VIDEO. Attaque chimique en Syrie: «Mon attitude vis-à-vis d'Assad a changé» a déclaré Donald Trump...
CONFLIT Revivez les événements de la journée deux jours après l'attaque chimique présumée en Syrie...
L’ESSENTIEL
- L’opposition syrienne a accusé mardi le régime de Bachar al-Assad d’avoir mené une attaque « chimique » dans un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest du pays, dans la province d’Idleb. L’armée syrienne a démenti toute implication. De son côté, Moscou assure que l'aviation syrienne a bombardé «un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques».
- L’attaque a fait au moins 72 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et l'OMS.
- Cette attaque sera l’objet d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ce mercredi à 10h à New York.
RESUME EN VIDEO
Le président des Etats-Unis Donald Trump a qualifié ce mercredi l’attaque chimique présumée d'« actes odieux » et d'« affront à l’humanité » qui ne « peuvent être tolérés ». Selon le président américain, cette attaque a « franchi de nombreuses lignes ».
« Mon attitude vis-à-vis d’Assad a changé », a déclaré le Donald Trump.
Le président des Etats-Unis a promis de « détruire » l’organisation Etat islamique et de « protéger la civilisation », lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. « Nous détruirons l’EI, et nous protégerons la civilisation. Nous n’avons pas le choix. Nous protégerons la civilisation », a déclaré Donald Trump aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays fait partie de la coalition militaire menée par les Etats-Unis qui combat l’EI en Irak et en Syrie.
La communauté internationale s’est engagée ce mercredi à financer à hauteur de six milliards de dollars l’aide humanitaire fournie en 2017 à la population et aux réfugiés syriens, lors d’une conférence sur l’avenir de la Syrie à Bruxelles.
La conférence a permis de récolter « une promesse collective de six milliards de dollars rien que pour cette année », a précisé le commissaire européen à l’Aide humanitaire, Christos Styliandides, en clôturant la réunion.
Les Etats-Unis prendront des mesures unilatérales en Syrie si l’ONU ne parvient pas à répondre à l’attaque chimique présumée qui a fait 72 morts, dont 20 enfants, a prévenu ce mercredi l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.
« Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d’action collective, il y a des moments dans la vie des Etats où nous sommes obligés d’agir nous-mêmes », a martelé Nikki Haley, lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a dénoncé ce mercredi une attaque « horrible, épouvantable » au lendemain de l’attaque chimique présumée.
« C’est un terrible affront pour l’humanité », a ajouté Donald Trump depuis le Bureau ovale où il recevait le roi Abdallah II de Jordanie. Interrogé sur un éventuel changement de politique sur le dossier syrien, il a simplement répondu : « Nous verrons ».
L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a fustigé ce mercredi la Russie pour n’avoir pas su tempérer son allié syrien, au lendemain d’une attaque chimique présumée.
« Combien d’enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s’en soucie ? », a lancé Nikki Haley lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
Alors que le Conseil de Sécurité se réunit en ce moment-même pour voir si la résolution présentée par Paris, Londres et Washington est adoptée ou une nouvelle fois bloquée par un véto, l'ONU estime que cette nouvelle attaque chimique, si elle est confirmé, serait la pire depuis 2013 en Syrie.
Margot Wallström, ministre des Affaires étrangères de la Suède, membre non permanent du Conseil de sécurité, a appelé à trouver un compromis avec la Russie à l'ONU: «Cela implique (...) quelques concessions. Parce que le pire c'est qu'on n'obtienne qu'un veto après des veto et que rien ne se passe».
François Hollande a réclamé mercredi des «sanctions» contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, à la suite de l'attaque chimique présumée qui a provoqué une indignation internationale.
«Ce que la France a exigé, c'est qu'il y ait une résolution du Conseil de sécurité dans les prochaines heures pour diligenter une enquête et, à la suite de cette enquête, il doit y avoir des sanctions qui seront prises par rapport au régime syrien», a déclaré à la presse le chef de l'État en marge d'un déplacement à Noyon, dans l'Oise.
