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Guerre Hamas – Israël : Biden « croit » à un accord proche pour libérer des otages
conflit Retrouvez les informations sur le conflit au Proche-Orient du lundi 20 novembre 2023
L’ESSENTIEL
- La Chine veut œuvrer à « rétablir la paix », a déclaré ce lundi le ministre des Affaires étrangères Wang Yi à une délégation de diplomates de pays arabes ou à la population en majorité musulmane, dont le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne.
- Les forces israéliennes « étendent » encore leurs opérations contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza sur fond de pourparlers visant à libérer des otages en échange d’une trêve dans les combats. De violents combats ont ainsi eu lieu dimanche dans le centre de Gaza-ville.
- Au cours des derniers jours, la tension s’est concentrée sur l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, désormais sous le contrôle de l’armée israélienne qui a dit avoir découvert un tunnel long de 55 mètres et creusé à 10 mètres de profondeur contenant des « lance-grenades, des explosifs et des Kalachnikov ».
A VOIR
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Joe Biden a indiqué lundi qu'il pensait qu'un accord était proche pour une libération d'otages. Selon NBC News, un accord nécessiterait une pause dans les combats, et les pourparlers peuvent encore s'écrouler.
La création d'un Etat palestinien est le meilleur moyen d'assurer la sécurité d'Israël, a déclaré lundi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell après une réunion avec les 27 ministres des Affaires étrangères.
« La meilleure garantie pour la sécurité d'Israël est la création d'un État palestinien », a déclaré le diplomate dans un résumé écrit d'une visioconférence avec les 27 ministres après avoir effectué une tournée au Moyen-Orient. C'est « une conclusion politique fondamentale » de ses discussions dans la région, a fait valoir le plus haut diplomate de l'UE.
Borrell a insisté sur le fait qu'Israël ne devrait pas occuper Gaza après la fin du conflit et que le contrôle du territoire devrait être transféré à l'Autorité palestinienne. « Malgré les énormes défis, nous devons faire avancer nos réflexions sur la stabilisation de Gaza et le futur Etat palestinien », a-t-il souligné. À court terme, il existe dans la région un « sentiment d'urgence » face à la situation humanitaire désespérée de Gaza, a ajouté M. Borrel après avoir visité une série d'États arabes.
Environ 200 patients ont été évacués lundi de l'hôpital indonésien, au nord de la ville de Gaza, où « 12 patients et leurs proches » ont été tués et « des dizaines blessés » dans une frappe israélienne, a déclaré lundi le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh.
« L'armée israélienne assiège l'hôpital indonésien et nous redoutons qu'il s'y passe la même chose qu'à al-Chifa », le plus grand hôpital de la bande de Gaza, récemment évacué et désormais aux mains de l'armée israélienne, a ajouté le docteur Qidreh.
En soirée, environ 200 patients ont été évacués de cet établissement situé en bordure du camp de réfugiés de Jabaliya et dont la capacité d'accueil théorique est de 140 lits, a-t-il expliqué.
Cette évacuation s'est faite en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a-t-il précisé, une condition posée par les médecins gazaouis pour obtenir la garantie qu'aucune ambulance ne sera bombardée après qu'Israël a visé une ambulance dans le nord de la bande de Gaza.
L'armée israélienne avait assuré que l'ambulance était « utilisée » par le Hamas.
« Il reste encore 400 patients à l'hôpital et nous travaillons avec le CICR à les évacuer vers l'hôpital Nasser de Khan Younès », dans le sud de la bande de Gaza, pour « ensuite les répartir », a ajouté Ashraf al-Qidreh.
En outre, « environ 2.000 déplacés » se trouvent dans l'hôpital indonésien et à ses abords, parmi les 1,6 millions de déplacés que compte le petit territoire.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé cette « attaque » lundi matin sur l'hôpital, confirmant le bilan de 12 morts et de dizaines de blessés.
La Croix-Rouge a annoncé lundi soir que sa présidente avait fait le voyage du Qatar pour y rencontrer le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh afin d'« avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza », territoire palestinien gouverné par ce mouvement.
« La présidente Mirjana Spoljaric a rencontré Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et séparément les autorités du Qatar », a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué.
Israël a rappelé son ambassadeur en Afrique du Sud, a annoncé, ce lundi, le ministère des Affaires étrangères de l'état Hébreu. Une décision qui survient après le rappel par Pretoria de tous ses diplomates en poste en Israël et à la veille d’un sommet virtuel des Brics sur la guerre à Gaza.
« Suite aux dernières déclarations sud-africaines, l’ambassadeur d’Israël à Pretoria a été rappelé à Jérusalem pour consultations », a indiqué sur X (ex-Twitter) le porte-parole du ministère Lior Haiat, sans préciser la nature de ces déclarations.
