Syrie : L’Etat islamique revendique un assaut raté contre une prison à Raqqa

djihadisme Six membres des forces de sécurité kurdes et deux djihadistes ont été tués dans l’opération

20 Minutes avec AFP
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La ville syrienne de Raqqa en 2020 (illustration).
La ville syrienne de Raqqa en 2020 (illustration). — Hussein Malla/AP/SIPA

Bien que ratée, l’opération n’a pas tardé à être signée. Le groupe Etat islamique a revendiqué lundi une attaque avortée contre un quartier général des forces kurdes abritant une prison dans la ville de Raqqa, son ancienne « capitale ».

L’assaut a tué six membres des forces de sécurité kurdes selon l’administration autonome kurde. Deux djihadistes ont également été tués, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Dans un communiqué publié sur Telegram, le groupe djihadiste a affirmé que l’attaque visait à « venger les prisonniers musulmans », notamment les femmes djihadistes incarcérées dans le camp d’Al-Hol, sous administration kurde, dans le nord de la Syrie.

900 djihadistes enfermés dans la prison attaquée

« L’objectif des djihadistes était la prison de la sécurité militaire, dans laquelle se trouvent quelque 900 djihadistes, dont environ 200 de haut niveau », a déclaré Rami Abdel Rahman, directeur de l’OSDH.

En janvier 2022, des dizaines de djihadistes avaient pris d’assaut la prison de Ghwayran, dans le nord-est de la Syrie, en vue de libérer leurs frères d’armes.

Après plusieurs jours de combats et des centaines de morts, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, avaient repris le contrôle de la prison.


Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, Daesh a vu son « califat » autoproclamé s’effondrer sous le coup d’offensives successives. Il a été défait en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie.

Mais le groupe extrémiste responsable de multiples exactions continue de mener des attaques dans ces deux pays.