«Parce que depuis longtemps, on dénonce ce régime. Et ceux qui ont des complaisances à l'égard de ce régime doivent également rendre des comptes, je parle d'abord des complices, ceux qui interviennent en Syrie et font en sorte que les avions de Bachar al-Assad puissent procéder à des largages de bombonnes de gaz», a ajouté François Hollande.
Il s'en est également pris à «des responsables politiques, y compris en France, qui sont des partisans non pas simplement d'une solution politique, nous la voulons tous, non pas simplement d'une négociation, nous la souhaitons, mais qui se révèlent des partisans du régime de Bachar al-Assad, qui ont des complaisances avec Bachar al-Assad». «Aujourd'hui, ceux-là doivent savoir qu'ils sont complices d'un crime de guerre», a lancé M. Hollande.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué mercredi le président syrien Bachar al-Assad, qu'il a qualifié d'«assassin» en lui imputant une attaque présumée chimique qui a fait des dizaines de tués.
«Plus de 100 personnes ont été tuées, dont près de 50 enfants (...) Ô Assad l'assassin ! Comment vas-tu échapper à leur malédiction ?», a lancé le président lors d'un discours à Bursa (nord-ouest de la Turquie), critiquant également le «silence» de la communauté internationale.
Voici une carte pour situer Khan Cheikhoun, ville du nord-ouest de la Syrie, où s'est déroulé l'attaque chimique.
Washington, Paris et Londres ont présenté un projet de résolution devant le Conseil de sécurité condamnant cette attaque et appelant à une enquête complète et rapide de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Ils espèrent un vote rapide sur ce texte. Mais les réticences des Russes sont déjà connues: «Le texte présenté est catégoriquement inacceptable. Son défaut est d'anticiper les résultats de l'enquête et de désigner des coupables, avec Damas dans le rôle du coupable», a déclaré lors d'une conférence de presse la porte-parole du ministère, Maria Zakharova.
Dans un communiqué commun, cinq ONG (CARE, IRC, NRC, Oxfam, Save the children) ont commenté : «Les Syriens ne peuvent pas se contenter des messages de préoccupation des gouvernements ou même de la condamnation de ce type d’attaque, il faut une enquête immédiate et impartiale sur cette affaire. Les responsables devront rendre compte de leurs actes. Cette attaque est aussi la preuve qu’il est prématuré et dangereux d’envisager le retour des réfugiés syriens dans leur pays.»
La Russie juge «inacceptable» en l'état le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni condamnant l'attaque chimique présumée en Syrie, a indiqué mercredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
«Le texte présenté est catégoriquement inacceptable. Son défaut est d'anticiper les résultats de l'enquête et de désigner des coupables», a déclaré Maria Zakharova lors d'une conférence de presse, dénonçant un projet «antisyrien» et de nature à aggraver encore la situation.
L'OMS n'a pas précisé quel gaz est suspecté d'avoir tué 72 personnes lors de cette attaque. «Certains cas semblent présenter des signes compatibles avec une exposition à des produits organosphosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques», a tout de même précisé l'OMS.
Etant donné la rapidité des décès et les problèmes respiratoires des victimes, décrites par les ONG, on peut donc supposer qu'il s'agirait soit du gaz sarin, soit du VX.
Piste la plus probable: le gaz sarin. Même s'il n'est pas inhalé, le simple contact avec la peau de ce gaz organophosphoré bloque la transmission de l'influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire. Les victimes se plaignent d'abord de maux de tête violents et présentent des pupilles dilatées. Surviennent ensuite convulsions, arrêts respiratoires et coma précédant la mort. Des symptômes qui correspondent aux descriptions des médecins sur place. Le régime syrien a été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin le 21 août 2013 dans l'attaque de localités aux mains des rebelles en périphérie de Damas.
Autre possibilité, le VX, un agent neurotoxique encore plus puissant que le sarin, mais qui provoque les mêmes symptômes. Il attaque rapidement le système nerveux. Une haute dose peut tuer en quelques minutes quand elle est inhalée, dans la mesure où le gaz innervant se répand rapidement dans les vaisseaux sanguins transportant le sang dans les poumons et les autres organes vitaux.