Des revenus de la billetterie de la Coupe d’Asie de football, organisée début 2024 au Qatar, seront reversés pour venir en aide aux Palestiniens, ont annoncé les organisateurs de la compétition, ce lundi.
« Nous avons décidé de donner les revenus générés par les billets vendus pour la Coupe d’Asie au Qatar pour apporter une aide nécessaire en Palestine », a déclaré le président du comité d’organisation, sans préciser si l’intégralité de ces revenus, ou une partie seulement, était concernée.
« Nous nous assurerons que cet effort de responsabilité sociale bénéficie à ceux qui sont le plus affectés, et que le football remplisse son rôle de mécanisme de soutien pour la population pendant ces temps extrêmement difficiles », a ajouté Hamad ben Khalifa Al Thani.
Le président américain, Joe Biden, a dit, ce lundi, « croire » qu’un accord était proche pour libérer des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, en marge d’une cérémonie à la Maison-Blanche.
Un journaliste lui a lancé la question suivante : « Est-ce qu’un accord de libération des otages est proche ? », et le président américain a répondu : « Je crois ».
Le gouvernement du Hamas vient d’annoncer un nouveau bilan de 13.300 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.600 enfants et 3.550 femmes, a détaillé le gouvernement du mouvement islamiste. En outre, 31.000 personnes ont été blessées.
Les proches d’otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza ont raconté lundi à Londres le « cauchemar absolu » qu’ils vivent depuis le 7 octobre, indiquant n’avoir reçu aucune information sur un accord pour la libération de certains d’entre eux. Le Qatar, qui mène une médiation pour tenter d’obtenir leur libération en échange d’une trêve, a affirmé dimanche qu’il ne restait que des obstacles « très mineurs » en vue d’un accord.
« Nous avons très, très peu d’informations… Je ne le croirai que quand je le verrai », a déclaré Thomas Hand, dont la fille Emily, neuf ans, fait partie des quelque 240 personnes prises en otage lors de l’attaque du 7 octobre, selon les autorités israéliennes. Il est l’une des trois familles israéliennes venues témoigner de leur quotidien figé dans l’attente des nouvelles de leurs proches, lors d’une conférence de presse organisée par l’ambassade d’Israël à Londres pour alerter sur le sort des otages.
« Nous ne savons rien à propos de cet accord », a également assuré Iris Haim, dont le fils de 28 ans a été kidnappé à Kfar Aza, un des kibboutz attaqués près de la bande de Gaza par les commandos du Hamas. Pour Thomas Hand, né en Irlande, ces sept semaines de calvaire sont « le pire cauchemar » de tout parent. « Vous ne savez pas où est [votre enfant] ni à quel point elle peut souffrir », a-t-il décrit, insistant sur la « terreur » que peut vivre une petite fille de neuf ans dans le réseau de tunnels de Gaza où les otages sont vraisemblablement détenus. « Emily doit penser tous les jours : "Où est mon père ? Pourquoi n’est-il pas là pour me sauver ?" C’est un cauchemar absolu », s’est-il ému.
Le ministère français des Armées va livrer par voie aérienne militaire un premier lot d’aide en médicaments de près de trois tonnes à destination des forces armées libanaises, a-t-on appris lundi auprès du cabinet du ministre Sébastien Lecornu.
Selon cette source, « un premier paquet de dons de médicaments de près de trois tonnes sera livré dès ce soir », au Liban, un pays frappé par une crise économique inédite et qui redoute une extension de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Depuis le début de cette guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien suivie d’une offensive massive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, les affrontements entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien, allié du Hamas, sont quotidiens mais restent en général limités à la zone frontalière.
Un « protectorat de l’ONU » à Gaza après la guerre ne serait pas une solution, a estimé lundi le secrétaire général des Nations unies, plaidant pour une « transition » impliquant de multiples acteurs, notamment les Etats-Unis et les pays arabes. « Il est important de pouvoir transformer cette tragédie en opportunité, et pour que ce soit possible, il est essentiel qu’après la guerre nous allions de façon déterminée et irréversible vers une solution à deux Etats », a déclaré Antonio Guterres à la presse.
Cela passe par « une Autorité palestinienne renforcée, endossant les responsabilités à Gaza », a-t-il estimé. Mais « l’Autorité palestinienne ne pouvant pas se rendre à Gaza avec les chars israéliens », « la communauté internationale doit envisager une période de transition ». « Je ne pense pas qu’un protectorat de l’ONU à Gaza soit une solution. Je pense que nous avons besoin d’une approche avec des acteurs multiples, dans laquelle différents pays, différentes entités, coopéreront », a-t-il indiqué, évoquant parmi ces acteurs les Etats-Unis, « garants » de la sécurité d’Israël, et les pays arabes de la région, « essentiels » pour les Palestiniens.
