Etats-Unis : La grève des salariés de l’automobile étendue à General Motors et Stellantis
crispation Les salariés présents dans plus d’une trentaine de sites d’assemblage sont appelés à cesser le travail. Le syndicat des travailleurs automobiles réclame une hausse de salaire de 40 % sur les quatre prochaines années
Le moteur est grippé, et cela risque de faire tache d’huile. Le président du puissant syndicat United Auto Workers Shawn Fain a annoncé vendredi l’extension de la grève chez les constructeurs General Motors et Stellantis, faute d’avancée dans les négociations, tandis que de « réels progrès » ont été effectués avec Ford.
Le syndicaliste a précisé que les 38 centres de distribution de pièces détachées de General Motors et de Stellantis, situés dans vingt Etats des Etats-Unis, étaient appelés à arrêter le travail dès midi ce vendredi. Les trois usines déjà en grève depuis le 15 septembre, lorsque les conventions collectives sont arrivées à échéance sans accord pour les prochaines, vont le rester, a-t-il ajouté.
Première grève de l’histoire affectant les trois constructeurs simultanément
Ces trois sites - un pour chacun des trois grands constructeurs - emploient quelque 12.700 des 146.000 membres du syndicat travaillant pour les « Big Three ». C’est la première grève affectant les trois groupes en même temps. Concernant Ford, Shawn Fain a indiqué qu’il y avait eu « du mouvement » mais que de « sérieux problèmes » persistaient. Par ailleurs, il a invité vendredi le président américain Joe Biden, qui a apporté son soutien aux grévistes à plusieurs reprises, à se joindre à un piquet de grève.
Joe Biden a notamment plaidé pour un partage « juste » des « profits record ». Et il s’est dit « fier » mercredi que son gouvernement « soit qualifié d’administration la plus pro-syndicat de l’histoire américaine ». Il a porté cette semaine lors de l’assemblée générale des Nations unies à New York une cravate rouge par solidarité avec les grévistes, a fait savoir la Maison-Blanche. Le syndicat réclame notamment une hausse salariale de 40 % sur quatre ans, correspondant à celle dont ont bénéficié les dirigeants des groupes ces quatre dernières années.