Les cours pour apprendre à sourire sont en plein boom au Japon

PLISSER LES YEUX Le sourire aurait une signification différente au Japon par rapport à l’Occident

20 Minutes avec agence
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Le sourire est en réalité tout un art, de l'écartement des lèvres au plissement des yeux, très utile lorsqu'on porte un masque. (Photo d'illustration)
Le sourire est en réalité tout un art, de l'écartement des lèvres au plissement des yeux, très utile lorsqu'on porte un masque. (Photo d'illustration) — Giuliamar / Pixabay

A cause du port du masque pendant la pandémie de Covid-19, de nombreux Japonais auraient oublié comment sourire. En conséquence, des cours pour apprendre à sourire avec ou sans masque se sont développés dans le pays et connaissent aujourd’hui un franc succès, rapporte le magazine Interesting Engineering.

De nombreux citoyens portent encore le masque anti-Covid dans le pays, malgré la levée de l’obligation en mars 2023. Dans un sondage réalisé en mai dernier, trois Japonais sur quatre ont affirmé qu’ils allaient continuer à porter le masque, principalement pour des raisons d’hygiène.

Entraîner ses muscles faciaux

La demande pour apprendre ou réapprendre à sourire, avec ou sans le masque, a donc explosé dans le pays. L’entreprise « Egaoiku » (« Education au sourire » en japonais) remplit tous ses cours. Selon Keiko Kawano, la fondatrice de cette école interrogée par le South China Morning Post, les élèves sont des vendeurs mais aussi des jeunes qui vont bientôt devoir passer des entretiens d’embauche.

Dans ses cours, dont l’heure en tête-à-tête coûte 51 euros, Keiko Kawano propose à des étudiants de tenir un miroir devant leur visage et à s’entraîner à étirer leurs muscles faciaux. « La clé d’un sourire masqué est de soulever les muscles des yeux », explique la spécialiste.



Mais la coach proposait déjà ce type de cours bien avant le Covid-19. Selon elle, les Japonais auraient en effet moins tendance à sourire que les Occidentaux. Au Japon, « un sourire signifie : ‘Je n’ai aucune arme et ne suis pas une menace pour vous’ », analyse-t-elle dans les colonnes du New York Times. À l’inverse, le geste d’inclination serait quant à lui bien plus répandu.