Le Hezbollah libanais a annoncé lundi avoir mené une série d’attaques à l’aide de drones, de missiles et d’obus d’artillerie contre l’armée israélienne dans le nord d’Israël frontalier du Liban, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza. Depuis le début de cette guerre le 7 octobre, les affrontements entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien sont quotidiens mais restent en général limités à la zone frontalière.
Le Hezbollah a indiqué dans un communiqué que ses combattants avaient pris pour cible, lundi à 13h10 (12h10 heure française), « à l’aide de trois drones d’attaque des centres de rassemblement des soldats de l’occupation israélienne à l’ouest de Kiryat Shmona ».
Dans la foulée, le Hezbollah a ajouté avoir tiré à l’artillerie sur des sites où sont déployés des soldats israéliens dans la même zone. Il a également annoncé avoir ciblé plusieurs positions militaires israéliennes dans les zones proches de la frontière à l’aide de missiles Burkan (Volcan).
Le président russe Vladimir Poutine participera mardi à un sommet virtuel des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) consacré au « conflit israélo-palestinien » en pleine guerre de Gaza, a indiqué le Kremlin lundi.
La présidence russe n’a donné aucune précision quant à l’agenda de cette rencontre en ligne des dirigeants de ce bloc de pays émergents, en quête d’un équilibre mondial moins centré sur les Etats-Unis et leurs alliés Européens.
Le président de l’Union africaine a condamné lundi la riposte israélienne à Gaza suite aux attaques sanglantes du Hamas du 7 octobre, jugeant qu’elle n’était « pas excusable » au vu des victimes civiles et qu’elle conduirait à nourrir « l’extrémisme ». Les actes du Hamas sont « condamnables (…) mais la riposte n’est pas excusable », a déclaré Azali Assoumani lors d’une conférence de presse à Berlin. « Imaginez un enfant qui a vu sa maman, qui a vu son père tué (…), ça crée l’extrémisme », a-t-il ajouté.
Son compagnon, réserviste d’une unité spéciale, a été tué dans l’attaque le 7 octobre, deux semaines avant leur « mariage » gay, non reconnu en Israël. Depuis, Omer Ohana a obtenu pour les concubins de soldats homosexuels décédés les mêmes droits que les couples mariés. Le 6 novembre, le Parlement israélien, la Knesset, a amendé la mention accordant le soutien de l’Etat aux seuls veufs et veuves de soldats mariés.
Désormais, « toutes les personnes qui vivent en concubinage », homos comme hétéros, peuvent accéder à l’allocation de veuvage, résume Yorai Lahav-Hertzanu, un élu du parti centriste Yesh Atid, qui a œuvré à l’adoption de l’amendement. Les concubins d’otages ou de disparus peuvent aussi en bénéficier quel que soit leur genre, selon le député, qui salue « une étape majeure sur la voie de l’égalité ».
Le résultat du combat mené en quelques semaines par Omer Ohana, 28 ans, depuis le décès de son concubin, Sagi Golan. Les deux réservistes vivaient ensemble depuis six ans et avaient prévu de se « marier » le 20 octobre, avant une lune de miel au Costa Rica.
Le Hamas a affirmé, ce lundi, que l’armée israélienne avait lancé une frappe meurtrière sur un hôpital assiégé du nord de la bande Gaza, où les soldats de Tsahal ont étendu leur offensive contre le mouvement islamiste palestinien qui accuse Israël de mener la guerre contre les hôpitaux.
De son côté, Israël accuse le Hamas, au pouvoir à Gaza, de se servir des hôpitaux à des fins militaires et d’utiliser les civils qui s’y trouvent comme des « boucliers humains », ce que le mouvement palestinien dément.
Dimanche, sur France 3, la présidente de l’Assemblée nationale et députée Renaissance des Yvelines, Yaël Braun-Pivet, a assuré que certains de ses propos, tenus lors de sa visite en Israël le 10 octobre dernier, avaient été détournés.
« En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle souhaitait « qu’un jour Israéliens et Palestiniens puissent vivre côte à côte en paix ».
Le propriétaire d’une maison a découvert que trois étoiles de David avaient été peintes en noir sur son portail au cours de la nuit de samedi à dimanche, à la Baule, en Loire-Atlantique. L’homme, qui n’est pas de confession juive, a déposé plainte.
