre 150 et 200 euros mensuels (le salaire moyen en Ukraine est d’environ 350 euros par mois).
Le Groenland, territoire autonome danois qui n'appartient pas à l'Union européenne, a discrètement suspendu pour 2023, son accord de pêche avec la Russie, a indiqué le ministère de la Pêche.
Le ministère n'évoque pas la guerre en Ukraine pour justifier la suspension mais en octobre, le chef du gouvernement local, Mute Egede, avait annoncé que le Groenland «suivra(it) les sanctions de l'UE contre la Russie et les entreprises russes», ont rapporté les médias locaux.
Selon la tradition orthodoxe, les Ukrainiens célèbrent Noël le 7 janvier, mais des sondages font état d’un nombre croissant de personnes préférant avancer la date au 25 décembre, en ligne avec les autres églises. Un sondage Interfax-Ukraine montre que le soutien pour ce changement est passé de 26 % en 2021 à 44 % en 2022.
La mairie de Kiev avait dans un premier temps hésité à installer un sapin de Noël, a confié le maire, se référant aux attaques des forces russes qui ont provoqué coupures de courant et épuisé le réseau électrique ukrainien. Mais la ville s’est finalement adaptée. Les lumières féeriques de l’arbre sont donc alimentées par un générateur diesel, et les décorations des années précédentes sont réutilisées.
« Nous l’avons appelé l’arbre de Noël de l’invincibilité ukrainienne », a déclaré Klitschko, soulignant que tout était fait « pour que les enfants passent des vacances malgré les moments difficiles ».
Des responsables de la capitale ukrainienne ont illuminé lundi un sapin dans le centre de la ville, assurant qu’ils ne laisseraient pas la Russie « voler » ce Noël aux enfants ukrainiens. Quelques dizaines de résidents ont bravé le froid glacial pour admirer l’arbre - qui jouxte la Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev et ses célèbres dômes en or - et prendre des selfies. « Les Russes essaient de priver nos citoyens d’une vie normale, mais nous ne leur laisserons pas voler les plus grandes fêtes - le Nouvel An et Noël - de nos enfants », a déclaré le maire de la ville, Vitali Klitschko, lors de l’inauguration de l’arbre.
L'une des plus célèbres compagnies de ballet d'Ukraine entame cette semaine une série de spectacles à Paris. La production de Giselle, un classique de l'ère romantique, par le Ballet de l'Opéra national d'Ukraine, basé à Kiev, couronne une période de difficultés depuis le début de l'invasion russe en février.
A l'Opéra national, les raids obligent les spectateurs à se réfugier dans des abris anti-bombes aux côtés des danseurs, qui essayent de rester souples pendant ces pauses qui peuvent durer plus d'une heure. La compagnie a également subi un exode massif de danseurs lorsque la guerre a éclaté, comme pour des millions d'autres Ukrainiens ayant fui.
Un ancien danseur soliste devenu pédagogue, Oleksandre Chapoval, s'est porté volontaire pour aller au front le lendemain de l'invasion russe. Il est mort à 47 ans dans un tir de mortier en septembre dans le Donbass, dans l'est du pays.
Ces dernières années, le Ballet de l'Opéra national d'Ukraine réalisait des tournées en France avec le classique de Noël du compositeur russe Piotr Tchaïkovski, Casse-Noisette. L'invasion russe rend une telle sélection impossible aujourd'hui. «Tchaïkovski est un symbole de la Russie, aucun de ses ballets ne sont dansés par notre théâtre», tranche Serguiï Skouz, responsable administratif de la compagnie.
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« Est-ce que nous sommes capables de protéger tous seuls notre indépendance, sans la Russie ? Non ! », a lancé lundi le président biélorusse. « La Russie peut se passer de nous, et nous ne pouvons pas nous passer d’elle », a-t-il encore fait valoir. « Et si quelqu’un pense qu’il pourrait nous séparer aujourd’hui, enfoncer un coin entre nous, ils n’y réussiront pas », a ajouté Alexandre Loukachenko.
Vladimir Poutine a toutefois annoncé un accord obtenu par les deux dirigeants lors de ces pourparlers « substantiels » pour renforcer leur coopération dans « tous les domaines », notamment dans le secteur de la défense.
Il s’agit des « mesures communes pour assurer la sécurité » des deux pays, des « livraisons mutuelles d’armes », ainsi que de la fabrication commune des armements, a précisé Poutine. La Russie va également continuer de former des militaires biélorusses pour piloter des avions biélorusses de conception soviétique, capables de porter des bombes nucléaires, selon la même source.
Vladimir Poutine a assuré lundi que la Russie n’allait pas absorber la Biélorussie, tout en prônant un renforcement des liens militaires avec ce pays allié, à l’issue des pourparlers avec le président Alexandre Loukachenko, après une attaque de drones sur Kiev qui a provoqué des coupures de courant.
« La Russie n’a pas intérêt à absorber qui que ce soit. Cela n’a pas de sens tout simplement », a déclaré Poutine, lors d’une conférence de presse avec son homologue biélorusse à Minsk.
La Russie a fait savoir que plusieurs de ses navires de guerre participeraient dès cette semaine à des manœuvres avec la marine chinoise, sur fond d’efforts de Moscou et de Pékin en vue de consolider leurs liens face aux Occidentaux.
L’Ukraine va suivre les préconisations du FMI aux termes d’un programme de surveillance économique avec l’institution, qui pourrait ouvrir la voie à des aides alors que les besoins du budget et de fonctionnement du pays sont estimés entre 40 et 57 milliards de dollars pour 2023, a indiqué le Fonds lundi.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a examiné le programme de surveillance (PMB) de l’Ukraine « visant à maintenir la stabilité financière et à catalyser le financement des donateurs ». Les autorités ukrainiennes se sont engagées à des réformes concernant notamment la collecte des impôts, le marché de la dette intérieure, la transparence, l’indépendance de la Banque centrale. Elles ont quatre mois pour prouver leur avancement.
Bonjour à toutes et à tous. En ce mardi 20 décembre, et comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner toutes les informations sur le conflit. Lundi, Vladimir Poutine était à Minsk pour rencontrer son homologue Alexandre Loukachenko. Lors de ce sommet, le maître du Kremlin a assuré que la Russie n’allait pas absorber la Biélorussie. Une déclaration que le département d’Etat américain a qualifié de « comble de l’ironie venant d’un dirigeant qui cherche au moment présent - exactement maintenant - à absorber violemment son autre voisin immédiat pacifique » l’Ukraine.