G20 : Moscou et Pékin s’en prennent aux pays occidentaux
Géopolitique Le chef de la diplomatie russe a fustigé le « comportement obscène d’une série de délégations occidentales, qui ont transformé le travail sur l’agenda du G20 en une farce »
Pékin et Moscou main dans la main. Ils ont accusé jeudi au G20 les pays occidentaux d’avoir recours au « chantage » et aux « menaces » pour imposer leurs vues, au moment où le G20 se retrouve en Inde divisé par la guerre en Ukraine.
L’Inde, qui préside cette année le Groupe des Vingt, entretient une amitié de longue date avec la Russie et n’a pas condamné l’invasion de l’Ukraine. New Delhi est par ailleurs un important client de Moscou dans le domaine militaire et a accru depuis un an ses importations de pétrole russe, à rebours des pays occidentaux.
Divisions au G20
Signe des divisions au sein du G20, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a prévenu qu’il ne prévoyait pas de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov à une réunion des ministres des Affaires étrangères.
En marge de cette réunion, Sergueï Lavrov s’est entretenu avec son homologue chinois Qin Gang, dont le pays entretient des liens étroits avec Moscou. Ils ont « unanimement rejeté les tentatives d’ingérence dans les affaires internes d’autres pays, d’imposer des approches unilatérales par le chantage et les menaces », selon un communiqué de la diplomatie russe. Devant ses homologues du G20, le chef de la diplomatie russe a fustigé le « comportement obscène d’une série de délégations occidentales, qui ont transformé le travail sur l’agenda du G20 en une farce », d’après l’agence publique russe TASS.
L’Inde souhaite que sa présidence du G20 cette année se concentre sur des questions telles que la réduction de la pauvreté et le réchauffement climatique. Mais la guerre en Ukraine a jusqu’à présent éclipsé les autres points de l’ordre du jour.