Bahram Ghassemi a condamné «vigoureusement toute utilisation d'armes chimiques quels que soient les responsables et les victimes».
Mais le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a mis l'accent sur «le transfert, le stockage et l'utilisation d'armes chimiques par les groupes terroristes en Syrie» dans le passé. l'Iran estime qu'après le «désarmement chimique du gouvernement syrien (...) ignorer la nécessité de procéder au désarmement chimique des groupes armés terroristes nuit au processus de désarmement de la Syrie», a ajouté la porte-parole
Six ans de guerre, 400.000 diparus, onze millions de déplacés... Les chiffres donnent le tourni mais pour mieux comprendre ce qui se passe sur place, 20 Minutes a interviewé Mélanie Broquet, coordinatrice des programmes de Handicap international en Syrie: «Dans cette guerre, il y a un non-respect du droit international humanitaire, qui oblige à protéger les civils. Handicap international dénonce fermement cette situation. Sur le dernier trimestre 2016, nous avons compté un bombardement ou pilonnage tous les quarts d’heure et mille blessés ou tués par jour.» Retrouvez ce témoignage par ici.
Alors que la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit débuter dans une heure (16h heure de Paris/ 10h heure de New-York), l'inconnue réside dans l'attitude qu'adoptera la nouvelle administration américaine de Donald Trump, confrontée à sa première grande crise en Syrie.
La Maison Blanche a durci le ton à l'encontre du président Assad qu'elle tient pour responsable de cette attaque, un «acte odieux». Mais cette condamnation s'est accompagnée une nouvelle fois d'un appel à reconnaître la «réalité politique» en Syrie.
On le voit à nouveau avec cette nouvelle attaque chimique et les deux versions des faits qui s'opposent: difficile de savoir où se trouve la vérité dans ce conflit où chaque clan défend ses intérêts.... et très peu de journalistes travaillent encore. La guerre en Syrie, c'est aussi une bataille de mots, d'images et d'intox. Pour retrouver le dossier spécial sur la Syrie, que 20 Minutes avait fait en décembre dernier, c'est par ici.
L'Iran «condamne vigoureusement toute utilisation d'armes chimiques quels que soient les responsables et les victimes», a déclaré mercredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, cité par l'agence Fars.
Bahram Ghassemi a insisté sur la nécessité de procéder au «désarmement chimique des groupes armés terroristes» en Syrie, où l'Iran soutient le régime du président Bachar al-Assad.
La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié ce mercredi, via une porte-parole, l’attaque chimique présumée en Syrie de « crime de guerre » devant être puni en tant que tel et exhorté la Russie et l’Iran à faire pression sur Damas.
« Le recours à du gaz toxique constitue un crime de guerre et les crimes de guerre doivent être traités comme tels », a déclaré la porte-parole adjointe de la chancelière allemande, Ulrike Demmer, lors d’un point de presse à Berlin.
Elle a rappelé « que la responsabilité du régime Assad dans l’emploi d’armes chimiques avait déjà été prouvée dans le passé ». Dans ce contexte, « le gouvernement allemand appelle pour la énième fois les gouvernements russe et iranien à faire pression sur leurs partenaires au sein du régime Assad pour que ce dernier mette fin à son action militaire et respecte le cessez-le-feu agréé », a ajouté la porte-parole.
La Russie a annoncé ce mercredi poursuivre son soutien aux opérations militaires de Damas, au lendemain d’une attaque chimique présumée en Syrie, imputée par les rebelles, la France et le Royaume-Uni au régime de Bachar al-Assad.
« La Russie et ses forces armées poursuivent leurs opérations de soutien aux opérations antiterroristes menées par l’armée de la République syrienne pour la libération du pays », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Une trentaine de personnes ont été évacuées en Turquie pour y être soignées après l’attaque qui a fait 72 morts, a affirmé ce mercredi, Recep Akdag, le ministre turc de la Santé, ajoutant qu’Ankara disposait d’éléments accréditant la thèse d’une attaque « chimique ».