La Chine doit « contribuer nettement plus » à l’aide humanitaire fournie par l’ONU aux civils palestiniens, a affirmé lundi la présidence française après un appel entre Emmanuel Macron et son homologue chinois Xi Jinping.
« A ce jour, ce soutien est extrêmement limité, de l’ordre d’environ un million de dollars par an, et nous encourageons donc au plus haut niveau les autorités chinoises à faire beaucoup plus », a dit l’Elysée à des journalistes. Paris appelle aussi Pékin à utiliser son « influence » sur les pays du Proche-Orient pour « éviter toute escalade » dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
De son côté, le chef de la diplomatie chinois, Wang Yi, a déclaré, ce lundi, à des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane, venus eux aussi à Pékin, que la communauté internationale doit « agir d’urgence » pour mettre fin à la « catastrophe humanitaire » à Gaza.
Un hôpital de campagne et des soignants venus de Jordanie, le premier du genre depuis le début de la guerre, sont entrés lundi à Gaza, bombardée sans répit par Israël depuis quarante-cinq jours, ont indiqué des responsables médicaux du territoire palestinien.
Quarante camions contenant les équipements de cet hôpital et 17 soignants et techniciens jordaniens sont entrés depuis l’Egypte par le terminal de Rafah, l’unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas tenue par Israël, ont précisé ces responsables. Le gouvernement du Hamas recense actuellement 30.000 blessés à Gaza, ainsi que 13.000 morts, aux deux tiers des femmes et des enfants.
Les présidents chinois Xi Jinping et français Emmanuel Macron ont évoqué lundi le conflit Israël-Hamas dans un appel téléphonique, disant vouloir « éviter une crise humanitaire plus grave », selon la télévision d’Etat chinoise.
« Les deux chefs d’État ont échangé leurs points de vue sur le conflit israélo-palestinien et estiment tous deux que la priorité absolue est d’éviter une nouvelle détérioration de la situation entre la Palestine et Israël, en particulier pour éviter une crise humanitaire plus grave », selon le compte rendu de CCTV.
Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas, 13.000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, incluant plus de 5.500 enfants et 3.500 femmes.
Côté israélien, l’attaque du Hamas a fait 1.200 morts, majoritairement des civils tués le 7 octobre, selon les autorités. Trois soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza, a annoncé lundi l’armée, portant à 67 le nombre des militaires tués dans ce territoire depuis le début la guerre. L’armée israélienne estime qu’environ 240 personnes ont été prises en otage.
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche que la conclusion d’un accord sur la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas repose désormais sur des questions pratiques « mineures », sans toutefois fournir de calendrier.
L’adjoint au conseiller à la Sécurité nationale du président américain Joe Biden, Jon Finer, a lui précisé que l’accord incluait la libération de « plusieurs dizaines » d’otages en échange d’une « période prolongée étendue de pause, plusieurs jours » dans les combats.
Vingt-huit bébés prématurés qui étaient encore dans l’hôpital Al-Shifa de Gaza après son évacuation samedi sont arrivés en Egypte lundi via le terminal de Rafah, l’unique ouverture sur le monde du territoire palestinien qui ne soit pas aux mains d’Israël, a rapporté le média d’Etat égyptien Al-Qahera News.
Les nourrissons ont été évacué dimanche de l’établissement, que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait décrit comme une « zone de mort ». L’armée israélienne a lancé mercredi un raid sur Al-Shifa, affirmant qu’il abritait une base du Hamas, ce que dément le mouvement islamiste palestinien. Au total, 31 bébés prématurés avaient été évacués de cet hôpital, mais il n’a pas été possible d’expliquer dans l’immédiat pourquoi seuls 28 étaient arrivés en Égypte.
Le Japon a déclaré lundi qu’il approchait « directement » les rebelles Houthis au Yémen après la capture ce week-end en mer Rouge d’un navire cargo avec 25 membres d’équipage, propriété d’un homme d’affaires israélien et affrété par un groupe nippon de transport maritime.
« Nous communiquons avec Israël, et en plus d’approcher directement les Houthis, nous invitons instamment l’Arabie saoudite, Oman, l’Iran et d’autres pays concernés à réclamer aux Houthis que le bateau et ses membres d’équipage soient rapidement relâchés », a déclaré la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.
Les rebelles Houthis, qui contrôlent avec le soutien de l’Iran une bonne partie du Yémen en guerre, ont affirmé dimanche s’être emparés en mer Rouge d’un navire commercial appartenant à un homme d’affaires israélien, en représailles aux bombardements sur la bande de Gaza.
