Londres : Plus de 1.000 policiers sanctionnés en un an après une série de scandales, dont des viols
VIOLS En un an, 100 policiers ont été renvoyés pour faute grave et 275 autres sont en attente d’une audience
Après une série de scandales, Scotland Yard a lancé en 2022 une vaste opération de nettoyage dans ses rangs. En un an, un millier de policiers londoniens ont ainsi été suspendus ou réaffectés, a annoncé mardi la force de police de la capitale britannique.
« Il faudra un an, deux ans ou plus pour éradiquer les [policiers] corrompus », a déclaré Stuart Cundy, commissaire adjoint délégué. La police de Londres, qui compte 34.000 membres, fait face depuis quelques années à une grave crise de confiance depuis la révélation de crimes commis par des policiers.
Des affaires de viol très médiatisées
En février 2023, le policier David Carrick a été condamné à la prison à vie pour des dizaines de viols et agressions sexuelles sur 12 femmes alors qu’il était policier. La police a raté neuf occasions d’arrêter ce violeur en série qui a pu sévir pendant dix-sept ans.
En mars 2021, une Londonienne de 33 ans, Sarah Everard, avait été violée et tuée par un policier. Cet agent, Wayne Couzens, a été également condamné à la prison à vie. La police s’était alors vue reprocher d’avoir ignoré des signaux alarmants sur son comportement.
Des mesures drastiques
Plus largement, des rapports ont aussi dénoncé les comportements racistes, homophobes et misogynes au sein de la police. Au total, 201 policiers ont donc été suspendus depuis un an et environ 860 ont été réaffectés. « Si l’on additionne ces deux chiffres, on obtient plus de 1.000 policiers, soit presque la taille d’une petite force de police dans d’autres endroits du pays », a déclaré Stuart Cundy.
« Il s’agit d’un nombre important », a ajouté le commissaire adjoint délégué. Un agent sur 34 a en effet été sanctionné. De plus, 100 policiers ont été renvoyés pour faute grave en un an, soit une hausse de 66 % par rapport aux années précédents, selon la Met police. 275 autres agents sont en attente d’une audience pour faute grave, dont beaucoup pour violences contre des femmes. Le nombre de signalements faits par des citoyens et des policiers sur des accusations de mauvaise conduite a aussi doublé durant la période.