« Depuis hier (mardi), environ 30 personnes ont été transportées d’Idleb pour être traitées en Turquie », a déclaré Recep Akdag, précisant que deux autres blessés avaient succombé. « Nous avons des preuves indiquant qu’il s’agit d’une attaque chimique. Nous étayons ces éléments pour les envoyer à l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il ajouté.
« L’ennemi du peuple syrien, c’est Bachar al-Assad et il devra donc répondre de ses crimes devant des tribunaux internationaux, nous serons là-dessus sans aucune complaisance, mais en hiérarchisant les priorités et les combats », a déclaré le candidat à la présidentielle lors d’une visite à l’Association des paralysés de France.
« Il semble avéré (…) que cette attaque au gaz chimique a été conduite par le régime de Bachar al-Assad. Il convient donc de la condamner avec beaucoup de force parce que ça contrevient à toutes les règles de droit international et cela contrevient bien évidemment à ce qu’un dirigeant doit à son peuple », a expliqué le leader du mouvement « En Marche ! ».
Certaines victimes d'une attaque chimique présumée en Syrie présentent des symptômes évoquant une exposition à une catégorie de produits chimiques comprenant des agents neurotoxiques, a annoncé mercredi l'OMS à Genève.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'attaque qui tué mardi au moins 72 civils dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) semble avoir impliqué des armes chimiques, relevant «des signes compatibles avec une exposition à des produits organosphosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques».
L'opposition syrienne a affirmé mercredi que les récentes déclarations américaines sur le sort du président syrien Bachar al-Assad lui donnaient «une opportunité pour commettre de nouveaux crimes», après l'attaque chimique présumée imputée au régime.
«Jusqu'à maintenant, cette administration n'a rien fait et a adopté une attitude de spectateur et fait des déclarations qui donnent au régime une opportunité pour commettre de nouveaux crimes», a déclaré le vice-président de la Coalition nationale syrienne Abdelhakim Bachar lors d'une conférence de presse à Istanbul.
Le président François Hollande a dénoncé un «crime de guerre» en Syrie après l'attaque chimique présumée contre la ville de Khan Cheikhoun, selon un communiqué de l'Elysée diffusé mercredi à l'issue d'un Conseil de Défense.
Renouvelant «son indignation devant l'emploi d'armes chimiques en Syrie», le chef de l'Etat a «appelé à une réaction de la communauté internationale à la hauteur de ce crime de guerre», selon ce communiqué.
Lors du Conseil des ministres, le président de la République a rappelé qu'en 2013 «quand déjà avaient été constatées ces attaques chimiques, la France avait souhaité intervenir mais qu'à l'époque cela n'avait pas été fait», du fait de l'attitude des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne qui avaient renoncé à intervenir.
«Maintenant chacun est devant ses responsabilités face à ces attaques et à ce crime de guerre», a-t-il répété.
Le président du Conseil européen Donald Tusk, a désigné mercredi le «régime syrien» comme le «principal responsable des atrocités en Syrie», en réagissant à l'attaque chimique présumée qui a fait 72 morts dans le pays.
«Le meurtre indiscriminé d'enfants, femmes et hommes avec des armes chimiques est un rappel tragique de la brutalité du conflit syrien et du régime syrien, le régime syrien est le principal responsable des atrocités en Syrie», et «ceux qui le soutiennent partagent la responsabilité», a déclaré Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Athènes.
Une minute de silence a été observée à l'ouverture de la conférence sur l'avenir de la Syrie à Bruxelles ce mercredi pour toutes les personnes qui ont perdu la vie pendant six ans de conflit.
«Il a pu y avoir une perception que la situation s'apaisait alors que les lignes du conflit bougent, c'est faux!», a ensuite lancé Antonio Guterres le secrétaire général de l'ONU devant les représentants de 70 pays et organisations internationales.
Ces derniers temps, «des centaines de civils ont été tués ou blessés et des centaines de milliers sont hors d'atteinte pour les agences humanitaires», a-t-il décrit. Le financement du travail des organisations humanitaires «est tout à fait insuffisant», a par ailleurs souligné le secrétaire général de l'ONU.
