Syrie : Des frappes israéliennes mettent hors service l’aéroport de Damas
BOMBARDEMENTS Selon l’agence officielle Sana, l’attaque « aérienne » a causé « la mort de deux soldats » syriens
Israël a attaqué la Syrie durant la nuit. « Deux soldats » syriens ont été tués lors de frappes israéliennes sur l’aéroport de Damas, qui a été mis hors service, a rapporté ce lundi l’agence officielle Sana. L’attaque a eu lieu vers 02 heures du matin.
« L’ennemi israélien a mené une agression aérienne à l’aide d’un barrage de missiles, visant l’aéroport international de Damas et ses environs », et causant « la mort de deux soldats, des blessures à deux autres » et des dégâts matériels, a indiqué l’agence, citant une source militaire syrienne. L’aéroport est « hors service », a-t-elle ajouté.
De nombreuses frappes depuis 2011
Selon Rami Abdul Rahman, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une organisation basée au Royaume-Uni, l’attaque israélienne a visé « des positions du Hezbollah et de groupes pro-iraniens dans l’aéroport et ses environs, y compris un dépôt d’armes ». « Quatre combattants, dont deux soldats syriens, ont été tués » par ce bombardement, a-t-il pour sa part précisé, sans être en mesure de donner la nationalité des deux autres tués.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l’armée syrienne, des forces pro-iraniennes et du Hezbollah libanais. L’Etat hébreu commente rarement ses frappes contre la Syrie mais affirme qu’il ne permettra pas à l’Iran d’étendre son influence en Syrie. Ces frappes ont souvent lieu près de l’aéroport de Damas, qui avait déjà été mis hors service par une attaque le 10 juin 2022.
Israël ne veut pas d’un « Hezbollah 2.0 en Syrie »
Le 28 décembre, le chef de la direction des opérations de l’armée israélienne, le général de division Oded Basiuk, avait évoqué ces raids en Syrie en présentant ses perspectives opérationnelles pour 2023. « Nous constatons que notre plan d’action en Syrie est un exemple de la façon dont une action militaire continue et persistante conduit à façonner et à influencer toute la région », avait tweeté Tsahal en rendant compte de la présentation du général Basiuk. « Nous n’accepterons pas un Hezbollah 2.0 en Syrie », avait ajouté l’armée israélienne.