Etats-Unis : Un élu de la droite dure veut destituer le président de la Chambre après l’accord sur le « shutdown »
FRONDE La droite trumpiste du Parti républicain veut la peau de Kevin McCarthy après l’accord sur le budget trouvé avec les démocrates
L’un des meneurs de la droite dure américaine a affirmé ce dimanche vouloir destituer le président républicain de la Chambre des représentants, après que ce dernier est parvenu à repousser la paralysie de l’administration fédérale avec l’appui des démocrates. « J’ai bien l’intention de déposer une motion pour destituer le président (Kevin) McCarthy cette semaine », a dit sur CNN l’élu de Floride Matt Gaetz. « Je crois que nous devons aller de l’avant, avec un nouveau chef à qui on puisse faire confiance », a-t-il ajouté.
Cette initiative fratricide était attendue : Kevin McCarthy, élu au prix de nombreuses tractations avec les trumpistes, avait dit samedi être conscient qu’il risquait son siège. « Vous savez quoi, si je dois risquer mon poste pour défendre le peuple américain, je le ferai », avait-il assuré. Dans une tentative ultime d’éviter la paralysie de l’administration américaine, une résolution proposée par Kevin McCarthy a été adoptée par le Congrès à trois heures seulement du « shutdown », avec l’appui des démocrates.
Une concession qui date de son élection chaotique
Avec d’autres élus trumpistes, Matt Gaetz milite pour des réductions drastiques des dépenses de l’Etat. Il a accusé dimanche Kevin McCarthy d’avoir « menti aux conservateurs de la Chambre ». « La seule chose que tout le monde ait en commun, c’est que personne ne fait confiance à Kevin McCarthy », a lancé Matt Gaetz. « Le but de Kevin McCarthy était de faire plusieurs promesses contradictoires pour tout retarder (…) et au final, faire sauter les garde-fous en matière de dépenses », a-t-il accusé.
Kevin McCarthy a été élu président de la Chambre au 15e tour en janvier, lorsque les trumpistes ont enfin accepté de le soutenir en échange d’énormes concessions, dont un retour à la possibilité pour les législateurs individuels de convoquer un vote pour destituer le président de la Chambre. Une concession qui revient donc le hanter aujourd’hui.