Géorgie : Le Parlement a rejeté le projet de loi controversé sur les « agents de l’étranger »

Victoire Face à la contestation, le parti au pouvoir, Rêve géorgien, avait fait marche arrière et annoncé jeudi qu’il allait retirer le projet de loi

20 Minutes avec AFP
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Des partisans de l'opposition géorgienne se sont rassemblés pour demander au gouvernement de suivre une voie « pro-occidentale », pro-européenne, devant le parlement à Tbilissi, le 9 mars 2023.
Des partisans de l'opposition géorgienne se sont rassemblés pour demander au gouvernement de suivre une voie « pro-occidentale », pro-européenne, devant le parlement à Tbilissi, le 9 mars 2023. — Zurab TSERTSVADZE/AFP

Retournement de situation au parlement géorgien. Après avoir adopté mardi en première lecture un projet de loi controversé, dénoncé comme la copie d’une loi russe répressive sur les « agents de l’étranger », les députés ont finalement rejeté vendredi le texte, après d’importantes manifestations d’opposition dans ce pays du Caucase. Face à la contestation, le parti au pouvoir, Rêve géorgien, avait fait marche arrière et annoncé jeudi qu’il allait retirer le projet de loi. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont néanmoins à nouveau rassemblées jeudi soir à Tbilissi, la capitale, pour une troisième soirée consécutive de manifestations.

« La main » des Etats-Unis derrière, selon Moscou

La Géorgie, une ex-république soviétique défaite lors d’une courte guerre contre la Russie en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l’Union européenne et l’Otan. Cette orientation avait été prise après la « révolution des roses » de 2003 qui avait hissé au pouvoir le pro-occidental Mikheïl Saakachvili, désormais opposant et emprisonné.



Mais plusieurs mesures du gouvernement actuel, comme le projet de loi sur les « agents de l’étranger », ont jeté le doute sur le maintien des aspirations pro-occidentales, l’opposition l’accusant de soutenir Moscou. Le Kremlin a dit de son côté voir vendredi « la main » des Etats-Unis derrière le « sentiment antirusse » à l’origine selon lui des manifestations.