Les rebelles Houthis au Yémen ont affirmé dimanche s’être emparés en mer Rouge d’un navire commercial propriété d’un homme d’affaires israélien en représailles à la guerre menée par Israël contre leurs alliés palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. Cette annonce intervient quelques jours après la menace des rebelles soutenus par l’Iran de prendre pour cible des navires israéliens dans cette mer stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule arabique, en raison de la guerre menée par Israël contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
« Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération militaire en mer Rouge, dont le résultat est la saisie d’un navire israélien et son transfert vers la côte yéménite », a indiqué le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, sur le réseau social X. Cette saisie se fonde « sur la responsabilité religieuse, humanitaire et morale envers le peuple palestinien opprimé, soumis à un siège injuste et à la poursuite des massacres horribles et odieux perpétrés par l’ennemi israélien ».
L’Iran a rejeté lundi comme « invalides » les accusations d’Israël lui faisant porter la responsabilité de la capture d’un cargo par les rebelles Houthis du Yémen en représailles à la guerre menée contre le Hamas dans la bande de Gaza.
« Nous avons sans cesse annoncé que les groupes de résistance dans la région représentent leur pays et qu’ils prennent leurs décisions et agissent sur la base des intérêts de leur pays », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, au cours d’une conférence de presse.
Il réagissait aux propos du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui a condamné dimanche « fermement l’attaque iranienne contre un navire international » en mer Rouge. « De telles accusations sont invalides », a répliqué M. Kanani. « Le régime sioniste ne peut accepter qu’il subit une grande défaite en Palestine et veut trouver une justification (…) en accusant la République islamique d’Iran », selon lui.
Le Hamas ne cesse de répéter que l’armée israélienne mène « une guerre contre les hôpitaux » alors qu’Israël accuse le mouvement islamiste de se servir de ces établissements à des fins militaires. Le 5 novembre, l’armée israélienne avait affirmé que l’hôpital indonésien dissimulait un centre de commandement et de contrôle souterrain du Hamas. Le mouvement islamiste palestinien a démenti.
L’armée a également présenté des photos satellite montrant une installation de lancement de roquettes du Hamas, située à moins de 100 mètres de l’hôpital. Les 28 et 29 octobre, après des sommations d’évacuation de l’armée israélienne, les environs de cet hôpital ouvert en 2015 et financé par l’Indonésie auraient été bombardés, selon l’ONU.
Selon le gouvernement du Hamas, des bombardements israéliens avaient précédemment fait 30 morts dans cet hôpital d’une capacité d’accueil de 110 lits, selon son directeur Atef al-Kahlot cité par plusieurs médias. Ces derniers jours, les troupes israéliennes ont aussi pris d’assaut l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. Des centaines de malades, de médecins et de déplacés qui s’étaient réfugiés dans l’hôpital ont été évacués.
Au moins « 12 patients et leurs proches » ont été tués et « des dizaines blessés » dans une frappe israélienne sur l’hôpital indonésien au nord de la ville de Gaza, a indiqué lundi Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.
« L’armée israélienne assiège l’hôpital indonésien et nous redoutons qu’il s’y passe la même chose qu’à al-Chifa », un autre hôpital récemment évacué, a ajouté le docteur Qidreh.
« Une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza », a déclaré lundi le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, à des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane. Selon lui, « la situation à Gaza affecte tous les pays du monde, remettant en question la notion du bien et du mal et les principes fondamentaux de l’humanité ».
Les forces israéliennes « étendent » encore lundi leurs opérations contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza sur fond de pourparlers visant à libérer des otages entre les mains du mouvement islamiste en échange d’une trêve dans les combats.
De violents combats ont eu lieu dimanche dans le centre de Gaza-Ville avec des tirs de chars israéliens répondant à ceux des lance-roquettes des combattants palestiniens, et les frappes aériennes se sont intensifiées en soirée.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a condamné dimanche les « événements horribles » de ce week-end à Gaza, estimant que certaines actions de l’armée israélienne comme la frappe sur l’école de Jabaliya pourraient constituer des « crimes de guerre ».
La Chine tente elle aussi une médiation dans le conflit. « Œuvrons ensemble pour calmer rapidement la situation à Gaza et rétablir la paix au Moyen-Orient dès que possible », a ainsi déclaré ce lundi le ministre des Affaires étrangères Wang Yi à une délégation de diplomates de pays arabes ou à la population en majorité musulmane.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner l’ensemble des informations sur le conflit au Proche-Orient. La situation des civils dans la bande de Gaza continue d’inquiéter de nombreux dirigeants du monde. Emmanuel Macron a ainsi interpellé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur les « trop nombreuses pertes civiles » à Gaza, lui rappelant la « nécessité absolue de distinguer les terroristes de la population ».