L'ONU estime avoir besoin en 2017 de 8,1 milliards de dollars pour financer ses programmes d'aide humanitaire, dont 4,7 milliards pour les réfugiés syriens et les communautés des pays de la région qui les accueillent.
Le ministre des Affaires étrangères, qui participe ce mercredi à une conférence sur la Syrie à Bruxelles est expliqué aux médias: «Ce qui est sûr c’est que Moscou reconnait qu’il y a eu des survols. Ce sont des avions syriens, qui sont des avions de fabrication russe d’ailleurs, et qui ont tiré des missiles. Donc il n’y a pas de doute sur la responsabilité du régime de Damas. C’est à nouveau une tragédie. L’utilisation d’armes chimiques est prohibée par le traité interdisant l’usage des armes chimiques, et que la Syrie a signé en 2013.
Et pourtant, elle continue à utiliser des armes chimiques comme le chlore. Là, à l’évidence, ce sont des produits encore plus toxiques. C’est la raison pour laquelle la France a demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, et j’espère qu’une résolution qui condamnera, qui demandera la vérité, qui dégagera les responsabilités, sera adoptée. Et que l’on n’utilisera pas une fois de plus le droit de veto, parce que l’on ne peut pas fermer les yeux. On ne peut pas à la fois dire que l’on respecte les traités internationaux et, lorsqu’on y déroge, faire comme si rien ne s’était passé.»
Le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a qualifié mercredi de «crime majeur» l'attaque chimique présumée qui a fait 72 morts en Syrie, dont beaucoup d'enfants.
«Viser et tuer des civils avec ces méthodes interdites est considéré comme un crime majeur et un acte barbare», a affirmé Ahmed Aboul Gheit dans un communiqué.
Les auteurs de l'attaque «n'échapperont pas à la justice, et doivent être punis par la communauté internationale selon le droit humanitaire international», a-t-il poursuivi, sans désigner de responsable.
Des images terribles montrent les civils dans une poussière blanche qui courent vers l'hôpital. Retrouvez en vidéo un résumé de l'attaque qui a eu lieu hier dans un village du nord-ouest de la Syrie.
Le pape François a dénoncé mercredi au Vatican un «massacre inacceptable» en Syrie, où une attaque chimique présumée a fait 72 morts et provoqué l'indignation à travers le monde.
«Nous assistons atterrés aux derniers événements en Syrie. Je déplore fermement le massacre inacceptable survenu hier (mardi) dans la province d'Idleb, où ont été tuées des dizaines de personnes sans défense, parmi lesquelles tant d'enfants», a déclaré le pape d'un ton sombre lors de son audience hebdomadaire.
Le régime syrien a déjà été accusé d'avoir utilisé du chlore et du gaz sarin comme armes chimiques sur sa population. Mais si la nature chimique de l'attaque ne fait plus de doute, on ne connait pas encore la nature du gaz toxique qui a dévasté ce village du nord-ouest de la Syrie.
En août 2013, le régime syrien a été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque contre deux secteurs rebelles en périphérie de Damas qui avait fait plus 1.400 morts, selon Washington. Le gouvernement a rejeté ces accusations et ratifié en 2013 la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
La Syrie est censée avoir détruit son arsenal chimique aux termes d'un accord américano-russe, mais le régime a été suspecté à plusieurs reprises d'avoir à nouveau utilisé des armes chimiques et mené des attaques au chlore.
En octobre 2016, le Conseil de sécurité avait reçu un rapport concluant que l'armée syrienne avait mené une attaque à l'arme chimique, sans doute du chlore, à Qmenas, dans la province d'Idleb, le 16 mars 2015.
Début mars, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué enquêter sur huit attaques présumées au gaz toxique commises en Syrie depuis le début de 2017.
Le régime et la Russie ont à maintes reprises accusé des groupes armés rebelles ou djihadistes d'avoir utilisé des armes chimiques.
