Guerre en Ukraine : L’UE gèle des avoirs iraniens, l’Ukraine sur le qui-vive sur le front nord

Récap Ce jeudi 20 octobre, « 20 Minutes » fait le point pour vous, comme tous les soirs, sur l’avancée du conflit en Ukraine

Q.B. avec AFP
Des membres du groupe Wagner, sur le territoire de Lougansk
Des membres du groupe Wagner, sur le territoire de Lougansk — Viktor Antonyuk/SPUTNIK/SIPA
  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Ce jeudi, l’UE a répondu à l’utilisation de drones iraniens par la Russie en gelant les avoirs de plusieurs responsables iraniens. Les forces ukrainiennes ont également affiché leur inquiétude vis-à-vis d’une future offensive menée depuis la Biélorussie.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

L’info du jour

L’utilisation de drones iraniens par la Russie a poussé l’Union Européenne à prendre des sanctions contre l’Iran. La présidence tchèque de l’UE les a dévoilées ce jeudi, annonçant un gel des avoirs « de trois individus et d’une entité responsable de la livraison de drones ». Sont notamment concernés le chef d’état-major des forces armées iraniennes Mohammed Hossein Bagheri et la compagnie Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la révolution.



« L’UE est également prête à étendre les sanctions à quatre autres entités iraniennes qui ont déjà figuré sur une liste de sanctions antérieure », a prévenu la présidence tchèque. Une réponse saluée par le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, qui a dénoncé le rôle de l’Iran pour « aider la Russie à tuer des Ukrainiens et à endommager nos infrastructures énergétiques ». Son de cloche radicalement différent chez la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a qualifié « d’hypothèses farfelues » les accusations selon lesquelles la Russie utiliserait des drones iraniens.




La phrase du jour

Il n’y a [pour les Russes] aucun moyen de gagner cette guerre aujourd’hui

Pour Alexandre Zlodeev, ancien membre du groupe Wagner, la Russie n’est pas en position de l’emporter face aux forces ukrainiennes. Interrogé par France Inter, celui qui a quitté le groupe paramilitaire en 2017 estime que « même avec les hommes de Wagner », les Russes n’ont « aucun moyen de gagner » la guerre. « Pour qu’on gagne, il faudrait multiplier le nombre de combattants Wagner par centaines », précise-t-il. « Or, depuis l’époque où Wagner a été créé, beaucoup des combattants les plus expérimentés ont été tués. Aujourd’hui, il n’y a plus personne. »


Le chiffre du jour

15.000, soit le nombre de personnes évacuées par la Russie dans la région de Kherson. Elles ont été orientées vers la rive gauche du fleuve Dniepr, « dans le calme », a indiqué sur Telegram un responsable prorusse, Kirill Stremooussov. « Croyez-moi, tout ira bien. La région de Kherson est déjà libérée à tout jamais du nazisme », a-t-il ajouté, assurant que les régions ukrainiennes de Dnipro, Odessa et Mykolaïv allaient « prochainement » être libérées. Kiev qualifie l’opération de « déportation » de civils vers la Russie.

La tendance du jour

Le déploiement du « groupement conjoint » entre la Russie et la Biélorussie commence à se mettre en place : jusqu’à 9.000 soldats russes et 170 chars sont attendus en Biélorussie. Une « menace croissante » qui inquiète l’Ukraine. « La rhétorique agressive des dirigeants militaires et politiques de la Russie et de la Biélorussie s’intensifie », a ainsi déclaré Oleksiï Gromov, un responsable de l’état-major militaire ukrainien.

« La menace de reprise de l’offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit. » Il envisage une offensive adverse « à l’ouest de la frontière biélorusse pour couper les principales voies d’approvisionnement en armes et équipements militaires » étrangers. La précieuse marchandise arrive en effet par l’ouest de l’Ukraine, notamment via la Pologne.

Les services de renseignement biélorusses ont quant à eux pointé « des tentatives quotidiennes de violer l’espace aérien de la Biélorussie », ajoutant que « malheureusement, la situation se développe très sérieusement dans (la) direction sud ». Une escalade pourrait obliger l’Ukraine à mobiliser davantage de troupes dans la zone, et donc potentiellement la contraindre à revoir ses plans sur d’autres fronts.