Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine prédit la décennie « la plus dangereuse » depuis 1945 et mobilise des ex-détenus
RECAP' Ce jeudi 27 octobre, « 20 Minutes » fait le point pour vous, comme tous les soirs, sur l’avancée du conflit en Ukraine
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, « 20 Minutes » vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce jeudi, Vladimir Poutine accuse les Américains et Occidentaux de vouloir « effacer (la Russie) de la carte ». De son côté, la Douma s’apprête à envoyer d’anciens prisonniers sur le front ukrainien.
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
L’info du jour
Un discours en forme d’avertissement. Devant le forum de discussion de Valdaï, Vladimir Poutine a jugé ce mercredi que le monde entre dans sa décennie « la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible » depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec, dans le viseur du président russe, les nations occidentales.
« L’Occident n’est pas en mesure de diriger le monde, mais il essaye désespérément, et la plupart des peuples du monde ne peuvent l’accepter », a appuyé Poutine, considérant par conséquent la planète en « situation révolutionnaire ».
« La Russie ne défie pas l’Occident, la Russie défend juste son droit à exister », a martelé le chef d’Etat en accusant Américains et Occidentaux de vouloir « effacer (la Russie) de la carte. »
Le chiffre du jour
8. Pour les Russes, tous les moyens sont bons pour alimenter en soldats le front ukrainien. La Douma a approuvé jeudi l’enrôlement d’anciens détenus condamnés pour crimes graves, alors que 230.000 personnes ont déjà été mobilisées. Les ex-taulards étant sortis de prison il y a moins de huit ans, ou moins de dix ans (pour les crimes particulièrement graves) sont désormais « éligibles » à un départ en Ukraine.
Jusqu’à présent, la loi sur la mobilisation des soldats interdisait de recruter d’anciens condamnés. « C’est juste : ils défendent notre pays », a souligné Viatcheslav Volodine, le président de la Douma, dans un communiqué. Seuls les détenus condamnés pour pédophilie, prise d’otage ou attentat, trafic de matériaux radioactifs, espionnage ou haute trahison ne pourront être mobilisés. En parallèle, le groupe paramilitaire Wagner, déployé en Ukraine, se sert d’ex-détenus en première ligne, pour servir d’appâts humains.
La phrase du jour
Le texte était en fait prêt. (…) Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, (elle) a déclaré qu’elle ne voulait plus poursuivre les négociations »
La phrase signée Dmitri Peskov accuse l’Ukraine. Le porte-parole de la présidence russe reproche à Kiev de s’être retiré des négociations de paix en mars avec la Russie « sur ordre » des Américains.
Un « équilibre très, très difficile avait été atteint », affirme Peskov. Fin septembre, Volodymyr Zelensky avait affirmé que l’Ukraine ne négocierait pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine serait président.
La tendance
Les nouvelles frappes russes sur les infrastructures énergétiques contraignent le pouvoir ukrainien à réduire la consommation d’électricité dans les régions du centre du pays.
Le but de ces restrictions ? Eviter l’arrêt total de l’approvisionnement. Les régions de la capitale Kiev, Tcherniguiv, Tcherkassy et Jytomyr sont concernées. Les autorités ukrainiennes n’ont pas précisé si les frappes du Kremlin ont fait des victimes.