Le président du MoDem François Bayrou a expliqué sur BFMTV et RMC.BFMTV
«C'est une tuerie de plus dans des conditions qui sont sauvages, et en effet vous avez souligné ce qui est très important, c'est que la Russie pour la première fois a dit: "c'est l'armée de Assad"», a déclaré François Bayrou, invité de
«C'est très important que la Russie se soit exprimée, et se soit exprimée en ce sens, en indiquant qu'elle soupçonnait la responsabilité de Assad (...) C'est très important dans l'équilibre désormais de la région», a-t-il insisté.
Rien n'est moins sûr... Ce n'est pas la première fois que Damas est accusée d'envoyer des armes chimiques sur sa population.
Le projet a été distribué aux quinze membres du Conseil à la veille de la réunion d'urgence demandée par Paris et Londres à la suite de l'attaque.
Il doit être soumis au vote pendant cette session de mercredi à New York, mais la position de la Russie restait mardi soir inconnue, ont indiqué des diplomates. Or, son vote sera déterminant.
Moscou et Pékin avaient mis leur veto en février à une résolution du Conseil de sécurité qui aurait imposé des sanctions à Damas, déjà accusée d'avoir perpétré une attaque à l'arme chimique sur des villages syriens en 2014 et 2015.
Le texte, obtenu par l'AFP, appelle l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à présenter rapidement ses conclusions sur l'attaque. Le texte demande également à la Syrie de fournir les plans de vol et toute information sur des opérations militaires au moment de l'attaque. Enfin, il menace d'imposer des sanctions en vertu du chapitre 7 de la charte des Nations unies.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déploré mercredi que «des crimes de guerres continuent» d'être commis en Syrie, jugeant «horrible» l'attaque «chimique» de la veille à Khan Cheikhoun.
«Ces évènements horribles montrent malheureusement que des crimes de guerre continuent (d'être commis) en Syrie et que le droit humanitaire international est violé fréquemment», a déclaré Antonio Guterres en arrivant à une conférence internationale sur la Syrie à Bruxelles.
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a réclamé un « puissant effort » en faveur des pourparlers de paix sur la Syrie à Genève.
« Il faut unir la communauté internationale derrière ces négociations », a-t-elle plaidé à l’ouverture de la conférence internationale sur l’avenir de la Syrie, qui se tient dans la capitale belge.
Toutes les preuves pointent le régime de Bachar al-Assad, a affirmé ce mercredi le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson.
« Toutes les preuves que j’ai vues suggèrent que c’était le régime d’Assad (…) utilisant des armes illégales en toute connaissance de cause sur son propre peuple », a-t-il dit en arrivant à une conférence internationale sur l’avenir de la Syrie à Bruxelles.
Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra une réunion d’urgence ce mercredi pour discuter de l’attaque chimique présumée, a annoncé mardi l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU.
Le Royaume-Uni et la France ont demandé cette réunion après l’annonce des bombardements aériens.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont présenté mardi un projet de résolution au Conseil de sécurité, condamnant l'attaque chimique en Syrie et appelant à une enquête complète et rapide.
Le texte, obtenu par l'AFP, appelle l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a présenté rapidement ses conclusions sur l'attaque qui a fait mardi au moins 72 morts et 170 blessés à Khan Cheikhoun, petite ville de la province d'Idleb, au nord-ouest de la Syrie, en zone rebelle.
L’aviation syrienne a frappé un « entrepôt » des rebelles contenant des « substances toxiques », a déclaré Moscou.
« Selon les données objectives du contrôle russe de l’espace aérien, l’aviation syrienne a frappé près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt terroriste », a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.
Il abritait « un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques », a affirmé le ministère, sans préciser si l’aviation syrienne avait frappé volontairement ou par accident cet entrepôt.
« L’arsenal d’armes chimiques a été livré par des combattants venant d’Irak », a ajouté le ministère, qualifiant ses informations d'« entièrement fiables et objectives ».
Le bilan de l’attaque « chimique » contre une ville syrienne s’est élevé à 72 morts, dont 20 enfants, selon un nouveau bilan mercredi de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Il y a également 17 femmes parmi les victimes et le bilan pourrait encore augmenter car il y a des personnes disparues », a précisé l’OSDH qui avait auparavant rapporté un bilan de 58 morts.
Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d'une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche.