Russie : Vladimir Poutine n’est pas en mauvaise santé, affirme le chef de l’armée britannique

VRAI OU FAUX Dans une interview accordée à la BBC, l’amiral Tony Radakin affirme qu’il voit un « régime relativement stable en Russie »

20 Minutes avec agences
Le président russe, Vladimir Poutine.
Le président russe, Vladimir Poutine. — Mikhail Klimentyev/AP/SIPA

Vladimir Poutine en mauvaise santé ? Le chef d’état-major des armées  britannique n’y croit pas. L’amiral Tony Radakin s’est inscrit en faux contre des rumeurs concernant la santé du président russe ou la possibilité qu’il puisse être assassiné. « Je pense que certains commentaires sur le fait qu’il ne soit pas en bonne santé ou qu’il finisse par se faire assassiner, eh bien je pense que ce sont des vœux pieux », a-t-il déclaré vendredi sur la BBC dans une interview diffusée dimanche.

Les rumeurs sur la santé de Vladimir Poutine, 70 ans en octobre, sont invérifiables. « En tant que professionnels militaires, nous voyons un régime relativement stable en Russie. Le président Poutine a été en mesure d’étouffer toute opposition (…) et personne au sommet n’a la motivation de le défier », soutient Tony Radakin. Selon lui, « le défi que pose la Russie va durer » potentiellement « des décennies en termes de menace », et le Premier ministre qui succédera à Boris Johnson, démissionnaire, devra être conscient que la Russie est « la plus grande menace » pour le Royaume-Uni.

L’armée ukrainienne « absolument » convaincue de sa victoire

Tony Radakin a affirmé à la BBC que l’armée ukrainienne était « absolument » convaincue qu’elle allait gagner la guerre déclenchée par l’invasion du pays par la Russie en février. Selon les estimations de l’armée britannique, la Russie « a perdu plus de 30 % de son efficacité au combat terrestre ». « Cela signifie que 50.000 soldats russes sont morts ou ont été blessés dans ce conflit, que près de 1.700 chars russes ont été détruits, que près de 4.000 véhicules blindés appartenant à la Russie ont été détruits », a affirmé l’amiral.

La situation en Ukraine dominera les comptes rendus militaires du futur Premier ministre, qui remplacera en septembre Boris Johnson. « Et alors nous devrons rappeler au Premier ministre l’extraordinaire responsabilité qu’il a avec le Royaume-Uni en tant que puissance nucléaire. » Tony Radakin a par ailleurs été interrogé sur une enquête de la BBC ayant révélé cette semaine qu’un commando des Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques, avait tué au moins 54 personnes dans des circonstances suspectes en Afghanistan, des faits dissimulés par leur hiérarchie. La police militaire a déjà établi que « cela ne s’est pas produit », mais elle réexaminera la question si de nouvelles preuves concrètes apparaissent, a-t-il balayé.